Thread by @aureliesarrot

César S., photographe de Libération blessé le 18/11/13 par Dekhar a des crises d’angoisse notamment, il ne dort pas depuis une semaine avec ce procès. Sa lettre qui vient d'être lue finit par: "Assister à cette audience est trop dur pour moi, je vous prie de m’excuser. César S. "

César S. a été grièvement blessé au niveau du thorax, la balle, rentrée par le dos, a frôlé le cœur de la victime. Il a été auditionné après avoir été opéré, quelques jours après les faits quand son pronostic vital n'était plus engagé.
#Dekhar

"J’ai constaté que je saignais, je me suis allongé et on m’a secouru". "J'avais du sang partout", "J’avais froid"," j’ai pensé à mes proches, à ma famille", "je pensais être mort". Qques mots de César,photographe de Libé blessé par #Dekhar, quand il a été entendu après les faits

César S. ,assistant photographe de Libé,est resté hospitalisé 2 semaines à la Pitié-Salpêtrière."Depuis 4 ans,je lutte pour me reconstruire.Mes cicatrices, la douleur ds mes côtes & le bas des reins me rappelle quotidiennement ce qu’il s'est passé" dit-il dans sa lettre #Dekhar

César S. a des angoisses, des peurs, des difficultés à dormir, il ne prend plus l'avion. Il dit que quand il a vu la photo du tireur après les faits, Ca l'a "pris aux tripes"
#Dekhar

On entend maintenant Lucas J. standardiste à Libération au moment des faits
« J’ai vu un homme avec un fusil. J’ai entendu un premier coup de feu puis le deuxième, j’ai fermé les yeux. J’ai vu César se prendre la balle et il s’est effondré à quelques mètres de moi".
#Dekhar

Au 1er coup de feu, Lucas J. s'est positionné derrière la porte de l’ascenseur."j’ai fermé les yeux au moment de la 2e détonation.Je ne savais pas si le tireur était parti. Quand j’ai rouvert les yeux j’ai vu César passer devant moi.Je me suis réfugié vers le parking"
#Dekhar

Me Soussen à Lucas J. : « Avez-vous vu monsieur César S. être menaçant à un moment vis-à-vis du tireur ? »
L’ancien standardiste de Libération ; « Non pas du tout, il rangeait son matériel »
(#Dekhar a dit qu’il s’était senti menacé par César S.) 1/2

2/2 Hier Philippe Antoine, ancien rédacteur en chef de BFM-TV avait dit :"Quand j’entends #Dekhar dire avant-hier, qu’il s’est senti menacé par la présence par César,un gamin, assistant photographe il lui tire dessus,ça me révulse, je trouve cela abject,il lui tire dans le dos!"

L'audience vient de reprendre après quelques minutes de suspension. On entend maintenant Morgan C., Il était standardiste à Libération, quand #Dekhar est entré dans le hall et a tiré blessant César S.

désolée quelques pbs techniques. A la barre maintenant Jean-Noël C., responsable en 2013 de la maintenance des locaux du quotidien LIbération. "J'ai entendu un coup de feu, ou des pétards, au 2e j'ai compris que c'était des coups de feu"
#Dekhar

Jean-Noël C: « moi d'où je suis, je vois la victime qui est tout en sang. Il est en train de tomber »
#Dekhar

Audience suspendue. Reprise à 14h.
#Dekhar

L’audience vient de reprendre. Déposition de Cyrille M. témoin et partie civile. Il était descendu fumer une cigarette devant la Société Générale à La Defense le 18 novembre 2013 à 11h35 quand #Dekhar s’est présenté devant les locaux de la banque armé d’un fusil.

"J’entends une détonation très forte. Je me retourne, je vois un homme armé d’un fusil. Il baisse son arme, il balaie de droite vers la gauche toutes les personnes qui était présente.Je me retrouve en face du fusil.Son balayage se termine. #Dekhar repart vers l’escalier" Cyrille

Au cours de son audition, Cyrille M. avait raconté avoir vu ensuite #Dekhar mettre en joue des passants apeurés puis tirer en direction de l’immeuble au dessus du sas d’entrée ce qui avait eu pour effet de briser la vitre.

"Il avait expliqué lors de son audition qu’à son sens, le tireur avait volontairement tiré vers le haut, sans viser les personnes présentes. Il avait vu ensuite l’auteur des tirs prendre la fuite et au cours de celle-ci tirer un 3e coup de feu en direction du sol ».
#Dekhar

"Je me suis tout de suite demandé ce que je pouvais faire pour l'arrêter", a expliqué ce mercredi Cyrille à la barre. Il a été par la suite très éprouvé par cet événement. Il parle "d'hypervigilance", d'angoisse, de peur, d'agoraphobie.
#Dekhar

Cyrille M. évoque des crises de panique survenues après l'évènement, notamment dans un marché en Bretagne où il y avait beaucoup de monde et à bord d'un avion, d'où il a du être évacué après avoir perdu connaissance suite à des angoisses.
#Dekhar

Cyrille M. dit qu'il voit un psy, qu'il a du Xanax dans la poche pour faire face à d'éventuelles nouvelles crises et précise qu'il fait un thérapie EMDR (eye-Movement Desensitization and Reprocessing, ou Désensibilisation et Retraitement par les Mouvements Oculaires) #Dekhar

A la barre, le jeune homme a du mal à parler, il craque. Il est très troublé, encore traumatisé. Il précise que lundi soir en voyant les experts balistiques faire leurs manipulations dans la salle d'audience, il s'est effondré
#Dekhar

On entend maintenant Nelly, PC et témoin , chef de projet informatique, qui était elle aussi à la Défense le 18/11/13. Avec 1 collègue, elle fait une pause cigarette,
#Dekhar

quand elle revient vers le cendrier,elle entend 1 très gros bruit qu’elle assimile à un pétard tout en se disant que le bruit est trop fort. « Dans la continuité ma collègue me dit, viens on rentre, viens vite Nelly » puis elle entend un 2e gros bruit.
#Dekhar

"Dans toute cette scène j’étais en danger. J’ai eu le sentiment que j’allais me prendre une balle dans le dos", explique la jeune femme à la barre
#Dekhar

"J’ai eu du mal à rerentrer dans les locaux de la Société Générale. On appelle le vigile. Je n’avais qu’une envie : me protéger..(...) Puis on n'entend plus de bruit. Je retourne vers mon étage où c’est calme, alors que je viens de vivre l’horreur », Nelly
#Dekhar

« Je suis qqn qui intériorise pas mal. J’ai essayé de gérer, de comprendre. Essayer de vouloir garder mon rythme de vie, j’ai 2 enfants. J'ai beaucoup d’insomnie, d’irritabilité. Les 4 années sont passées et la convocation a été.. . " Nelly
#Dekhar 1/2

2/2 "J’aurais dû ne pas être là, c’est pas qque chose qui faire partie de ma vie et pourtant cette personne, monsieur #Dekhar s’est introduit de manière violente dans ma vie. Je suis très angoissée, stressée.Je pensais que ça allait mieux mais en fait ça va pas mieux" dit Nelly

- Président : "Qu’est ce qui vous fait dire que vous pourriez être une cible? Vous ne voyez pas l’arme... "
- Nelly : "La proximité du bruit, et le fait qu’Anne me dise qu’il fallait prendre la fuite"
#Dekhar

-Président : « Vous pensez que ça pourrait vous être utile d’aller voir un psy ? »
-Nelly : « Faudrait. Mais c’est quand même une démarche… Il faut accepter pleinement ce qu’il s’est passé »
#Dekhar

Président:"Vous avez prononcé le mot culpabilité. De quoi vous vous sentez coupable ?"
Nelly :"Cette culpabilité elle est.. 4 ans après je suis encore complètement bouleversée par cette histoire .. A l’époque je ne voulais pas craquer, m’effondrer, il fallait gérer »…
#Dekhar

A la barre maintenant, Anne, 46 ans, travaille à la Société Générale. Amie de Nelly et présente comme elle devant l’entrée de la tour Granite à à la Société Générale le 18 novembre 2013 quand #Dekhar est arrivé avec son fusil et a tiré.

