Thread by @Aurelide

"Entre passionné-e et expert-e, discussion sur la vulgarisation", une table ronde animée par @lea_lbello de @ZesteDeScience avec @FlorencePorcel, @Wagner_Eloise, @Stupid_Eco, @revuesdumonde ! Une discussion qui s'annonce passionnante !
#Frames2018

Charlie : "Je gagnerai à être plus rigoureuse comme toi Florence" en parlant du fait qu'il vaut mieux se fier à son script plutôt que d'improviser au moment du tournage et risquer d'être imprécise.
#Frames2018

Une question dans la salle : quels moyens pour faire relire ses contenus et garantir la qualité de son script lorsqu'on a une petite audience ?
Côté sciences, le @cafe_sciences peut aider ! Des groupes de relectures existent sur Facebook par ex.
#Frames2018

Plusieurs thématiques intéressantes sont passées en revue : la simplification du sujet (à quel point peut-on simplifier, les métaphores), comment choisir son sujet, créditer les relecteurs de script, la rigueur, la légitimité.
#Frames2018

Reprise de ce thread qui ne sera donc plus un LT à proprement parler mais un retour sur la table ronde basé sur les notes que j'aurais prises + qq discussions annexes avec d'autres vidéastes.
#Frames2018

Pour continuer dans la thématique de la relecture de scripts, @FlorencePorcel évoque qu'il faut, comme dans tous les métiers, se constituer un carnet d'adresse : au début c'est fastidieux, c'est un travail de longue haleine, ça se construit avec le temps.
#Frames2018

Lorsqu'on a une étiquette institutionnelle (@CNRS / @CNRSImages pour Léa ou @franceinter pour Florence lorsqu'elle a commencé), c'est plus facile car ça parle à nos interlocuteurs qui seront plus enclins à répondre.
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Cela dit, les chercheurs sont souvent ouverts à relire les scripts. Il faut les contacter !
@Helixis_Felis (assise à ma droite) acquiesce: tous les chercheurs qu'elle contacte (sans qu'elle n'ai d'étiquette institutionnelle), sont disponibles pour relire son travail.
#Frames2018

Toujours concernant le carnet d'adresse : Arnaud évoque que ce qui est difficile au début c'est de cibler la personne qu'il nous faut. Il faut du temps pour comprendre qui contacter, l'expert qui traite exactement notre sujet, au risque de perdre bcp de temps.
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Et d'ailleurs, les vidéastes de cette table ronde font-ils mention des relecteurs et experts qui se sont impliqués ?
Chacun n'aborde pas la chose de la même façon :
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Dans le cas de #ZdS : ce sont les chercheurs de la publication qui relisent les scripts, ils sont systématiquement mentionnés en fin de vidéo & dans la description. Ça fait partie de leur ligne éditoriale d'impliquer le chercheur. Ex ici sur leur dernière vidéo :
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Florence : relecture par experts & valorise systématiquement leur implication. Soit en les mettant dans la description avec liens vers labo/travaux, soit en les remerciant pdt la vidéo. Dans tous les cas, elle demande leur autorisation pour que leur nom apparaisse❤️
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Charlie : fait relire ses scripts par des amis vulgarisateurs et/ou doctorants, ne les mentionne pas sauf lorsqu'il s'agit de relecteurs experts (en dehors de son cercle d'ami).
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Eloise : généralement pas de relecture par des experts car elle est avocate dans la vraie vie et est à jour des sujets qu'elle évoque. Cela dit, elle refait de la biblio sur ses sujets, car on n'est jamais à l'abri d'une incertitude !
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Cette discussion soulève une autre question : comment vulgariser un sujet dont on est soi-même expert ?
#Frames2018

Pour Éloïse, c'est difficile car dès qu'elle a commencé à étudier le droit, on leur apprend à être vraiment très rigoureux sur les mots utilisés. Si on n'utilise pas exactement le bon terme, cela change le propos. C'est très difficile de se détacher de ça.
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Ces propos sont soutenus par @Ascl_Pios (assis à ma gauche) qui me confie avoir le même problème. En médecine, le vocabulaire a une importance cruciale, il est très difficile de se détacher de son expertise en cardiologie et de vulgariser cette discipline.
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Arnaud évoque que quand on vient de comprendre une notion, on se rappelle des étapes qu'il nous a fallu pour arriver à cette compréhension. C'est donc plus facile de vulgariser car c'est frais dans notre tête, on peut déconstruire le sujet plus facilement.
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Au contraire, lorsqu'on est expert et que ça fait plusieurs années voire décennies qu'on étudie un sujet, certaines notions sont acquises depuis longtemps et c'est très difficile de sortir de ses mécanismes et de voir le monde autrement que dans cette vérité là.
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Florence : son atout c'est d'avoir fait des études littéraires, elle n'est donc pas parasitée par le vocabulaire très pointilleux de la science (bien qu'elle y soit complètement familière maintenant), elle peut dc utiliser des mots simples pr expliquer les notions qu'elle aborde.

On enchaine sur la simplification : comment les vidéastes choisissent-ils le niveau de simplification pour les vidéos ?
(aka l'éternel débat de tout vulgarisateur quelque soit le média)
#Frames2018

Florence commence par définir le public auquel elle veut s'adresser, elle adapte ensuite son contenu. C'est une bonne méthode pour nous guider sur le degré de simplification du propos ! Aussi, son format "CQFD" indique le degré de difficulté :

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Léa s'appuie sur les chercheurs : elle propose des métaphores et attend le retour du chercheur qui pourra alors lui dire si la métaphore est valable ou au contraire si elle est trop réductrice / simplifie trop le propos.
#Frames2018

Le public demande comment choisir le sujet de la vidéo. En vrac, plusieurs angles : se baser sur l'actualité, se focaliser sur une notion pour bien la comprendre, une thématique qui les intéresse personnellement ou encore un angle d'approche qui leur donne envie.
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Dernier point : la légitimité du vidéaste.

#Frames2018

True facts :
"la vulga est un métier comme un autre, on apprend en faisant"
"c'est le temps qui construit notre légitimité"
D'autres arguments sont soulevés mais j'ai pas noté, #desopasdeso

Charlie évoque les difficultés rencontrées pr se sentir légitime lorsqu'on n'a pas de diplômes, d'autant qu'elle a été pointée du doigt par certains vidéastes car elle n'a pas de doctorat.
Je me permet une petite rectification : si le manque de doctorat a été soulevé,
#Frames2018

c'est uniquement parce que Charlie a été considérée comme chercheuse et/ou archéologue ou stipulait avoir fait une "formation en archéologie" or ce n'est pas le cas, il faut avoir au moins un master et des expériences de terrain pour prétendre à ces statuts. #Frames2018

Finalement, Florence évoque un événement qui s'est produit récemment qui l'a énormément aidé à se sentir légitime dans son travail. Elle devrait nous en parler rapidement et on a hâte de savoir !
#Frames2018

Voilà qui clôture mes notes sur cette table ronde passionnante !
Dans les jours prochains, je reviendrais sur :
- Comment la vulgarisation sur YT est en train de mourir, ou pas.
- Personne ou personnage : quel "je" jouer ?
- La vulga, nouveaux formats, vieux formats.
#Frames2018