1 - la croyance en Dieu est une conséquence d'un trait évolutionniste qui nous fait surpercevoir notre environnement: il vaut mieux percevoir plus que notre environnement, quitte à s'alarmer pour rien, que ne pas réussir à percevoir correctement un danger potentiel.
Nous avons donc naturellement développé une capacité à détecter tout un tas de bullshit derrière les phénomènes naturels de notre environnement, comme un orage, ou juste un arbre un peu bizarre.
Cela va également de pair avec notre capacité à détecter l'état d'esprit et l'humeur des gens qui nous entourent. Instinctivement, nous utilisons cette capacité sur tout notre environnement, même inerte, ce qui facilite l'invention de créatures désincarnées ayant une conscience.
2 - L'apparition du monothéisme date des premières grosses villes, et des premiers gros groupes d'êtres humains à gérer. Un Dieu omniscient, punitif et moralisateur est plus pratique niveau contrôle social que pleins de dieux amoraux aux pouvoirs limités.
C'est l’œil de Sauron qui permet de savoir qui est un élément coopératif du groupe et qui est un dangereux anticonformiste. Un Dieu punitif rend aussi plus sociable et plus charitable. Et donc rend la société plus forte et apte à survivre, et à répandre ses croyances.
Tout ça permet de voir la variabilité culturelle, sociale et génétique entre civilisations qui fait qu'au Japon on a 4% de croyants et au Philippines 84%.
3 - Les gens avec une pensée analytiques (capables de gérer leurs émotions) croient beaucoup moins que ceux avec une pensée intuitive.
L'intuition est liée à la capacité à décrypter les émotions des autres et à leur en attribuer.
Un intuitif aura tendance à se laisser déborder par son intuition et à attribuer du sens, des émotions et des idées à des choses inertes ou à des abstractions.
Et les analytiques eux, qui galèrent à comprendre les autres, auront moins tendance à inventer des entités douées d'émotions.
Les hommes et les individus souffrant de troubles autistiques croient donc beaucoup moins comparés aux femmes et aux neurotypiques.
4 - Plus on est éduqué et intelligent, moins on croit en Dieu. Lorsqu'on est con, pauvre et inculte, croire en Dieu donne l'illusion d'être plus en contrôle dans un monde complexe et hostile. Cela permet aussi de se voir sous un jour positif, et d'être bien vu en société.
Lorsque l'on est intelligent et cultivé, on peut se créer ces bénéfices soi-même, on est plus à l'aise dans le monde, on ressent moins le besoin de prévoir l'avenir, et on a plus tendance à s'affranchir de la masse et à être anticonformiste. #fedora
5 - Croire est social. Plus on est social, plus on croit. Un solitaire de nature croit peu. Mais si un individu social sent qu'il risque d'être seul ou isolé un moment, il croira d'autant plus, par réflexe, pour éviter ce qu'il perçoit être une bouc-émissairisation.
Les vieux, les malades, ceux qui se mangent une catastrophe naturelle, croient donc plus que la moyenne.
6 - La baisse de la religiosité au XXème siècle en Occident s'explique par l'augmentation du QI et la présence d'un état fort et sécurisant, générant moins d'incertitude et d'adversité.
Fun fact: l'aberrante religiosité des Américains malgré leur développement s'explique par leur ultra-libéralisme, et par leur climat qui créent un sentiment de chaos économique permanent: demain tu peux tout perdre à cause d'une crise ou d'un hurricane.
Un sympathique schéma résumant les différentes raisons de croire en Dieu:
Autre fun fact: dans les sociétés religieuses, la majeure partie des gens se présente systématiquement comme étant plus religieux qu'ils ne le sont réellement. Cela permet d'avoir une bonne image de soi, et aussi d'éviter d'avoir mauvaise réputation.
Conclusion: toutes ces études sont majoritairement basées sur des individus croyant en un Dieu abrahamique. Il y a sans doute des variations chez les Hindous ou les Chinois.
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L'un des trucs les plus déprimant de l'époque est cette propension à juger les gens sur leurs opinions politiques, alors que c'est le truc le plus intime, le plus personnel et le plus viscéral. 👇
En 2018, on choisit plus facilement son identité de genre ou sa couleur de peau que son opinion politique. On parle d'un rapport au monde, aux autres, au réel, que personne n'a jamais choisi à aucun moment.
Paradoxalement, nous sommes très tolérants envers les opinions religieuses des autres.
Je pense qu'il y a une belle analyse psycho-sociologique à faire sur les gens dont la passion perverse est de défendre des prédateurs stupides et carnassiers, voire les tirer du néant dans lequel l'évolution les avait plongé... Défendre les loups, les lions, les requins... 🤨
Ça me rappelle un court texte de Houellebecq où il découvre qu'on milite pour réintroduire les ours dans les Pyrénées, et sa première réaction est de rédiger un manifeste pour l'extermination des ours.
Après avoir avoir jugé qu'il n'y avait bien que les écolos de "suffisamment pervers pour prendre plaisir à tirer ces plantigrades du néant".
Actuellement en train de lancer Crusader Kings 2 et d'incarner un Shah de culture sogdienne au fin fond de l'Afghanistan en 897.
Mon but non-avoué est de me convertir au zoroastrisme, d'écraser les différents califats musulmans qui pullulent autour de moi, de rétablir l'empire Perse et de devenir le Saoshyant.
Ceci tout en résistant aux Maharadjas hindous à l'Est, aux putains de hordes turco-mongoles au Nord, et à l'agressif empire Khazar ashkénaze au Nord-Ouest. Puisse Ahura Mazda me conduire à la victoire.
Le hip-hop est une musique d'extrême-droite chimiquement pure. N'importe quel petit nazillon consanguin peut écouter Kaaris, gonfler ses pecs et se sentir homme, puis enchaîner sur un discours de Goebbels sans qu'il y ait une seule faute de raccord.
Des mecs musclés et violents au crâne rasé, de la même couleur de peau, qui se baladent en bande pour tabasser ceux qui ne leur ressemblent pas, ça me dit vaguement quelque chose....
Des paroles qui prônent la violence ethnique, la religion, l'homophobie, la misogynie, l'argent mal acquis et ostentatoire, le culte de la force, c'est des valeurs de gauche ça ?
Il suffit de cliquer sur le "Bonjour Twitter" en tendances pour avoir un aperçu du degré de paranoïa de tous les militants politiques de ce réseau.
On a notamment cette officine de la CGT qui pense que Twitter prend ses ordres directement à la DGSI dans le but inavoué de briser les syndicats:
Ainsi que ce sénateur LR, où dans sa tête, Macron pense si fort à lui qu'il en est venu à faire pression sur Twitter pour l'empêcher lui de parler de l'affaire Benalla... (mais on ne le fera pas taire, non monsieur !)
C'est marrant avec les Chinois, on peut faire des titres encore plus vénère que Valeurs Actuelles tout en étant un journal éduqué, scientifique et progressiste.
"Derrière ce titre en forme de lieu commun un peu beauf, une vraie interrogation : le XXIe siècle sera-t-il dominé par la Chine ?"
Le ton de l'article dit en creux qu'on peut se permettre de parler comme ça des Chinois, parce qu'ils sont développés économiquement et scientifiquement. Ce sont nos égaux et donc nos rivaux.