Thread by @AupresDeMaSelle

Je suis très ennuyée, je ne peux pas faire de bilan vélotaf 2017 car je n'ai pas de statistiques Strava, et je n'ai réactivé Bike Citizen pour mesurer mes déplacements qu'en novembre, en changeant de téléphone.

Néanmoins, j'ai plein de choses à raconter :) Vous préférez :

Ça sera donc un thread ici même. Merci de votre participation.

Alors ! Voici un thread sur mon bilan vélotaf 2017.
(Warning : je n'ai pas de connexion fiable et j'ai bu deux coupes, ça sera peut-être confus.)

Donc en situation, depuis février 2017 je fais chaque jour l'aller-retour Saint Denis Nord - Porte Maillot. C'est 15.2 kms aller, 15,4 retour. Chai pas pourquoi.

Pendant le mois de février j'ai testé différents trajets par la banlieue nord et par les portes Pouchet ou Saint Ouen, sans succès. C'était censé être plus court en km, mais en pratique c'était très long.

C'est parce que je circule entre 9h et 10h, puis entre 19h et 20h, et qu'il y a les travaux du tramway aux portes. Au bout de quelques temps j'ai donc choisi de prendre les fermiers généraux jusqu'à Stalingrad, le quai de Seine, et ensuite le fameux canal Saint Denis.

Ça me fait faire un détour de furieux. Certains soirs, surtout en ce moment, j'ai un petit moment de découragement passager.

J'ai fais ce trajet avec toute sorte de vélos ! D'abord mon Giant en monovitesses (je moulinais) ensuite un VAE (tombé en panne) ensuite Rabougris (super cool) et depuis la rentrée mon Giant en Nexus 7 (le pied intégral).

Je passe deux heures par jour sur mon vélo, au minimum. Parfois plus quand j'ai des after work ou bien si je sors de banlieue le weekend pour descendre sur Paris ou cet été pour aller en ballade.

Je fais au minimum 150 kms par semaine. Au début je les sentais bien. J'étais tout le temps épuisée. Mais après quelques semaines c'est passé, essentiellement parce que mon trajet est plat et pas monotone.

Je dors : très bien. J'ai : tout le temps faim. J'ai réappris à me coucher tôt en semaine, et à manger de façon fractionnée, pas à heures fixes, mais quand j'ai faim. Mine de rien je consomme beaucoup d'énergie.

Les gens qui ne m'ont pas vue depuis longtemps trouvent que j'ai perdu du poids. Moi je n'ai pas de balance, par contre j'ai du me racheter des pantalons, ils tombaient tous.
J'ai surtout pris du muscle mais je pense que c'est à cause du boulot.

Je pense que j'ai gagné en endurance, cet été j'ai pédalé pendant presque 8h, sur 120kms, et je n'étais pas tellement fatiguée (juste un peu flappie). Et j'ai refais 20km en côte le lendemain.

Ça change de la fille qui a pleuré des larmes de sang en faisant la Loire à vélo en 2015.

Je n'ai pas été malade, juste la goutte au nez perpétuelle. Il y a un an je venais d'être opérée du genou, il n'a plus aucun problème maintenant. Grâce au vélo j'ai récupéré ma mobilité plus vite que prévu.

Je ne vélotaffe pas en vêtements techniques. Je mets les habits de tous les jours. Je suis souvent en jupe d'ailleurs, je trouve ça pratique.
J'ai bien une veste de vélo que j'ai acheté parce que je la trouvais jolie.

C'est aussi parce que je travaille en habits "sales".
Du coup à vélo j'aime bien m'habiller normalement.
D'où l'importance du #sellefie pour moi. Si je fais du sport c'est bien malgré moi.

Avec la mauvaise saison j'ai du quand même investir dans une veste chaude et imperméable, idem pour les souliers, que je peux aussi porter quand je ne suis pas en selle.

Tout le monde aime beaucoup mon ciré jaune :)

Finalement je crois que j'ai subis trois épisodes pluvieux vraiment désagréables depuis février.
Par contre, le vent est un vrai problème. Je serre les dents et je change de braquet, tant pis.

