Thread by @vvantighem

#Jawad : Grosse pagaille à l'ouverture du procès. Tous les avocats n'ont pas pu entrer dans la 16e chambre correctionnelle. Certains menacent de faire un incident d'audience.

#Jawad : Pour l'instant, seul Jawad #Bendaoud a été extrait de prison et transféré au palais de justice. Mohamed #Soumah serait, lui, en cours d'extraction. Le dernier prévenu, Youssef Aït Boulahcen, comparaître libre sous contrôle judiciaire.

#Jawad: Bonjour à tous. Ce mercredi, on est au TGI de Paris pour le procès de Jawad #Bendaoud, jugé avec deux prévenus, pour avoir hébergé deux terroristes du 13-Novembre. On va tenter de live-tweeter l'audience pour @20Minutes

#Jawad: Âgé de 31 ans aujourd'hui, il est jugé pour recel de malfaiteurs terroristes. En état de récidive légale, il encourt une peine de six ans d'emprisonnement. Il est en détention provisoire depuis novembre 2015.

#Jawad: Jugé avec lui, Mohamed #Soumah encourt la même peine (6 ans de prison) pour les mêmes faits. On lui reproche d'avoir servi d'intermédiaire entre les terroristes du 13-Novembre et Jawad #Bendaoud.

#Jawad: Youssef Aït #Boulahcen est, lui, renvoyé pour non-dénonciation de crime. Il s'agit du frère d'Hasna Aït Boulahcen, la jeune femme qui est morte dans l'assaut de Saint-Denis. Sous contrôle judiciaire, il encourt une peine de 5 ans de prison.

#Jawad: Un peu de lecture avant le début de l'audience devant la 16è chambre du tribunal correctionnel de Paris (1/3).
D'abord, un article pour bien comprendre les enjeux de ce procès :
20minutes.fr/justice/220471…

#Jawad: Ensuite, l'amie @c_politi revient sur les voisins de #Jawad à Saint-Denis qui attendent toujours un relogement après l'assaut de leur immeuble par le Raid en novembre 2015 (2/3).
20minutes.fr/societe/220433…

#Jawad: Enfin, @20Minutes a choisi de revenir sur ces 40 secondes d'interview données par Jawad Bendaoud à BFM alors que le Raid intervenait dans son appartement. (3/3).
20minutes.fr/societe/220678…

#Jawad: Très grosse affluence au TGI de Paris pour ce procès. Il se déroule dans la 16e chambre. En prévision, le TGI a installé une salle de retransmission à l'extérieur pour permettre aux parties civiles et aux nombreux journalistes de suivre les débats.

#Jawad: 500 victimes des attentats ont déjà émis le souhait de se constituer parties civiles pour ce premier procès lié aux attentats du 13-Novembre. Elles seront représentées par "au moins" 80 avocats. La salle d'audience est remplie d'avocats.

#Jawad: Vu cette configuration inédite, les avocats se sont réunis à plusieurs reprises et ont décidé de désigner certains d'entre eux pour éviter de multiplier les plaidoiries. C'est notamment Me Helena Christidis qui coordonne leurs demandes.

#Jawad: Du côté de la défense, Jawad #Bendaoud sera défendu par Xavier Noguéras, Florian Lastelle et Marie-Pompéi Culli. Mohamed #Soumah sera assisté par Julien Dubs. Et Youssef Aït Boulahcen par Adèle Singh.

#Jawad: L'audience sera présidée par Isabelle Prévost-Desprez. Trois semaines d'audience (jusqu'au 14 février) vu le nombre de parties civiles.

#Jawad: Sur le fond, l'audience devrait s'ouvrir, ce mercredi, sur une demande de requalification des faits visant Jawad #Bendaoud. Certaines parties civiles voudraient qu'il soit jugé avec la circonstance aggravante terroriste. Il risquerait alors une peine de 12 ans de prison.

#Jawad: Les juges d'instruction ont estimé que Jawad #Bendaoud n'avait pas "connaissance" des projets d'attentats futurs à La Défense fomentés par les terroristes qu'il hébergeait et qu'il n'adhérait pas à leur idéologie.

#Jawad: Certains avocats des parties civiles ne sont pas d'accord avec ces conclusions. Ils avancent notamment le fait que l'ADN de Jawad a été retrouvé sur du scotch ayant servi à renforcer les ceintures d'explosifs des terroristes.

#Jawad: Sur ce point, Jawad #Bendaoud a toujours expliqué qu'il avait manipulé le scotch dans son appartement avant d'accueillir les terroristes. Et que ces derniers ont dû s'en servir en arrivant dans la planque.

#Jawad: La question de la personnalité de Jawad #Bendaoud pose aussi question. Selon un de ses anciens codétenus, il avait "un discours très radical" et "projetait de se rendre en Syrie"…

#Jawad: Lors de l'instruction, Jawad #Bendaoud a réfuté ces accusations de radicalisation, indiquant qu'il était surnommé "666" en prison (soit le diable) car il fumait des joints, avait des "posters de cul au mur" et multipliait les conquêtes féminines.