"« on était dans une pause, c’était un moment convivial quand on a entendu quelque chose qui s’apparente à un pétard. Le bruit était extrêmement violent. J’ai une comme un doute, j’étais sur le qui-vive le bruit n’était pas normal" raconte Anne
#Dekhar

« Quand je vois ce canon, j’ai l’impression que ma vie bascule. A ce moment-là n’existent plus à cet endroit que le tireur, son arme, Nelly et moi » Anne parle de "pression" , "d’instinct de survie".
#Dekhar

« Si Dekhar veut tirer sur le bâtiment, il peut, pourquoi tire-t-il dans notre direction ? Je mesure 1,72m, je mets toujours des talons, 7cm environ. La balle est arrivée à 2,79 du sol, soit 1m au-dessus de ma tête » relève Anne
#Dekhar

« Quand j’ai vu les images ça m’a glacé le sang. J’ai eu confirmation que le danger était là, que le canon était dirigé dans notre direction » commente Anne, présente à La Défense le 18-11-13
#Dekhar

Anne s’effondre à nouveau à la barre : « Je me rends compte que les dégâts sont bien plus importants que je peux l’admettre ; Je m’enfonce dans ce travail, travail, travail pour oublier. Il y a des moments où ça ne va pas du tout, où ça revient »
#Dekhar

« Je me rends compte avec ce procès que la blessure n’est pas refermée. Que 4 ans après, ca reste douloureux… J’espère que j’ai réussi à tout vous dire.. Je pense » dit Anne en pleurs
#Dekhar

Anne dit qu’elle ne « se sent pas capable de se faire aider ». « Je ne suis pas encore complètement tombée à terre. Peut-être que si je suis à terre j’irai » dit-elle
#Dekhar

Fin de la déposition d'Anne. audience suspendue 5 mn.
#Dekhar

L"audience vient de reprendre.Alexis ,témoin-travaillait pour une entreprise de restauration tour Granite à La Defense- est à la barre. Il a vu #Dekhar le 18/11/13 devant la Société Générale.« j’ai vu 1 homme tirer des coups de fusil". Il dit avoir entendu "2 ou 3 coups de feu"

Président à Alexis : « Vous êtes-vous senti menacé ? »
Alexis : "Moi personnellement, non. Ca a été trop vite. Je me suis demandé ce qu’il se passait. Je l’ai vu partir dans l’escalier, c’était un soulagement"
#Dekhar

Me Lévy : « Vous dites que #Dekhar avait l’air perdu en partant. Y avait-il encore du monde sur le parvis ?
Alexis : J’en sais rien du tout

Me Lévy : "Avez-vous appris après par la presse que Dekhar avait fait un 3e tir vers le sol"
Alexis : Non
Me Lévy : "Pensez-vous que si #Dekhar avait voulu tirer une 3e fois sur le parvis il aurait pu?"
ALexis : oui. Je ne vois pas pourquoi il ne l’aurait pas fait

Fin de la déposition d’Alexis. A la barre Chabane O. Il se trouvait le 18/11/13 à 11h40 au volant de sa Twingo après voir fait quelques commissions. Un homme, #Dekhar, a alors fait irruption dans son véhicule. Dekhar vient alors de tirer plusieurs coups de feu à La Défense.

« J’ai vu cette homme arriver face à moi, il monte dans la voiture il y a l’arme qui sort. Il me dit tout de suite je suis connu, je viens de m’évader de la prison de Nanterre ,Emmène-moi au Champs-Elysées voir des potes » Chabane, otage de #Dekhar

« J’ai commencé à rouler. Il a sorti une grenade de sa poche. On a roulé. Derrière moi il y avait une voiture de police. (...) Je lui ai dit que je n’irai pas plus loin que Champs-Elysées Clémenceau car j’avais rendez-vous chez mon docteur à 12h30. » Chabane
#Dekhar

"Je l'ai déposé. Il m’a serré la main. Et je suis rentré chez moi vite fait, j’avais oublié mon téléphone. J’ai rencontré une voisine." raconte Chabane. Il sera ensuite auditionné par les enquêteurs de police. Selon lui, il a été otage de #Dekhar pendant une demi-heure environ

Président « Cet homme ( #Dekhar ndlr) il vous dit « tu » ?
Chabane : « Oui bien sûr »
Président : "Vous aussi vous le tutoyer ?"
Chabane : « Oui bien sûr »

Président :" Physiquement il a menacé de vous frapper ?
"Chabane :" Non pas du tout"
Président :" Il était grand le fusil ?"
Chabane :"Il me paraissait petit. La crosse est petite, sciée (il décrit le fusil à l’aide de ses mains)"
#Dekhar

« j’ai fait le chauffeur » dit Chabane très simplement
Président : "Vous fumiez, vous lui avez offert une cigarette?"
Chabane :"Ha non !"
Président "Je ne sais pas, dans la mesure où il fallait faire baisser la tension vous avez dit… "
#Dekhar

Président : "Vous y avez cru à cette histoire de la prison de Nanterre ?"
Chabane : "Ha non!"
Président : "On ne sort pas comme ça de prison"
Chabane : "Non surtout pas avec un fusil et une grenade..." (il rit)
#Dekhar

Me Filière à son client : « la coulisse du fusil était en position haute ? »
Chabane : « Oui, le fusil était armé, c’est la position du chasseur »
Me Filière : « Ca veut dire qu’à tout moment il pouvait tirer ? »
Chabane : « Oui »
#Dekhar

Me Filière à son client :"Qu’a dit #Dekhar quand il est sorti de la voiture?
Chabane: Rien. Il m’a serré la main.
Me Filière : Il ne vous a pas menacé?
Chabane :"Ha si ; il m’a dit : "Je suis de la pègre"

Chabane a reçu 2 courriers de #Dekhar de la prison.""Ca m’étonne, comment peut-on envoyer des courriers comme ça …" Chabane a déposé plainte après le 2e courrier."C’est aberrant pour moi. Ils lisent le courrier. Pour moi c’était un danger. C’est pour ça je vais déménager"

Dans la voiture, #Dekhar a dit à son otage Chabane « Ne préviens pas la police. Si tu le fais je saurai où te retrouver. J’ai des potes, je suis du milieu »

« Dans la voiture je veux bien qu’il change de veste mais pas de pantalon, s’il l’avait fait je l’aurais foutu dehors » répond Chabane, otage de #Dekhar à une question Me Johnson, avocat de l’accusé

« Il n’y avait pas de rapport de force entre nous, moi je n’avais qu’un but : le calmer. On a pas fait un bras de fer » dit Chabane otage de #Dekhar, répondant à une nouvelle question de Me Abraham Johnson

Dekhar avait hélé Chabane,ce dernier s’était arrêté. Dans un 1er temps, quand #Dekhar rentre dans la voiture, le fusil est caché par son sac."Si je l’avais vu je lui aurais pas dit vas-y monte, viens on va aller se promener. Je ne l’aurais pas laissé monter dans ma voiture"

Me Lévy :au sujet de la grenade, des investigations ont eu lieu
Chabane: J’en ai reconnu 1(sur photo). forme ovale, 1 grenade de 1914.
Lévy :"vous avez dit aux enquêteurs 'En y repensant je me dis que c’était peut-être un briquet en forme de grenade"
#Dekhar
1/2

2/2 Chabane :" oui ça aurait pu. On trouve ça partout..On vend ça aux puces…."
#Dekhar

Quand Chabane a déposé Dekhar sur les Champs-Elysées le 18 novembre 2013, il s'est rendu compte que le tireur avait oublié sa casquette dans le véhicule. Il l'a rappelé pour la lui rendre et #Dekhar est revenu la chercher et l'a remercié.

Fin du témoignage de Chabane. Audience suspendue.
#Dekhar

Fin du LT #Dekhar pour aujourd'hui

Compte-rendu d'audience 1: "J’ai tout fait pour me convaincre de venir mais c’est au-dessus de mes forces" : traumatisé, l'assistant-photographe de Libération blessé par #Dekhar renonce à déposer au procès lci.fr/faits-divers/c…

Compte-rendu 2 : le témoignage de Chabane O. , ex-otage de #Dekhar qui a conduit le "tireur parisien" de La Défense aux Champs-Élysées dlvr.it/Q2M5rY

L'audience est reprise. A la barre, Dr Nicolas Dantchev, médecin psychiatre de l’hôtel Dieu, qui travaille avec les UMJ. Il a vu Mr Dekhar le 21 novembre 2013 au lendemain de son interpellation.
#Dekhar

« #Dekhar disait ne plus se souvenir de ce qu’il s’était passé.Il a dit qu’il voulait mettre fin à ses jours ; Il a reconnu avoir volontairement ingéré des médicaments qu’il avait stocké dans ce but" explique le psychiatre.