Côté matos, j'ai investi dans une sacoche de guidon et une petite sacoche de ville car j'en avais marre de tout porter sur mon dos.
Je suis ravie, c'est la liberté.

Côté pépins techniques : deux crevaisons sur marathon + à l'avant, un maillon de chaîne sur le point de céder, je m'en suis rendue compte à temps et je me suis arrêtée au Decathlon, et ma première roue Nexus qui avait tendance à bouger sur son axe (c'est réglé maintenant).

Accidentologie : un bus m'a renversé en septembre. Dégâts matériels importants. Toujours pas indemnisée, j'ai sorti 195€ de ma poche, heureusement que je suis dans le métier.

Sinon je suis tombée deux fois toute seule avec le VAE, à cause de la motorisation avant que j'avais du mal à maîtriser.

Très peu d'altercations avec les motorisés, mais j'ai choisi de les ignorer. C'est pas ma guerre en fait. D'autres font justice mieux que moi. J'ai la chance d'avoir un trajet qui me met peu en contact avec eux, au final.

(militante en carton)

Ce qui peut me mettre en danger ? Les bouchons place de Clichy, où les scooters essaient de se frayer un chemin là où je passe, les weshs dans Saint Denis qui roulent vraiment vite en zone piétonne, et les bus RATP (je reste derrière maintenant).

En revanche, j'ai une foule de bonheurs quotidiens.

Déjà, quand il fait beau, le canal est superbe. En général c'est un endroit paisible et silencieux. J'y croise beaucoup de cyclistes et je les salue tous de la tête maintenant. Certain.e.s me répondent. C'est génial.

J'aime beaucoup l'axe Barbès Clichy, je pense qu'il va me manquer ce quartier. C'est une ambiance unique. Ça me plaît comme endroit. Y'a un truc. C'est chouette. Je saurais pas vous dire pourquoi mais je me sens chez moi.

Stalingrad c'est moche mais c'est devenu mon axe parisien obligatoire comme autrefois la place d'Italie. C'est un autre endroit marquant dans ma petite histoire parisienne. Je sais qu'à partir de là, je suis à 20mn de la maison et de n'importe où.

La Villette c'est juste le pied, j'y vais au cinéma après le boulot, je m'y suis baignée cet été, y'a un bar où j'ai envie de m'arrêter tous les matins prendre un café, on y a fait des apéros aussi... Beaucoup d'amour.

Saint Denis je kiffe bien à vélo en fait, malgré les rails dans tous les sens et les gens qui ne sont pas habitués à voir des vélos. C'est une ville piétonne avant tout, il faut respecter ça et se garer un peu en dehors.

Y'a un truc joli avec les Batignolles aussi et le petit quartier derrière, vers la rue des Dames, mais c'est posh, je m'y sens en visite, bof bof.

En revanche on est proche du 18e en travaillant là bas, et c'est quelque chose que j'ai aimé découvrir cette année. Un bien bel arrondissement. Un peu piégeur quand même.

Bref ma géographie s'est agrandie et j'aime beaucoup ça. Grâce au vélo. Je connais le relief des rues et la peau des routes. Je sais où sont les trous. J'appartiens à la ville, je conquiers mon espace.

En une heure de trajet tu emmagasine plein de sensations : visuelles, olfactives, sonores... On ne s'ennuie jamais. Y'a toujours un truc insolite.

J'ai jamais fais une heure de trajet avant. À Strasbourg c'était 15mn. 35 quand j'allais en fac.

J'ai pris un peu le métro, au début, quand j'étais fatiguée.
Depuis le printemps je ne le prends plus que pour aller à la gare prendre un train pour l'Alsace.
Je mets mon vélo dans le transilien ou le RER pour les randos, parfois.
Ce n'est plus mon moyen de transport.

Et enfin, cette année, sur mon trajet, vous étiez tous là. C'est un grand bonheur. Merci. Je vous embrasse. Très belle année 2018 🚲🚲🚲

Et l'année prochaine je change de trajet :)))