#Jawad: A noter que Jawad #Bendaoud est âgé de 31 ans aujourd'hui. Il est père de deux enfants de 11 et 7 ans. Il est titulaire du brevet des collèges et d'un diplôme d'aptitude à l'entrée à l'université.

#Jawad: Trafic de stupéfiants, faux et usage de faux, transport d'armes : son casier judiciaire comporte plusieurs mentions la plus lourde étant une condamnation à 8 ans de prison pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

#Jawad : Quelques précisions sur les avocats de la défense...
- Jawad Bendaoud défendu par Marie Pompéi Cullin et Xavier Noguéras.
- Mohamed Soumah défendu par Julien Dubs
- Youssef Aït Boulahcen défendu par Xavier Noguéras et Florian Lastelle

#Jawad : Assez impressionnant de voir une salle d'audience remplie uniquement d'avocats. Tout en noir et blanc. Les parties civiles ont, elles, été orientées vers la salle de retransmission.

#Jawad : Seul Bilal Mokono, cloué sur un fauteuil roulant depuis l'attentat du stade de France, a été autorisé à entrer dans la 16e chambre. "Je veux regarder Jawad #Bendaoud dans les yeux, disait-il avant d'entrer. Je verrais alors s'il dit la vérité..."

#Jawad : On attend donc l'arrivée de Mohamed #Soumah. "Il est en route, il arrive", selon une source judiciaire. Le procès pourra commencer ensuite.

#Jawad : A noter que l'audience de cet après-midi ne sera pas passionnante sur le fond. Il va falloir du temps pour faire l'appel de toutes les parties civiles. Près de 500, selon le dernier comptage. Sans doute plus avec les personnes qui vont se présenter aujourd'hui.

#Jawad : Comptage au "pifomètre" recoupé par la presse judiciaire : il y a donc environ 80 avocats présents dans la salle d'audience. Certains rigolent, d'autres sont déjà plongés dans le dossier.

#Jawad : Côté "coulisses de la presse", sachez que seuls 12 d'entre nous + 5 dessinateurs ont pu entrer dans la 16e. Les autres suivront les débats depuis la salle de retransmission.

#Jawad : Pour l'occasion, la presse occupe un box des prévenus. Il fait face à celui dans lequel Jawad Bendaoud, Mohamed Soumah et Youssef Aït Boulahcen prendront place.

#Jawad : On annonce que Mohamed Soumah est bien arrivé au palais de justice. "Il est en train de voir ses conseils". Début de l'audience dans 30 minutes maximum, nous assure-t-on.

#Jawad : Le conflit dans les #prisons a empêché les avocats de rendre visite à leurs clients ces derniers jours avant ce procès. Xavier Noguéras a donc demandé, lui aussi, à pouvoir s'entretenir un moment avec son client, Jawad Bendaoud, avant l'ouverture de l'audience.

#Jawad : Pour l'instant donc, seul Youssef Aït Boulahcen est présent dans la salle d'audience. Il comparaît libre sous contrôle judiciaire. Assis au premier rang, il devise tranquillement avec son avocat. Il est jugé pour non-dénonciation de crime.

#Jawad : On profite de ce creux pour discuter avec les avocats. Jawad Bendaoud "est très calme, très bien pour l'instant", nous confie Xavier Noguéras. "On lui a bien expliqué les choses. On espère que cela va bien se passer..."

#Jawad : Autre info, le programme prévoit "normalement" d'entendre dès aujourd'hui Youssef Aït Boulahcen. Avant ça, il y aura la lecture de l'Ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel. Et surtout la question de la requalification des faits...

#Jawad : Jawad Bendaoud vient de faire son entrée dans le box des prévenus. Cheveux ramenés en catogan, il a pris quelques kilos (10 ou 15) depuis son interview à BFM TV, le 18 novembre 2015.

#Jawad : Jawad Bendaoud vient d'enlever sa veste, laissant apparaître un T-shirt blanc. En fait, on est plutôt sur une vingtaine de kilos en plus depuis 2015. Il porte toujours un petit bouc.

#Jawad : L'audience est ouverte. "Bendaoud Jawad", décline-t-il. d'une voix claire. Il donne sa date de naissance et une adresse de domicile à Saint-Denis.

#Jawad : Isabelle Prévost-Desprez, la présidente, lui lit les faits qui lui sont reprochés. Le prévenu, lunettes rectangulaires sur le nez, écoute attentivement, les bras croisés. Mohamed #Soumah est assis dans le box, à ses côtés.

#Jawad : Isabelle Prévost-Desprez prévient déjà qu'elle expulsera quiconque perturbera l'audience et déferrera au parquet quiconque prendra des photos ou un enregistrement des débats.

#Jawad : La présidente lit les casiers de deux prévenus #Soumah et #Bendaoud. Ils sont chargés pour les deux. Elle leur indique qu'ils peuvent garder le silence ou répondre aux questions qui leur seront posées.

#Jawad : On passe à Youssef Aït Boulahcen et on apprend qu'il a changé de nom. Il s'appelle désormais Assalah (phonétique).

