Thread by @Maitre_Eolas

« Normalement, chez moi, en tout cas depuis une loi de Bonaparte qui a malheureusement été abolie en 1993 par les socialistes, on doit donner des prénoms dans ce que l’on appelle le calendrier, c’est-à-dire les Saints Chrétiens. » Non. #Thread 20minutes.fr/arts-stars/tel…

Bon, passons sur le « chez moi ». Chez toi, Rico, c’est la France, donc tu fais ce que tu exiges des étrangers qu’ils fassent: tu respectes la loi commune, point.

À la Révolution, la Convention passe un décret du 24 Brumaire an II qui proclame la liberté pour tout citoyen de se nommer comme il leur plaît, en se conformant aux formalités prévues par la loi.

Les prénoms à la mode à l'époque qui ont amené la Convention à se pencher sur la question étaient Liberté, Égalité et Fraternité. Zemmour en PLS.
(Collection des Lois, Vol. 6, p.350)

Ça ne va pas durer et la loi du 21 Germinal an XI va fixer les règles pour 190 ans. (Collection des Lois, volume 14 p. 178)

C'est cette loi qui a été abrogée en 1993, je crois qu’elle est toujours en vigueur eu Luxembourg. Et que dit-elle, Ricou d'amour ? (Spoiler alert : prends un médicament contre la tension)

Article Ier : À compter de la publication de la présente loi, les noms en usage dans les différens (orthographe d'époque, Riri, calme-toi) calendriers, et ceux des personnages connus de l'histoire ancienne, pourront seuls être reçus, comme prénoms (…).

Primo : tous les calendriers qui ont des prénoms associés peuvent être utilisés, et non le seul chrétien. Citons notamment le calendrier révolutionnaire, dont le prénom du jour (1er Vendémiaire) est Raison. Raisin Zemmour, c'est joli, non ? (Non)

Secundo : les personnages historiques de l'histoire ancienne sont acceptés. Il était donc tout à fait légal pour le sculpteur du bouclier rugbystique de se prénommer Charles Brennus Ambiorix (on sent les parents fans de l'époque pré-romaine).

Mais dis-moi, Ericounet. Le prophète Mohamed, n'est-il pas à tout le moins un personnage historique ?
Eh ouais, Mohamed est un prénom conforme à la loi du 11 Germinal an XI signé du Premier consul Bonaparte. C'est ainsi qu'on a même eu un président de la République prénommé Sadi.

Le 8 janvier 1993, les méchansocialisss ont abrogé cette loi, instaurant une grande liberté dans le choix du prénom (l'officier d'état civil peut saisir le procureur en cas de prénom contraire à l'intérêt de l'enfant).

La dernière loi sur le sujet est une loi de droite, la loi du 18 novembre 2016 qui facilite le changement de prénom en déjudiciarisant la procédure.
Bref, comme d'hab, tu dis n'importe quoi, Ricounet. N'hésite pas à traverser la rue pour trouver un boulot décent un jour. #END