Quand même, si on résume, hors toute qualification pénale, on a : #Benalla
- un chargé de mission à l'Elysée, dont le nom et les fonctions officielles n'apparaissent nulle part, comme d'autres, et qui ne font pas de déclaration à la HATVP
- qui échange par SMS avec un flic haut-gradé en mode "chaud le maintien de l'ordre avec les gauchistes"
- qui se retrouve (invité ou à sa demande, ms manifestement tout le monde trouve que c une idée cool) aux côtés d'une unité de maintien de l'ordre lors d'une manifestation d'ampleur et avec des risques d'affrontements, avec tous les équipements lui donnant l'apparence d'un flic,
- qui du coup vient avec un pote à lui, dont on ne sait pas si la police le connaît ou a procédé à une quelconque vérification sur sa personne,
- pote qui se pointe donc ARMÉ d'une arme de poing (avec apparemment un permis de port d'arme expiré, donc s'agissant des vérifications faites par la police hum)
- les deux lascars intervenant dans au moins deux interpellations, de façon assez manifestement contestables, tant sur l'opportunité que sur la méthode, sans que le flic chaperon ne trouve à y redire car venant de l'Elysée.
J'en suis à un stade où je me dis qu'il va presque falloir se réjouir qu'on ait pas eu une balle perdue, là...
Puis le 2 mai nous avons l'Elysée, Collomb, le Pref Police avisés de la scène de la contre escarpe.
Pas de transmission à la justice pour qu'elle enquête sur d'éventuelles infractions.
Pas de saisine de l'IGPN pour qu'elle fasse le taf qu'elle vient de faire pour l'organisation et l'accueil d'observateurs, ne serait-ce que ça.
Une IGPN qui, récupérant les images de la contre escarpe (et pensant qu'il s'agit de policiers), ne pousse pas plus loin ses investigations, estimant l'interpellation certes maladroite mais sans plus.
D'un autre côté le couple de la contre escarpe interpellé, finalement relâché sans établissement d'une quelconque procédure judiciaire.
Idem vient on d'apprendre pour le mis en cause du jardin des plantes.
Une sanction infligée à Benalla dont on se demande s'il s'agit bien d'une sanction.
Une rétrogradation dans ses fonctions dont on se demande si elle est réelle. À vrai dire on ne comprend toujours pas sa fiche de poste initiale.
Des flics qui, d'initiative, conservent des images de vidéo surveillance au delà du délai légal, soit disant pour leurs Ret-ex.
Des flics qui, d'initiative, le soir de la révélation par la presse de l'affaire contre-escarpe, vont récupérer les images de vidéosurveillance, les copier sur CD et les filer à Benalla.
Benalla qui file le CD à un conseiller de l'Elysée, et les images qui terminent quelques heures sur twitter via des comptes pro LREM.
Un spectacle affligeant à l'Assemblée entre députés LREM et de l'opposition.
Un Président qui fait un discours devant ses troupes en organisant évidemment la fuite.
Un Ministre de l'intérieur qui estime qu'il est au dessus de l'article 40 du CPP.
Une Ministre de la Justice qui ne prend la parole que pour dire qu'elle trouve Emmanuel Macron très courageux.
Alors, véritablement, oui, il y a eu affaires plus graves, en soi. Mais vous foutez vraiment la honte.
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
Il faut prendre connaissance de cette histoire atroce, et peser les mots écrits par le président Tribunal de grande instance de Rennes, révélés dans cet article. #ProtectionDeLEnFance#Thread
Il ne s'agit pas ici de dédouaner qui que ce soit, non plus de pointer telle ou telle personne ou institution en particulier ; il faudrait en effet décortiquer précisément l'ensemble des éléments du dossier pour pointer les différentes défaillances et leurs causes.
Pour autant, la question des moyens alloués d'une manière générale à la protection de l'enfance, et notamment au traitement judiciaire de la protection de l'enfance, ne peut pas, ne doit pas, être évacuée.
J’ai vu pas mal de réactions passer sur le non-lieu rendu au bénéfice de Darmanin concernant la plainte de Mme Spatz-Patterson. nouvelobs.com/justice/201808…
Ce qui fait le plus réagir, c’est l’extrait de la motivation utilisée par le juge d’instruction dans son ordonnance de non-lieu :
(je cite) « Le défaut de consentement ne suffit pas à caractériser le viol. Encore faut-il que le mis en cause ait eu conscience d’imposer un acte sexuel par violence, menace, contrainte ou surprise ».
Le rappel à la loi suppose que le parquet estime une infraction pénale caractérisée. Si tel n'est pas le cas, le parquet classe sans suite pour "absence d'infraction" ou "infraction insuffisamment caractérisée.".
Et, en matière d'infractions sexuelles, on a un taux de classement sans suite pour ces motifs dans bien plus de la moitié des cas.
Un de mes trucs préférés : les gens qui font semblant de ne pas comprendre et s'indignent sur des trucs qui n'ont rien à voir en mode "et la prochaine étape c'est la Corée du Nord 😤😤😤 ?" <3
(ah merde, je viens de réaliser que c'est la meuf qui a fait le reportage sur la ZAD, pardon, j'ai une crise de rire, c'est nerveux)
Bon, alors, je reviens juste sur cette histoire de la FIFA et des images de supportrices sexy là. Parce que c'est qd même assez symptomatique du délire ambiant.
Je pense qu’à peu près tout le monde a suivi donc je ne vous fais pas le résumé, et me contente d’envoyer vers un lien qui résume le truc. huffingtonpost.fr/2018/01/18/la-…
Donc nous en sommes à un stade où en effet Eric Brion, lequel a eu droit à sa tribune dans le Monde, dépose plainte en diffamation contre Sandra Muller et évalue lui-même son préjudice à 50.000 €.
Hop, #thread, sur les juristes de ma TL et Causeur.
J’ai vu cet article circuler et relayé avec enthousiasme par pas mal de juristes de ma TL. causeur.fr/acquittement-m…
Evidemment je le lis. Et là, malaise.
Malaise sur le ton et un certains nombres de réflexions, mais aussi étonnement face à certains éléments factuels évoqués que je n’avais, de mémoire, jamais lus ailleurs dans la presse.