"Sur le motif : il a indiqué des motifs de discorde avec son ex-femme, et le fait de ne plus pouvoir voir ses enfants" psychiatre. "Explication laconique sur des difficultés conjugales anciennes" (Psychiatre qui a réalisé un examen à l’hôtel Dieu et non une expertise)
#Dekhar

« Tout laissait penser qu’il y avait un risque de récidive suicidaire. Pas d’hospitalisation d’office nécessaire mais risque suicidaire ». « Vraisemblable état dépressif, quelqu’un qui a envie de mourir ». #Dekhar est « abattu, humeur triste » (psychiatre)

« Nous avons recommandé une hospitalisation sous surveillance, salle Cusco. Transféré le 24 novembre dans un établissement pénitentiaire que nous avons contacté pour qu’ils organisent l’accueil en fonction du risque suicidaire » (psychiatre) #Dekhar

« #Dekhar ne met à aucun moment de la théorie politique. Il parle de ses enfants » dit le psychiatre interrogé par Me Johnson.
Le psychiatre vient de quitter la salle.

Sébastien L. , deuxième accusé, placé sous contrôle judiciaire et jugé pour des délits connexes : «destruction de preuves» et «recel de malfaiteur». est interrogé par la cour.
#Dekhar

« #Dekhar m’avait fait part de sa volonté de mettre fin à ses jours. Il m’avait parlé des difficultés avec sa femme et ses enfants. Moi je ne savais pas quoi faire pour lui. Mettre fin à ses jours c’était une solution" Sébastien L.

« J’avais compris que pour mettre fin à ses jours , #Dekhar ferait ça quand je ne serais pas là (Sébastien L ; n’est pas à Paris) . Quand je reviens, je vois les clés posées dans l’appartement. Je me suis dit ça y est, il l’a fait » Sébastien L.

"Puis ça frappe à ma porte et je le vois. J’étais surpris. tt de suite #Dekhar me fait chut, il me dit de reculer.Il me fait comprendre qu’il faut que je m’assoie.Il a l’air agité,il prend des sacs dans le coffre des vêtements,il prend le fusil commence à le démonter" Sébastien

"Quand j’ai écouté les témoignages sur la violence de #Dekhar .... je l’ai entendu avoir des paroles emportées mais je n’ai jamais ressenti sa violence en encore moins sa dangerosité. Je me demande, comme je suis qqn de très calme, si je ne l’apaisais pas" Sébastien

"Puis #Dekhar commence à descendre un sac en bas dans la cour de l’immeuble et il me dit : « viens on va faire un tour ». On monte tous les 2 sur le scooter. Il me dit roule, il me demande de m’arrêter" Sébastien

" #Dekhar me dit de mettre 1 sac dans les poubelles. Je ne sais pas vraiment ce qu’il y a dedans. Puis, il me raconte ce qu’il a fait : qu’il est allé à BFM, à Libé, à la Société générale, qu’il est monté dans une voiture avec qqn qu’il pensait d’origine juive" Sébastien

"Quand #Dekhar me parlait, c’était comme si j’étais censé être le témoin qui devait rapporter des choses à ses enfants. Je l’écoutais toujours,c’était 1 personnage. A chaque fois qu’il me parlait les choses me paraissaient romancées" Sébastien

« j’ai compris après qu’il avait menti pas mal de fois. Ça fait partie du personnage. J’ai une curiosité intellectuelle » Sébastien
#Dekhar

« Il me raconte ce qu’il a fait et me demande un taxi pour aller à l’hôtel. Je l’emmène à Neuilly pour trouver un taxi. Il m’avait demandé de l’argent pour payer l’hôtel. Moi ce que je voulais entre guillemets c’est « ne plus le voir » » Sébastien
#Dekhar

« Tout ce qu’il s’est passé ce soir-là je ne sais pas quoi en penser. C’est le lendemain en regardant la télé. Je tombe des nues, J’ai un choc en voyant sa tête, en voyant quelqu’un que je connais qui est appelé « ennemi public numéro 1 » » Sébastien
#Dekhar

"Depuis que mon père est décédé j’intériorise tout. On m’appelle souvent l’huître…. Dekhar revient taper à ma porte le soir vers 19h.Là je suis assez tendu. Il n’avait rien à faire là. Je lui demande de partir,je ne veux même pas entendre ce qu’il a à me dire" Sébastien
#Dekhar

"Il était assez mal en point. IL me dit qu’il a pris des médicaments, qu’on l’a jeté de l’hôtel. Les gens de l’hôtel l’avaient mis sous la douche et foutu dehors. Il me demande de l’argent et me demande où il y a une pharmacie" Sébastien
#Dekhar

"Je ne cherche pas à comprendre, je lui indique le chemin. #Dekhar me dit qu’il ne peut pas, qu’il faut que j’aille avec lui. Je ne sais pas quoi faire. Je ne veux pas qu’il reste là…. Je le vois partir. IL achète ses médicaments, me demande d’acheter du jus d’orange » Sébastien

" #Dekhar repart et moi je m’attends là à ne plus le revoir. Je vais alors chez 1 ami dans le 15e. Je ne vais pas très bien. On regarde un match de foot et je rentre vers 1h du matin. #Dekhar sort d’un coup et là je suis consterné" Sébastien

" Je n’ai pas le temps de parler que #Dekhar me dit 'je suis désolé'. Ma 1ere réaction c’est que je ne veux pas être vu avec lui,je le fais monter chez moi. Il me raconte qq chose de rocambolesque, que quand il était à l’hôtel il voulait acheter un verre.." Sébastien

" #Dekhar me parle de la voiture de ma sœur pour se suicider. Je lui dis que je l’emmène s’il veut où des clochards dorment. Il me dit qu’il a une certaine dignité. Je ne le veux pas chez moi, je prends mon scooter" Sébastien

"J’ouvre la porte, je le mets dans la voiture sur la banquette arrière. On se serre la main et puis voilà" dit Sébastien
#Dekhar

"Le lendemain j’étais complètement paniqué, je n’ai rien fait de la journée (il s’interrompt). Je n’ai fait que ressasser. J’ai pensé avant à aller voir la police. #Dekhar est un ami, qqn que je connais" Sébastien

"Moi j’ai jamais été dans un commissariat. Au bout d’un moment je me dis de toute façon il n’y a pas d’autre issue. Je suis allé voir la police, j’ai dit où il était. Puis après tout s’enchaîne…" Sébastien
#Dekhar

Sébastien au président :" Tout ce que je peux vous dire c’est que moi je ne suis pas un délinquant. Jamais je ne franchirai la ligne rouge ni pour lui ni pour personne et je me retrouve à chaque fois au pied du mur, embarqué"
#Dekhar

Président : Vous avez fait le + difficile, vous allez à la police. Vous êtes interrogé après. Pourquoi alors avoir raconté ces histoires aux policiers. Vous auriez pu être ici mais avec une autre casquette
Sébastien : J’aurais pas voulu être ici du tout… 1/2
#Dekhar

Sébastien : "En novembre quand je fais ma déclaration, je sais que je l’ai vu un jour avant, j’ai eu peur qu’on me reproche de ne pas être venu… "
Président : indépendamment des mensonges il y a des faits objectifs
#Dekhar

Sébastien ; « je n’ai aucune intention de participer à quoique ce soit. Je me fais embarquer dans ce truc… (Blanc)
Président : il ne vous a pas menacé
Sébastien C’est pas comme ça que ça se passe
#Dekhar

« Je ne sais pas pourquoi il est venu chez moi démonter ce fusil » dit Sébastien
#Dekhar

Président à Sébastien : #Dekhar il n’est pas chasseur de sanglier, vous ne lui connaissez pas ce loisir. En plus il lui manque un morceau au fusil… Vous allez au cinéma de temps en temps, vous voyez quel genre de films ? Des films d’action vous en voyez, avec des armes…

"Le lendemain quand je vois ça à la télé…. Il y a une partie de lui ... je n’ai jamais posé de questions et lui il me fout ça sur moi" Sébastien
#Dekhar

Concernant la nuit du 19 au 20 novembre 2013
"Il est hors de question qu’il vienne chez moi.Quand il me parle de la voiture de ma sœur je me dis que c’est un moindre mal. Lui il me dit tu me laisses 24 heures, tu me sors sur le trottoir et tu appelles le Samu" Sébastien
#Dekhar

« J’ai dû lui donner une couette… Je l’installe pas du tout, il s’allonge derrière, je ferme la porte et je m’en vais. Je me rappelle avoir vu #Dekhar prendre ses médicaments. Lui me serre la main et en partant je ne lui dis rien » Sébastien

