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Manifestement, il se trouve encore quelques hurluberlus pour vanter les succès des chavistes en matière de réduction de la pauvreté. #thread
Démonstration classique : le salaire minimum est « très élevé » et « n’arrête pas d’augmenter ».
Séance fact checking :
Séance fact checking :
Depuis le 1er juillet 2017, le salaire minimum vénézuélien est de 97 531.56 bolivars (Bs) plus des tickets de rationnement pour 153 000 Bs.
Soit un total de 250 531,56 Bs par mois.
Évidemment, là, comme ça, ça ne vous dit rien. Tout dépend de la valeur du Bs (à supposer que vous trouviez quelque chose à acheter).
C’est le moment d’introduire la Canasta Alimentaria Normativa (CAN).
La CAN, c’est un « panier de la ménagère » standard, publié par le très officiel Instituto Nacional de Estadísticas (INE) depuis 1997.
Elle est sensé couvrir les besoins alimentaires d’une famille de 5.2 vénézuéliens pendant un mois — 2 200 calories par jour et par personne.
(Pour maintenir son poids, un homme doit absorber entre 2000 et 3000 cal./jour ; une femme peut se contenter de 1600 à 2400 cal.)
Eh bien figurez-vous que, la dernière fois que son prix a été calculé par l’INE, fin juillet 2017, la CAN coûtait 1 443 634.25 Bs.
C’est-à-dire qu’en comptant les tickets de rationnement, il faut un peu moins de 6 mois de salaire minimum pour l’acheter. 6 MOIS.
Le socialisme du XXIe siècle, c’est aussi le kilo de carottes à 12000 Bs, celui de tomates à 11200 Bs, le demi-kilo de beurre à 7000 Bs etc…
(Notez que ces prix, récents, ne seront plus d’actualité d’ici quelques jours.)
En d’autres termes, ce salaire minimum de 250 531,56 Bs c’est une misère : au taux du Bs sur le marché noir, ça fait € 12 par mois.
Et sans les tickets de rationnement, ça fait à peine plus de € 4.6 par mois. #fin
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