Abdoulaye Ndiaye Profile picture
Servant of The Omniscient, husband of Iman @faithinitup, and father of Ihsan. Also aP of economics at @NYUStern

Sep 17, 2018, 11 tweets

Ci dessous, je fais une série de 10 tweets sur la croissance, les investissements et les finances publiques au #Senegal. Mon but est d'éduquer les électeurs en vue des élections 2019 afin qu'ils demandent auprés de leurs élus des politiques publiques de bon sens.
#kebetu #Afrique

Croissance économique élevée ces dernieres années atteignant 7.2% en 2017 avec augmentatn des prix (inflation) faible. Chiffres s'expliquent par croissance réelle *et* prise en compte de nvx produits et secteurs -informel inclu- après changement année de base du PIB. Courbes: FMI

Croissance menée par secteurs primaire (agriculture variable) et tertiaire (services, commerce in/formel). Mais, faible croissance du secondaire due au manque d'industries manufacturières privées. Barrières d'entrée: faible accés aux capitaux et cout élevé de production d'énergie

Imports plus élevés que les exports créant balance commerciale négative. Ceci en plus de larges investissements d'infrastructures (sur lesquels je reviendrai) et subventions du petrole malgré montée globale des prix crée déficit fiscal de près de 5% du PIB au delà de la cible 3%

Le déficit fiscal a été financé en majorité par emprunts à l'étranger. Parmi ces emprunts, larges obligations en euros et en dollars (eurobonds) en 2017 et 2018 au taux d'intérêt à long-terme de 6.75%/an pndant 30 ans. En d'autres termes le montant sera multiplié par 7 à échéance

Cependant les ressources de l'état (notamment recettes fiscales) n'ont pas augmenté. Les revenus sont 18% du PIB tandis que la dette monte à 49% du PIB. En d'autres termes, en cas de défaut, il faudrait 2 ans et 9 mois pour rembourser la dette si les revenus étaient confisqués.

Du côté des dépenses, larges investissements d'infrastructure, "croissance par l'import" qui peut mener à une dette non-soutenable comme au Pakistan ( et ici goo.gl/gYz3od). Tentations de réélection et projet TER augmentent la pression fiscale.

Mon bilan sur la croissance est qu'il faut renforcer le secteur secondaire. Dans le public par politique industrielle qui subventionne les secteurs en amont de la chaine logistique goo.gl/R2Dgfv. Dans le privé faciliter l'accés au crédit et produire l'énergie localement

Mon bilan sur les investissements est qu'il faut passer du court terme politique de "croissance par l'import" à une politique qui favorise l'augmentation de la productivité domestique. Ceci passe d'abord par des investissements sur l'apprentissage, la science et les technologies

Mon bilan sur les finances publiques est qu'il faut augmenter les recettes fiscales. Etendre l'assette fiscale par taxation des propriétés et impôts sur le revenu plus progressifs. Améliorer la collection par l'abolition d'exemptions fiscales et de comptes discrétionnaires.

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