Président abasourdi : et vous le laissez mourir…
Sébastien : Non je ne le laisse pas mourir
Président : vous connaissiez les médicaments
Sébastien: Je n’ai pas ma tête à ce moment-là.
#Dekhar

Président : Et après vous aviez prévu quoi?
Sébastien : Moi rien. Ce que lui avait prévu c’est que je revienne le lendemain et que je me mette sur le trottoir
Président : Et ça ça ne vous gêne pas ??!
#Dekhar

Président : 1 fois qu’il est dans la voiture vous faites quoi ?
Sébastien : Je rentre chez moi.Je vais me coucher.
Président : Et vous faites rien..Vous allez vous coucher! Vous avez qqn qui a pris des médicaments, vous ne savez pas lesquels et vous allez vous coucher…
#Dekhar

Sébastien : Le lendemain je vais au commissariat
Président : Enfin oui mais là le compteur tourne Votre copain est en train de mourir, vous allez au commissariat ! vous n’appelez pas les pompiers, le Samu...
#Dekhar

Sébastien : C’est la police qu’il faut aller chercher
Président: Ils ne sont pas techniciens de la santé les policiers…
Sébastien : A ce moment-là je sais ce qu’il a fait. Mais je suis plus en train de penser. Je me suis fait embarquer
#Dekhar

Président : Mais la vie de qqn c’est pas ce qu’il y a de plus sacré. Vous l’avez délibérément laissé mourir.
Sébastien :Ca n’est pas à ça que je pense. Au départ je ne veux pas qu’il reste chez moi. Je me fais embarquer dans un truc.
1/2
#Dekhar

2/2
Sébastien : Oui j’aurais pu penser à sa vie mais j’ai pensé à la police
Président : Votre tranquillité a plus de prix que sa vie ??
#Dekhar

Question de la cour : Pensiez-vous que les faits commis en 2013 étaient un acte de désespoir ?
Sébastien : oui forcément
Président : et aujourd’hui ?
Sébastien : aujourd’hui encore plus
#Dekhar

Sébastien : Non.je me suis fié à ce qu’il avait dit. Je savais qu’il serait pas bien. C’est un peu compliqué.
Président : vous avez laissé passer 24H.. .Les faux-vrais suicides on ne sait jamais ce qu’il peut se passer....
#Dekhar

Me Dufau (PC ) : Cela vous aurez soulagé qu’il meurt ?
Sébastien : « Dans ma vie personnelle non, mais je sentais que lui ça le soulageait. Moi à l’époque je n’étais pas capable de lui apporter une aide»
#Dekhar

Me Dufau : pourquoi détruire des preuves s’il va mourir?
Sébastien : Oui ça parait illogique (…) Dans tout ce qu’il me dit j’ai toujours des doutes
#Dekhar

Me Dufau : « Vous avez peur de #Dekhar aujourd’hui ?
Sébastien ; Aujourd’hui non. Aujourd’hui, j’ai peur de la situation dans laquelle je suis

Me Soussen : avez-vous eu peur de l’arme de #Dekhar ? Qu’il vous tire dessus ?
Sébastien : "c’est pas l’arme qui me faisait peur (…) C’est son attitude. Une forme de tension. C’est qqn qui physiquement est plus fort que moi. Quand il rentre chez moi , je ne suis pas rassuré"

AG: "Sacs jetés à 2h du matin en novembre sur la voie publique. Ca ne vous est pas venu à l’esprit qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas?
Sébastien:"Sur le contenu des sacs, je ne sais pas ce qui a été jeté en bas ou ailleurs. (..)Ce soir-là, il y a rien qui va"
#Dekhar

Me Tadjine (avocate de Sébastien):A quel moment apprenez-vous les faits,compris que c’était #Dekhar ?
Sébastien :Le lendemain que je vois les images sur BFM,où il descend les marches devant la Société Générale.il y a cette photo de lui & c’est là que je réalise qu’il est dingue

Me Tadjine: A quelle moment avez-vous perçu sa potentielle dangerosité
Sébastien : Quand la télé me montre matériellement ce qu’il l’a fait. C’est là que je me rends compte que dans tous ses discours… Je fais le lien avec ses combats et leurs matérialisations"
#Dekhar

"Je suis anéanti.De le voir lui que je connais. Je me rends compte que c’est 1 fou furieux que je connais. Il y a une responsabilité qui me revient maintenant qu’il m’a tout raconté. Je suis choqué. Ca me fait chier là tout ce qu’il a fait" Sébastien (il n'est pas bien)
#Dekhar

"Je ne sais pas quoi faire avec ce mec qui vient chez moi, ce mec il s’impose à moi. Pourquoi il n’arrête pas de venir chez moi je ne sais pas ! Je ne veux plus le voir et je ne sais pas quoi faire" Sébastien
#Dekhar

"C’est quand même dingue de mettre quelqu’un dans la voiture de sa sœur. Je ne peux pas être dans un état normal quand je fais ça" Sébastien
#Dekhar

Me Johnson ! Relation de fascination contestée, vous parlez de domination...
Sébastien : #Dekhar a une énergie débordante, une passion débordante quand il s’exprime, qui font que cette personnalité prend le dessus sur moi de façon générale.

Audience suspendue. Reprise à 14h.
#Dekhar

L'audience est reprise. #Dekhar

La cour visionne des images de vidéosurveillance de la RATP depuis la reprise de l'audience à la demande de la défense.
#Dekhar

On voit maintenant des images de #Dekhar au Starbucks des 4 temps à La Defense le 18/11/13. Il passe commande. Un peu plus tôt ce matin là, il blessait grièvement sur César S. dans les locaux de Libération. Quelques mn + tard, il tirera de nouveaux coups de feu à La Défense.

Interrogatoire maintenant de #Dekhar .
Président : Sur les faits de BFM-TV ?
#Dekhar : "En fait j’étais venu pour mourir d’une façon scénarisée. En arrivant je pensais attendre qu’il y ait du monde pour pouvoir tirer en l’air, faire du bruit, intimider les gens ».

#Dekhar sur les faits commis à BFM-TV BFM-TV : " J’ai remarqué un va-et-vient. J’ai été surpris par la facilité, il n’y avait pas de contrôle. J’ai abandonné l’idée de tirer en l’air"

Dekhar dit qu’il n’a pas fait de repérages avant de commettre les faits. Il avait dit l’inverse au JI fait remarquer le président
« j’étais désespéré, déprimé, en détention - parle de sa grève de la faim- j’étais encore dans le contrecoup de suicide » justifie #Dekhar

#Dekhar : "En voyant la presse et les images, c’est comme si j’avais reconstruis quelque chose à propos des infos que j’avais vu, lu".
Président : vous vous êtes nourri des infos de la presse pour répondre ?
Dekhar : Oui c’est ça

Dekhar revient sur les événements de BFM, et décrit son attitude après les faits commis dans les locaux
« Je m’en vais, je remonte et là sur 15-20 mètres je me mets à courir. J’avais peur d’être ceinturé »

#Dekhar qu’il pensait qu’il serait abattu par la police.
Président : Pourquoi auuriez-vous été abattu par la police ?
Dekhar raconte des anecdotes pour le moins étranges
(mon voisin dans la salle, Chabane O. Ex-otage de Dekhar : « N’importe quoi. Ca y est, il est reparti »)

#Dekhar toujours sur sa fuite après BFM-TV « Mon discernement est altéré. Je me dis j’ai une arme, ils vont me tirer dessus (…). Je voulais que la police me tue. C’était un suicide par procuration. L’arme était vide » 1/2

2/2
Président ; on ne sait pas si l’arme était vide à ce moment-là, on ne l’a pas vue
#Dekhar : mais moi je vous le dis, elle était vide
Président : l’expert a dit qu’on pouvait aller jusqu’à 5 cartouches...
Dekhar : mais moi je vous le dis, elle était vide.

#Dekhar parle du fusil à pompe qu’il avait ce jour –là chez BFM, compare son arme avec d’autres, notamment celles de policiers, parle de détente, double-détente et mime les gestes comme s’il avait les armes dont il parle en mains.

