1 Pourquoi la gestion de l'après crise a dopé le populisme (en 10 étapes)
10 ans après la chute #LehmanBrothers on s'interroge beaucoup sur les raisons pour lesquelles la crise a autant renforcé le populisme et le nationalisme. Le processus qui explique ce mouvement est simple
2 Dans une crise, le système financier menace de s'écrouler. Ce qui risque de bloquer l'économie réelle. Pour l'éviter il faut qu'Etats et banques centrales viennent au secours de la finance. Ce qui consiste à renflouer banquiers et spéculateurs qui nous ont conduit dans le mur.
3 Mais cette fois l'action des banques centrales s'est poursuivie pendant 10 ans à une échelle sans précédent avec le Quantitative easing. Ce qui a fait monter de façon spectaculaire les prix des actifs et donc enrichi considérablement banquiers, spéculateurs et très riches
4 Dans le même temps, les gens ordinaires se retrouvaient, eux, durablement et massivement au chômage, les États dont les finances étaient mises à mal, notamment par les aides au secteur financier, ont limité leurs dépenses, en particulier dans le domaine social.
5 Partout gouvernements de droite classique mais aussi de gauche sociale libérale comme en France ou aux Etats Unis ont adopté des politiques déflationnistes de baisse du coût et de flexibilisation du marché du travail, aggravant les conditions d'emploi des gens ordinaires.
6 Tout en abaissant impôts sur les riches et sur les entreprises pour les attirer. Ces politiques déflationniste sont la cause de la pol monétaire qui a tant aggravé les inégalités : le QE a été nécessaire parce que les gouvernements menaient ces politiques trop restrictives
7 Pas étonnant donc que droite classique et gauche de gouvernement soient totalement dévaluées chez les couches populaires. Il aurait fallu combattre ces tendances en créant emplois publics, en régulant marché du travail, en accroissant progressivité impôt et redistribution...
8 Mais partout la droite classique et la gauche de gouvernement ont expliqué que c'était totalement impossible à cause construction européenne et mondialisation. Les couches populaires en tirent la conclusion logique qu'il faut donc en finir avec ces machins.
9 Nous en sommes là et sans sursaut notamment des débris de l'ex mouvement ouvrier qui se sont perdus dans le social-libéralisme, les nationalistes xénophobes risquent fort en effet de ramasser la mise des bêtises énormes commises depuis dix ans, notamment en Europe.
10 En ce qui concerne la France Emmanuel Macron ne fait évidemment quant à lui que prolonger et aggraver les erreurs commises depuis 2008 qui ont conduit à ce désastre politique...
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
1/4 L'effondrement des créations d'emploi ou le fiasco macroniste
On assiste à un plongeon vertical du nombre des créations d'emplois : fin 2017 il y en avait eu 112 000 en un trimestre, mi 2018 on n'en dénombre plus que 24 000, cinq fois moins.
2 C'est le résultat de la politique d'Emmanuel Macron a cassé l'activité au premier semestre en amputant le pouvoir d'achat des Français ordinaires pour compenser les multiples cadeaux fiscaux aux très riches et aux entreprises.
3 L'emploi public perd 12 000 postes, du fait principalement de la réduction drastique du nombre des emplois aidés, contribuant ainsi sensiblement à la dégradation du marché du travail.