Il y a 74 ans jour pour jour, le #6juin 1944, les troupes alliées lançaient l'opération Overlord et débarquaient sur cinq plages françaises.
Bien sûr, pour préparer tout ça, il fallait des cartes #Thread ⬇️ ⬇️
La série des « Bigot Maps » désigne un ensemble d'une vingtaine de cartes destinées à l'état major allié en vue de la préparation du débarquement. De par le secret qui les entoure il est difficile de savoir combien il y en avait exactement
Le nom de « Bigot Maps » n'est pas un acronyme pour « British Invasion of German Occupied Territory » comme on le lit parfois, mais un terme signifiant le caractère tout à fait top-secret des cartes et le nombre très restreint de personnes y ayant accès
L'idée est d'avoir une cartographie la plus détaillée possible des plages : fossés, murs, relief, abris mais aussi emplacement des mitrailleuses, de la DCA, des défenses anti-tanks, des mines etc... cf le détail de la légende de cette « Bigot Map » britannique
Pour réaliser une cartographie aussi précise, il faut croiser les informations en provenance de sources multiples : la résistance française, les photographies des vols de reconnaissance britanniques, et même des missions menées par des hommes-grenouilles !
Sur le rôle de la résistance française, @ordrespontane racontait ici l'histoire incroyable de René Duchez, et comment il a réussi à dérober une carte très précise à la Kommandantur de Caen >
Les cartes sont constamment mises à jour : le 6 mai 1944 le Lt. Albert Lanker de la RAF traverse la Manche à 9 mètres d'altitude pour aller photographier la côte normande dans le but d'avoir les infos les plus récentes possibles
Des artistes participent également à l'entreprise, comme le lieutenant William Bostick qui, à Londres, compose des aquarelles du relief des plages de Normandie à partir des photographies aériennes
Le résultat est impressionnant de détail, comme on peut le voir sur cette carte du secteur est d'Omaha Beach : profondeur de l'eau, emplacement des défenses allemandes, largeur des fossés, mais aussi villes, routes, villages, voies de communication...
Et ces cartes étaient doubles : la cartographie au recto, et au verso une multitude d'informations : les horaires du lever et du coucher du soleil, les marées, les courants etc.
Comme indiqué au recto des cartes, elles ne devaient pas être emportées sur le théâtre des opérations, et avaient une fonction de préparation des opérations bien plus que de repérage sur le terrain
Sources : « Untold stories of D-Day » (@NatGeo) teacherweb.ftl.pinecrest.edu/snyderd/MWH/re… // « The Story of D-Day in five Maps » (@voxdotcom) vox.com/2014/6/6/57865… et la cartothèque de l'Université du Texas legacy.lib.utexas.edu/maps/historica…
Egalement une pincée de Wikipedia en.wikipedia.org/wiki/BIGOT_list et de ce site qui vend des reproductions des Bigot Maps ww2dday.com/maps.html#
Share this Scrolly Tale with your friends.
A Scrolly Tale is a new way to read Twitter threads with a more visually immersive experience.
Discover more beautiful Scrolly Tales like this.