#Dekhar"Je me souviens d’avoir dit c’est sérieux, et fait tomber les cartouches
Président : il y a un autre bout de phrase « La prochaine fois je ne vous raterai pas »
Dekhar : j’ai lu cette phrase dans la presse, j’ai du assimiler les deux choses
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2/2

Président : en 2014, au moment où vous êtes entendu par le JI, la presse parle d’autre chose que de ce qu’il s’est passé à l’automne chez BFM…
#Dekhar

Président Vous dites que vous vouliez vous en prendre à un bâtiment. Mr Philippe Antoine, c’est un bâtiment ???
#Dekhar Je voulais rendre crédible une intimidation
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2/2
Président : Viser c’est un fait objectif...
#Dekhar : Au moment où je vise, les cartouches sont au sol. Puis je dis c’est sérieux. Non seulement l’arme est vide mais en plus il y a la sûreté…

Président : vous dites que vous voulez être tué par la police mais vous partez en courant, vous fuyez la police...
#Dekhar répète qu’il avait peur d’être ceinturé « Moi ce que je voulais c’est mourir, je voulais qu’ils m’abattent, je ne voulais pas être ceinturé »

Le président dit qu’au JI, Dekhar avait déclaré «c’était prévu au cas où ; il y avait une préméditation, une option ». #Dekhar avait précisé qu’il avait prévu Libération s’il ne se faisait pas tuer chez BFM-TV et La Défense s’il ne se faisait pas tuer chez Libération

Président : Après La Défense, qu’est ce qui était prévu
#Dekhar : J’avais rien prévu
Dekhar dit qu’il voulait une mort romancée, pour ses enfants notamment (ils avaient à l’époque 5 et 7 ans).

Président : Et monsieur Philippe Antoine, c’était un personnage de roman ? Vous saviez qu’il était rédacteur en chef…
#Dekhar : Ha non pas du tout
Président : pourtant vous bougez dès qu’il arrive en scooter…

Président : tirer dans la façade, ça se fait quand on veut s’en prendre à une structure
#Dekhar : bah c’est ce que j’ai fait à la Société Générale, j’ai décidé de ne plus rentrer
Président : on va rester sur BFM là

Président : pourquoi avoir choisi des cartouches pour Sanglier ?
Dekhar : « Quand je suis allé aux Francs Moisins (cité de Saint-Denis), j’ai pas choisi, on m’a dit : 'il n'y a ça' »
Président : vous y êtes allé quand?
#Dekhar : La veille, et comme je suis identifié là-bas...

Président : Vous êtes identifié là-bas?
#Dekhar : j’ai participé aux événements en 2005…

#Dekhar dit avoir payé environ 170 euros pour ses achats à la cité des Francs Moisins à Saint-Denis. Achats qui, si l’on comprend bien, auraient été fait le jeudi 14 novembre 2013, veille de son intrusion dans les locaux de BFM-TV

Me Dufau :Vous avez indiqué avoir tiré chez le « marchand » (d’arme) ?
#Dekhar : "Je voulais voir que ça n’était pas 1 escroquerie. Je voulais m’assurer que je maîtrisais cette arme. (...°) Je voulais vérifier que l’arme n’était pas enrayée »

#Dekhar : « j’ai romancé ma mort. A l’époque, chez France Telecom, les gens s’immolaient par le feu. Moi je ne voulais pas mourir anonymement » (Vendredi au premier jour du procès il avait déjà dit qu’il ne voulait pas « mourir incognito »)

#Dekhar dit qu’il a tiré avec des Famas à l’armée, des fusils FSA… J’ai tiré avec plusieurs armes. A l’époque on nous a aussi appris à manipuler des radios

Me Dufau demande où est le cran sur un Famas
#Dekhar montre précisément, mime avec ses mains. On dirait un expert." Je n’ai pas touché de Famas depuis 1983 (...) Vous avez un fusil d’assaut 5.56 et un calibre 12, ça n’a rien à voir"

BFM c’est du spectacle, c’est un show., dit #Dekhar
A libération ? « Confusion et panique.C’est très grave ce qu’il s’est passé. J’assume les conséquences. Ca me torture depuis 4 ans.Je n’ai jamais eu à aucun moment sur les trois sites voulu m'en prendre à la personne humaine".

#Dekhar : "A Libération, c’est la panique la confusion. C’est une tragédie que je n’ai pas voulue. Je suis très désolée pour monsieur César ».

« Moi mon combat est purement collectif. Je rejette toute forme de violences individuelles ou terroristes » #Dekhar

#Dekhar « J’ai raté ma mort mais j’ai aussi raté mon suicide, j’ai tout raté ». Il évoque le QHS, les souffrances, ses enfants qui lui « manquent terriblement ». « J’en veux un petit peu aussi à Sébastien, j’aurais voulu qu’il me laisse mourir »

#Dekhar : « A BFM-TV j’éjecte les cartouches au sol. Et seulement après je fais semblant, je fais le va-et-vient avec le cran de sureté, c’est pour valider l’intimidation » Avocat PC : Pourquoi ne pas avoir répété le même modus operandi à Libération et à la Société Générale 1/2

2/2 #Dekhar : "Parce que J’étais choqué d’être encore vivant. J'ai fui, pris le métro.. Rien. Entre BFM-TV et Libération il y a une montée en puissance. A Libé je me suis dit que peut-être le bruit va ameuter le quartier, la police va venir plus vite".

#Dekhar « Ce que j’ai fait sur la personne de Mr César. C’est impardonnable. Mais je ne l’ai pas voulu. Me faire passer pour un menteur…. Je ne peux accepter des accusations énormes.

"A aucun moment je n’ai voulu m’en prendre à la personne humaine. J’ai voulu mourir avec la complicité indirecte de la police" #Dekhar

AG : pourquoi un fusil à pompe ?
#Dekhar « J’avais fait des recherches sur Internet sur les armes factices, les softball. Je voulais que mon intimidation soit crédible. Aux Francs-Moisins, il n’y avait que ça".

Sur les faits commis maintenant à Libération
Président :pourquoi 10h du matin?
#DeKhar : Je me retrouve place de la République, il n’y avait personne. Je me suis souvenu qu’il y avait Libération dans le coin (…) Je suis un peu figé devant et là je vois des gens qui sortent »

Président : « A l’époque vous avez dit 'Nous avons décidé d’agir", c’est qui « Nous » ? vous et votre double
#Dekhar : Oui c’est un peu ça, j’étais désespéré, c’est pas normal.

#Dekhar : « encore une fois à Libération c’est confusion et panique
Président : « vous avez confondu César S. avec un sanglier ? »La balle elle est dans le dos" rappelle le président

#Dekhar : « J’arrive à Libération, j’enlève le cran de sûreté. Il y a une montée en puissance au niveau du son. Je tire au plafond, je dis aux gens « Ne bougez pas » et là il y a un enchaînement malheureux, je vois monsieur César qui arrive vers moi… "

Président ; l’expert balisticien a dit que votre scénario était incompatible avec ce qu’il avait pu se passer !
#Dekhar : je vous dis les choses que j’ai vécues

#Dekhar continue : « Je dis à César qque chose comme « Déconne pas » et là je tire à côté de lui pour qu’il comprenne que c’est sérieux. Et là il fait un mouvement de rotation, il est face à moi, c’est sûr et certain"

Président : «Vous vous êtes senti menacé
#Dekhar : Oui parce qu’il venait vers moi. J’ai paniqué. La panique c’est Mr César qui ne m’écoute pas. Je le vois en face de moi, comme si c’était aujourd’hui. Les autres m’ont écouté, ils se sont couchés, Lui il ne m’a pas écouté.

« je me sens acculé » poursuit #Dekhar
Président « On a l’impression que c’est vous la victime, vous êtes en état de légitime défense presque. Vous vous rendez compte de ce que vous nous dites !!! »

#Dekhar : J’étais désespéré, j’étais confus. Je reconnais que j’ai fait quelque chose de monstrueux, j’ai blessé quelqu’un à vie. (…)
Président : Mettre une cartouche Brenneke dans un fusil à pompe, c’est le fruit du hasard ?
#Dekhar : C’est le fruit du désespoir.

Président : Vous aviez le choix, vous pouviez mettre autre chose qu’une cartouche Brenneke… (…) Vous croyez qu’on peut s’en tirer avec de la désolation comme ça ???
#Dekhar

Président : César pour vous, il représente quoi ?
#Dekhar : César pour moi c’est un salarié venu travailler. Ce qui s'est passé, ça annihile tout, 35 ans de combat, pour moi c’est inqualifiable.
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Président : Vous étiez pour la défense des travailleurs
#Dekhar : C’est pour ça que je vous dis que ça me torture encore plus. Je m’inscris dans le combat collectif.

Président : consciemment vous avez enlevé le cran de sureté
#Dekhar : «Oui pour tirer dans le plafond.
Président : Pour faire du bruit les balles à blanc ça existe
Dekhar : Oui. Disponible en Ile-de-France, je n’ai pas trouvé 1/2

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Président ; vous n’avez pas bien cherché
#Dekhar: Si j’ai passé du temps sur Internet

#Dekhar : Ensuite : même scénario qu'à BFM - TV , je sors, je marche, je fais de grands tours, j’ai l’arme à la main et encore une fois, personne.
Président : Personne n’a rien remarqué ? 1/2

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#Dekhar "Si les gens ont remarqué. Je disais aux gens il n’y a rien. Je traverse la place de la République, je rentre dans le métro, je me change. Une fois dans les escaliers j’ai rangé l’arme. Je voulais éviter que les policiers me ceinturent"

Président : Pourquoi vous n’êtes pas resté place de la République avec votre arme, les policiers seraient arrivés
#Dekhar :Aussi incroyable que cela puisse vous paraître, j’ai pris bcp de temps, emprunter bcp de rues,… Personne. J’ai pas d’hystérie mais presque…

Me Soussen, avocat de César S. : je suis très heureux que César S. ne soit pas là pour écouter vos inepties
#Dekhar : je suis torturé par tout ça
Soussen ironique : Vous avez l’air.

Me Soussen, avocat de César S. ; Pourquoi avoir pris un fusil à pompe à Libération vous auriez pu jeter un cocktail molotov
#Dekhar : Un cocktail molotov, je ne sais pas faire

Soussen : est-ce que César S. est un journalope ?
#Dekhar : pour moi c’est un salarié comme un autre. (…)
Soussen : Avez-vous tirer sur César parce que c’est un journalope?
Dekhar : Absolument pas, je n’ai jamais voulu tuer quelqu’un, je voulais intimider

Me Soussen : Une mort sociale, ce que vous êtes en train de vivre , ça ne vous suffisait pas ?
#Dekhar : Il y a une panique, j’étais désespéré. Ce que j'ai fait ça a abouti à une blessure grave sur un homme. Ca annule des années de combat

Me Soussen avez-vous compris pourquoi il n’est pas venu?
#Dekhar : Quand j’ai lu la lettre de César j’ai eu des crampes
Me Soussen : Il n’est pas venu parce qu’il a eu peur. Même pour le reconstitution il n’a pas voulu être confronté à vous

Me Soussen : César S. il se souvient de vos hurlements dans la rue
#Dekhar : C’était le summum de mon délire, j’ai crié « Je suis un militant, je suis un militant », c’est absurde

Me Soussen il ne voulait pas non plus une 2nde fois vous avoir dans son dos...
#Dekhar Encore une fois je suis profondément torturé par ce que j'ai fait

L’avocat général lit les déclarations de #Dekhar, au juge d’instruction, en décembre 2013. Il avait dit alors ne pas savoir qui était César S. Quand on l’avait situé. Il était parti sur un monologue sur Rothschild, l’argent… 1/2

Puis #Dekhar avait ajouté : « Travailler à Libération ça n’est pas anodin Moi quelqu’un qui travaille à Libération, il doit assumer »

Audience suspendue 5 minutes #Dekhar

L'audience est reprise
Président : vous vous êtes rendu compte que César S. était blessé ?
#Dekhar : mon esprit ce qui me choque c’est que c’est la première fois qu’il y a une confrontation. Dans mon esprit je ne l’ai pas touché

Président : A BFM aussi il y a une confrontation ? Il y a des gens ?
#Dekhar : Non. A BFM les gens ils m’écoutent. Confrontation pour moi c’est la personne qui ne l’écoute pas, elle vient vers moi (il parle de César)

Président : Qu’est-ce qui fait qu’après vous vous rendez à la Défense ?
#Dekhar : J’achetais souvent des livres à la Fnac. Je savais qu’il y avait un commissariat.

Questions sur la Société Générale
Président : il y avait un risque à La Défense . A partir du moment où on se sert d’une arme à feu. Vous étiez potentiellement en possibilité de toucher quelqu’un 1/2
#Dekhar

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#Dekhar : oui le risque zéro n’existe pas.. Mais la configuration. La manière dont je m’y suis pris . Je n’ai pris aucun risque. Ou plutôt, j’ai pris un risque maîtrisé Il n’y avait personne autour de moi. Je tire.

#Dekhar : J’ai pris mon temps à tirer,le bruit est phénoménal, il y a 1 gros commissariat à côté
Président :Vous avez pris votre temps?Ca dure qques secondes
Dekhar:Je veux dire après je ne cours pas. Pour moi,c’était évident qu’1 patrouille de police allait arriver et m’abattre

#Dekhar fait référence « aux bavures » «à ce que sa » génération a vécu »
Président : Vous exagérez pas un petit peu, la France ce n’est pas les Etats-Unis…
Dekhar recommande au président de lire un livre suisse, « Arabicides » "Vous verrez" dit-il

#Dekhar : la seule personne en mouvement à La Défense c’était moi. Le but c’était de m’en prendre au matériel.
Me Gastebled, avocat PC : que s’est-il passé à Libération ???
Dekhar : A Libération, c’est une tragédie…

AG : après le 1er coup de feu, vous vous tournez à 90° et vous tirez au-dessus de la porte de la Société Générale où des gens s’enfuient…
#Dekhar : il n’y avait personne près de la porte. J’ai tiré au-dessus pour appuyer mon intimidation.

AG : Après Libération, vous dites que vous êtes choqué. Mais ça ne vous a pas coupé l’appétit, vous êtes allé au Starbucks , vous ne vous vous êtes pas effondré sur un lit.
#Dekhar

#Dekhar En Angleterre c’était un rituel d’aller avec mes enfants au @Starbucks le dimanche matin, ça m’a rappelé mes enfants, ca a réveillé des émotions. J’ai eu un flash.

Me Lévy : si on prend la thèse de l’accusation. Si vous vouliez tirer sur des gens, qu’est-ce qui vous empêchez de le faire à La Défense ?
#Dekhar : rien. (…) Moi, je ne veux pas blesser les gens. (…)

Me Johnson : si vous aviez voulu tuer, vous auriez pu le faire ou pas ?
#Dekhar : Oui. Qqn qui serait venu avec la même arme que moi avec l’envie de tuer, il aurait pu le faire. Moi je suis perdu, désorienté, paniqué

Me Lévy : Pourquoi cette 3e balle dans le sol ?
#Dekhar : Je tire pour impressionner

Me Lévy Et quand vous êtes sur les Champs-Elysées?
#Dekhar :Pour moi les Champs-Elysées c’est l’endroit le plus sécurisé de France. 1 balle sur les Champs-Elysées (se prendre 1 balle, se faire tuer par la police d’après lui) c’est l’apothéose.Aujourd’hui je me dis c’est absurde

Me Lévy : pour toutes les victimes qui sont là, pourriez-vous avoir un mot ?
#Dekhar : je leur demande pardon, je sais c’est dur…

Me Tadjine (avocat Lemoine) : n’avez-vous pas utilisé Sébastien pour satisfaire votre désir de suicide altruiste ?
#Dekhar : Je pense que ma venue réelle de retour en France était que Sébastien m’aide à mourir mais il ne l’a pas fait

Il est 19 heures... On aborde la partie interrogatoire sur les faits d’enlèvement et séquestration. Les avocats PC sont censés plaider après (6 avocats au moins… )
#Dekhar

#Dekhar (sur l’automobiliste otage) Je ne l’ai pas menacé
Président : montrer une arme, c’est une forme de menace… Pourquoi vous aurait-il emmené faire une promenade sur les Champs-Elysées.
#Dekhar Je lui ai dit que j’avais une urgence.

#Dekhar précise à l’audience que son urgence était de mourir sur les Champs-Elysées mais il n’a pas dit ça au conducteur. Sur le moment il lui avait dit qu'il s'était évadé de la prison de Nanterre et qu'il allait rejoindre des potes sur les Champs-Elysées

AG pourquoi vous n’avez pas pris le métro pour aller aux Champs-Elysées
#Dekhar Parce que je voulais en finir vite
AG vous pensez sincèrement que la cour et le jury vont vous croire quand vous dites que vous avez marché une demi-heure sur les Champs-Elysées avec votre arme ?

Président : vous avez sorti votre arme sur les Champs-Elysées?
#Dekhar : Oui

Le président lit les questions qui vont être posées (17 questions principales + 2 subsidiaires)
Suspension d’audience. Les plaidoiries des avocats des parties civiles vont débuter. après (6 avocats au total). L’audience se poursuit donc et va durer très tard....
#Dekhar

Fin du LT pour moi ce soir. Désolée. De retour demain à 9h30 pour le réquisitoire de l'avocat général.
#Dekhar

Pour le compte-rendu des plaidoiries des avocats PC, @carolinetaix est encore là et fera un papier après l'audience.

On m'informe à l'instant que les plaidoiries des avocats des parties civiles viennent de se terminer (+ tôt que prévu), L'audience reprendra demain à 9h30 avec le réquisitoire de l'avocat général cc @alexguillet @melobertrand @olivierboy @noemieschulz @c_politi @LColcomb

Compte-rendu 1 Procès Dekhar : "J’ai été embarqué dans cette histoire", dit Sébastien L., ami du tireur et accusé dlvr.it/Q2XPL1

Compte-rendu 2 Procès Dekhar : "Je voulais que la police me tue. C’était un suicide par procuration", affirme le "tireur parisien" dlvr.it/Q2Xg5s

L'audience est reprise. Réquisitoire de Bernard Farret, avocat général.
#Dekhar

Jugé pour "tentatives d'assassinat" et "enlèvement et séquestration", l'accusé aujourd'hui âgé de 52 ans encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
#Dekhar

L'autre accusé, Sébastien L. 36 ans, sous CJ, jugé pour "destruction de preuves" et "recel de malfaiteur", encourt une peine de trois ans d'emprisonnement. Jeudi, il a expliqué s'être retrouvé "embarqué" dans cette histoire, avec "un mec qu'il ne voulait plus voir".
#Dekhar

#Dekhar a dit qu’il "voulait intimider". Il vise pourtant Philippe Antoine, rédacteur en chef de BFM-TV. Il blesse César S. à Libération.
"Si on veut faire peur, à ce moment-là on tire dans le plafond,. d’ailleurs c’est une technique qu’il a utilisé ultérieurement" Avocat général

Sur les mots de #Dekhar à Philippe Antoine, rédacteur en chef de BFM-TV , l’AG estime : « quand on vous dit « la prochaine fois je ne vous louperai pas » ça veut dire qu’on a essayé de vous tuer mais qu’on y est pas arrivé »

« il a pris une arme puissante (…)Il aurait pu prendre pour faire peur un gomme cogne » qui projette des "balles en caoutchouc", "qui font certes un peu mal"mais qui ne blessent ou ne tuent pas, dit l’AG qui parlent aussi des cartouches Brenneke achetées par #Dekhar

« A Libération, l’accusé dit que ceci est accidentel, qu’il a paniqué, qu’il a fait 1 tir en l’air puis un second tir fois parce qu’il a estimé que le photographe était menaçant » AG
#Dekhar

« Penser que dans un journal à 10 heures du matin il n’y a personne, comme l’a dit Dekhar, c’est absurde, ça ne tient pas comme argument » AG
#Dekhar

« Puis il dit qu’il a paniqué parce qu’il a vu un livreur, mais personne n’a vu ce livreur » « Enfin, il dit qu’il a crié aux personnes sur place de ‘ne pas bouger’ et que comme le photographe n’a pas respecté cette sommation, que personne n’a entendu, il aurait tiré » AG
#Dekhar

« # Dekhar dit qu’il a tiré parce que César S. s’est montré menaçant, c’est assez étonnant. César n’est pas un soldat, il ne fait pas partie de l’opération Sentinelle (…) Dire qu’il s’est dirigé vers lui pour le menacer, ça n’a pas de sens" AG 1/2

« D’ailleurs la victime César S . dit bien qu’elle a tout fait pour se cacher « L’expertise balistique montre bien que César S. a été touché de dos. Monsieur Dekhar a tiré dans le dos » AG
#Dekhar

« #Dekhar dit qu’il ne voulait pas que cette tentative d’homicide se réalise, qu’il a été choqué et qu’à partir de là il a tenté de se suicider. Il parle d’abord d’acte politique puis de suicide suite à l’accident à Libé » AG 1/2

"Ca ne colle pas, Sébastien L. savait avant de partir en Espagne que Dekhar avait des intentions suicidaires » dit l'AG #Dekhar

« il a suffi de peu pour que la victime ne meure », la balle a frôlé le cœur, il y a « tentative d’homicide volontaire avec préméditation » AG
#Dekhar

« A La Défense l’accusé dit qu’il a tiré au-dessus de la porte de la Société Générale. Preuve de l’intention homicide, il y a des éléments à charge : le changement de cible. #Dekhar arrive, monte l’escalier et fait un premier tir en l’air." 1/2

" Il aurait pu faire un 2e tir semblable. Ce n’est pas ce qu’il fait, il fait un tour de 90°, là où les victimes entrent dans la Société Générale et il fait feu. " AG
#Dekhar

« Le 2e tir à La Défense, il est à 1 mètre au-dessus des victimes » (…) Il a tiré en direction des victimes volontairement, pour faire peur. Je requiers la requalification» AG #Dekhar

Sur l’enlèvement et séquestration de l’automobiliste ; l’AG rappelle que #Dekhar "montre son arme et une grenade", dit qu’il "sort de prison et qu’il est prêt à faire un carnage », qu’il a tout ce qu’il faut…"Je n’appelle pas ça une conversation amicale, c’est une menace"

Le mobile ? #Dekhar a dit qu’il agissait pour des raisons politiques d’abord. A l’audience revirement, en réalité c’est un acte suicidaire La réalité c’est qu’il y a un magma dans le cerveau de l’accusé AG

L’AG évoque 1 "Désir de vengeance", "ressentiment contre le capitalisme", "contre la presse"… « Mobile politique, mobile apparent ? Le meurtre à des fins politiques ça appelle à tuer sur n’importe qui, à n’importe quel moment, l’actualité le prouve malheureusement »
#Dekhar

« Mobile politique de Dekhar, c’est un inventaire à la Prévert. (…) C’est un alibi, un mensonge, un cache-misère, c’est Dekhar qui fait du Dekhar. La vie de Mr #Dekhar c’est une succession d’échecs. Mr Dekhar n’a pas admis de ne pas réussir dans ses études « AG

« Après l’échec scolaire ça a été l’échec professionnel (..) Ce n’est pas parce qu’il n’est pas intelligent qu’il échoue, c’est parce qu’il est asocial » estime l’avocat général
#Dekhar

L’avocat parle de l’échec familial « Pour moi c’est un loser » « dès qu’il peut soutirer de l’argent il le fait » belle-sœur de #Dekhar qui dit qu’il est » menteur, égocentrique ».
Puis de l’échec sentimental avec des violences commises à la fin à l’encontre de son ex-femme

L’AG évoque un « ressentiment social », un « ressentiment contre tous les autres », « contexte dépressif », « suicidaire » #Dekhar

Thèse de Dekhar : « dire qu’il voulait mourir sous les balles des policiers car pour ses enfants c’était mieux que de mourir avec des somnifères au fond d’un parking. Inconvenant de mêler ses enfants à cela" AG
#Dekhar
1/2

2/2 "Je crains que l’on soit en présence d’une construction imaginaire de Mr Dekhar, une construction de plus. #Dekhar fait du Dekhar" AG

A la psychologue en novembre 2017 sur les faits commis à Libération:
« 'C’était intense, vivifiant, car je n’allais pas bien'. Je peux vous dire que ça n’est pas souvent que des accusés disent qu’ils ont des jouissances quand ils commettent un crime » AG
#Dekhar

"L’accusé a été condamné dans l’affaire Rey-Maupin. VAM dans un local de police pour s’emparer d’armes qui tourne mal. (…) #Dekhar a été condamné à 4 ans rappelle l’AG. Deux liens entre les deux affaires : fusil à pompe et prise d’otage" AG
#Dekhar

"Je crains que Dekhar consciemment ou inconsciemment ne soir encore habité par l’affaire Rey-Maupin" AG
#Dekhar

L’avocat général requiert à l’encontre d’Abdelhakim #Dekhar une peine de « 25 ans de réclusion criminelle assortie d’une période de sûreté des 2/3 »
Cc @LCI

L’avocat général requiert à l’encontre de Sébastien L. une peine d’emprisonnement avec sursis . « Je vous laisse apprécier la peine et je ne m’oppose pas à ce que cette peine ne soit pas inscrite au casier judiciaire numéro 2 » AG
#Dekhar

L’audience vient de reprendre après une suspension. L’avocate de Sébastien L. Me Tadjine prend la parole. «Une peine de prison avec sursis » c’est déjà trop ». Selon elle, son client n’avait pas conscience du délit. « Il est blanc et il a envie de le rester ».
#Dekhar

" Mr AG vous dites qu’il a participé à la destruction, qu’il avait connaissance de l’affaire Rey-Maupin…Il faut montrer que cela est lié à 1 infraction commise par Monsieur Sébastien L. vous ne l’avez pas fait. On a rien dans ce dossier pour réclamer 1 peine" Me Tadjine
#Dekhar

Me Tadjine indique que tout ce que l’on reproche aujourd’hui à Monsieur Sébastien L. n’est basé « uniquement sur ses déclarations ». « On se contente des déclarations de Sébastien L. et avec ça on va vous dire (la police) « c’est logique » souligne Me Tadjine
#Dekhar

« Avec ça, on vous demande de condamner monsieur Sébastien L. sur du vent. Il n’y a rien dans le dossier. Je vous demande de juger Sébastien L. sur votre intime conviction » Me Tadjine
#Dekhar

Me Tadjine rappelle que Sébastien L avait 32 ans au moment des faits et qu’il en a 36 aujourd’hui. Elle parle de sa « Sincérité dans ses déclarations ». « Il a permis la présence de Monsieur #Dekhar ici aujourd’hui et on trouve le moyen de l’accuser » dit-elle

« A la base #Dekhar est un ami. Puis Sébastien L. est pris dans un tourbillon, dans une spirale infernale » dit Me Tadjine « Sébastien L. agit comme il peut »

« Sébastien L. a été dépassé » « Manque cruel de preuves ». « L’intention n’est absolument pas là ». « Sébastien L. est l’honnête homme, le dindon de la farce » affirme Me Tadjine qui rappelle que son client est aujourd’hui contrôleur de gestion dans une banque.
#Dekhar

« Sébastien L. arrive blanc, laissez-le blanc. Je vous demande de l’acquitter » Me Tadjine
#Dekhar

Audience suspendue. reprises à 13h15 avec les plaidoiries de Me Lévy et Me Johnson, avocats d'Abdelhakim #Dekhar

L’audience est reprise. Plaidoirie de Maître Abraham Johnson, un des avocats d’Abdelhakim #Dekhar

Désolée beaucoup de bruit en début d'audience au fond de la salle avec les personnes qui s'installent
#Dekhar

« #Dekhar a partagé des combats militants, des engagements, il a imaginé tous les héros qui pouvaient se joindre à lui, il les a convoqués. Tous les engagements qui ont été évoqués devant vous sont des engagements moraux » Me Jonhson

« Il l’a fait dans une question déséquilibre social et mental, il était esseulé, regardez bien ce qu’à cette audience il vous a montré, regardez le nom qu’il donne à son fils, Manouchian, le nom d’un résistant, regardez les livres qu’il lit… » Me Jonhson
#Dekhar

« Dekhar a eu bcp de confusion. Cette confusion ne veut pas dire qu’il ait voulu tuer » Me Jonhson. L'avocat parle du "processus suicidaire" de #Dekhar

« Il est retourné voir Me Sébastien L. parce qu’il l’aimait. (…° Il fallait bien qu’il trouve de l’aide dans la perspective qui était la sienne de mourir » Me Jonhson
#Dekhar

« La vérité de son suicide ? Ce n’est pas dans cette affaire la révolution mais la nuit, une nuit longue qui s’est abattue sur un homme dont vous tenez entre les mains le sort » Me Jonhson
#Dekhar

Plaidoirie de Me Lévy . Il commence a rappelé ce que l'on sait "vraiment" sur Dekhar
« Abdelhakim #Dekhar n’a pas tuer, il n’a jamais tué, il n’est pas un tueur »

"Son frère aîné est mort à 6 mois, son petit frère est mort d'une tumeur. Ils sont une fratrie de 11, il a deux fils dont l'un s'appelle Manouchian. On l'a retrouvé dans un semi-coma après avoir pris des médicaments le 20 novembre 2013... "Me Lévy
#Dekhar

« #Dekhar dira que son geste suicidaire s’inscrit dans le cadre de la séparation d’avec la mère de ses enfants et le fait d’être éloigné d’eux». Le psychiatre parlera d’un « geste suicidaire dans un état dépressif » me Lévy

"Comment comprendre cette dualité ? Faut-il privilégier l’aspect dépressif ou son intense combat politique comme le mobile de ces actes? La finalité politique est-elle une circonstance aggravante ou désarmante ?" Me Lévy
#Dekhar

« Son discours politique n’a pas de sens quand il se rapporte aux faits. Le dérèglement de ce discours politique résulte-t-il de l’aggravation de sa dépression ? Un alibi ? Un cache-misère ou un gilet de sauvetage » Me Lévy
#Dekhar

Me Lévy revient sur ça qu’aurait entendu l’agent de sécurité le 15/11/13 dans les locaux de BFM-TV « La prochaine fois je ne vous louperai pas » ou « la prochaine fois je ne vous raterai pas ». Lui seul a entendu cela, formule reprise dans la presse. 1/2
#Dekhar

2/2 « A partir de cette déclaration, le piège se referme sur Mr #Dekhar . C’est le point de départ » Me Lévy
#Dekhar

Me Lévy rappelle qu’au départ la qualification retenue à BFM-TV est celle de « menaces avec arme »
#Dekhar

« L’expert quand il est venu déposer a dit : « j’ai deux hypothèses pour expliquer comment maladroitement et pas volontairement il a éjecté les cartouches. « #Dekhar s’est présenté avec un fusil certes chargé mais dont la sûreté manuelle était enclenchée » Lévy

Libération ? « Ce geste est grave, intolérable, injustifiable, inaudible. Mais #Dekhar a fini par accepter de participer à la reconstitution » « Il y a des incertitudes sur la position respective de la victime et de son agresseur ». Me Lévy

« Quand Dekhar tire le 2e coup de feu, on ne peut avoir la certitude de l’intention d’homicide à ce moment-là. On ne peut pas car il y a cette incertitude sur les positions respectives de #Dekhar et César S. » Me Lévy
#Dekhar

« #Dekhar ‘Acculé’ ? ‘Paniqué’, Il dit cela parce qu’il se considère qu’ à cet instant il est allé bcp trop loin car il a cru voir César S. 'bouger’ » Me Lévy

« #Dekhar à ce moment-là comprend que ça va très mal tourné. Il prend le métro, il se change, il met une veste rouge. Il ressort à La Défense et va prendre un café au @Starbucks " Me Lévy

"Dekhar, cet homme à qui l’on reproche trois intentions d’homicide caractérisées qui va prendre un café au Starbucks, ça dénote » Me Lévy qui rappelle que
pour l’AG l’intention d’homicide à la Société Générale n’est pas caractérisée
#Dekhar

« Monsieur Dekhar n’est pas un tueur de masse, il n’a pas commis de carnage. (..) Il me semble que la démonstration de l’intention d’homicide de #Dekhar n’a pas été faite par l’avocat général pour la Société Générale, pour BFM-TV » Me Lévy 1/2

« Je ne dis pas pour Libération que Dekhar n’a pas touché César S. dans le dos, les faits sont très graves" dit, Me Lévy qui considère que "l’intention de tuer n’a pas été démontrée »
#Dekhar

« Les réquisitions de 25 années de prison m’apparaissent trop lourdes compte tenu de cette série de faits.(…) Vous avez quelqu’un d’intelligent. 25 ans c’est l’effondrer de façon définitive" Me Lévy
#Dekhar

"Dekhar est prêt à admettre que la peine est nécessaire, légitime, que dans le cadre de cette peine il devra faire des efforts » Me Lévy
#Dekhar

« je vous demande de réfléchir concrètement au quantum de la peine. Il ne s’agit pas de l’acquitter. Il y a un suivi à mettre en place » Me Lévy
#Dekhar

Fin de la plaidoirie de Me Lévy
#Dekhar

Sébastien L. prend la parole « Je voudrais juste dire que je n’ai eu aucune intention de commettre un quelconque délit, infraction. Je ne suis pas prêt d’oublier cette expérience, cette leçon de vie"... .
#Dekhar

"Je commencerai par avoir une pensée pour les victimes, même si je n’ai rien à voir avec cela, surtout pour César S. "
Sébastien L.
#Dekhar

« Je n’ai pas regardé Abdelhakim du procès et je ne veux pas le voir. (…) Je veux garder en tête le souvenir de l’homme que j’ai connu avant » Sébastien L.
#Dekhar

Président : « Monsieur #Dekhar avez-vous quelque chose à ajouter pour votre défense ? »
-Non, répond l’accusé

Le président lit les 19 questions posées;

L'audience est suspendue. #Dekhar