#Jawad : La parole est donnée à Me Georges Holleaux, avocat des parties civiles, qui demande à ce que les faits soient requalifiés.

#Jawad : C'est technique. Mais l'avocat explique que les deux prévenus pourraient répondre des faits d'association de malfaiteurs terroristes. L'enjeu est important. Si le tribunal valide sa thèse, Bendaoud et Soumah encourront une peine de 12 ans de prison et non pas 6.

#Jawad : A noter que cette demande sera jointe au fond. C'est-à-dire que le tribunal l'examinera après les trois semaines d'audience avant de rendre son délibéré.

#Jawad : Jawad Bendaoud semble très calme jusqu'à présent. Il écoute les avocats les bras croisés.

#Jawad : On débat pour l'instant de l'article 421-1 du Code pénal. Au tour d'une seconde avocate de la décortiquer.
Pour info ==> legifrance.gouv.fr/affichCodeArti…

#Jawad : Xavier Noguéras qui ne voulait pas dévoiler toutes ses cartes dès le début de l'audience va être contraint de répondre sur le fond. La question est toujours la même : Jawad #Bendaoud savait-il qu'il hébergeait des terroristes ?

#Jawad : Pour mémoire, au début de l'enquête Jawad #Bendaoud a été mis en examen pour "asso de malfaiteurs terroristes" avant que les faits ne soient requalifiés en "recel de malfaiteurs terroristes". Pas la même peine encourue.

Jawad : La parole au procureur :
...C'est une question technique. Doit-on passer de recel de terroristes à recel de terroristes aggravé par l'article 421-1 du Code pénal. En fait, la question est beaucoup plus simple...

#Jawad :
...La question est simple. MM. #Soumah et #Bendaoud sont-ils des terroristes. Pour le parquet, la réponse est 'non'...

#Jawad : Xavier Noguéras plaide maintenant là-dessus. Comme je l'ai déjà écrit, le tribunal ne tranchera cette question de la qualification des faits qu'à la fin du procès. Le procès va donc se poursuivre maintenant devant la 16e chambre.

#Jawad : On parle ici "d'intention" et "d'adhésion à l'idéologie terroriste". En somme : Jawad Bendaoud est-il un homme qui savait qu'il hébergeait des terroristes ou un terroriste qui hébergeait des terroristes ?

#Jawad : J'espère avoir été clair sur cette question très technique...

#Jawad : Point calendrier :
- La présidente va lire l'ordonnance de renvoi.
- Ensuite, elle attaquera sur l'examen des faits avec l'interrogatoire de Youssef Aït Boulahcen (nouvellement Assalam), puis celui croisé de M. Soumah et J. Bendaoud.

#Jawad : Cela devrait amener le tribunal jusqu'à vendredi soir. L'examen de personnalité des trois prévenus devrait avoir lieu à partir de lundi.

#Jawad : La présidente précise, au sujet des plaidoiries des parties civiles, qu'elle ne s'opposera pas à ce que de "simples conclusions" soient rendues sans plaidoirie. Il faut dire que si 80 robes noires doivent plaider, cela va prendre du temps...

#Jawad : Isabelle Prévost-Desprez commence la lecture des faits :
...Le 13 novembre 2015, en soirée, dix terroristes, arrivés la veille de Belgique, ont perpétré une série d’attentats à Paris et à Saint-Denis...
Elle détache chaque mot. Silence glacial dans la 16e chambre.

#Jawad : La présidente a déjà annoncé -et s'en est excusée- que la lecture du rapport des faits serait longue. "Mais importante"...

#Jawad : Étrange sensation. Tout le monde connaît l'histoire qu'elle raconte, le parcours des commandos. Mais je peux vous assurer que tout le monde, notamment dans les rangs des avocats, écoute attentivement et ne manque pas un seul mot.

#Jawad : On en vient à la partie qui nous intéresse aujourd'hui. La présidente explique comment Hasna Aït Boulahcen a mis en contact les terroristes (Abaaoud et Akrouh) avec Mohamed #Soumah qui les a mis en contact avec Jawad #Bendaoud.

#Jawad : Précisions #LT : Soumah n'a pas été en contact précis avec les terroristes. Mais il a sollicité Jawad Bendaoud pour qu'il les héberge... Pardon pour la formulation un peu hasardeuse.

#Jawad : La présidente en vient maintenant à la médiatisation des faits et notamment la diffusion des photos d'Abaaoud dans les médias, juste après les attentats. Elle rappelle que 163 heures d'émissions ont été consacrées aux attentats entre le 13 et le 20/11.

#Jawad : Dès le 15 novembre, la photo d'Abaaoud est diffusée dans la presse. Le message est clair : selon l'accusation, impossible d'ignorer qui il était. #Bendaoud a toujours prétendu qu'il ne regardait pas la télé.

#Jawad : Pour rappel, Hasna Aït Boulahcen est la cousine d'Abdelhamid Abaaoud. Elle a été tuée dans l'assaut de Saint-Denis.

#Jawad : Hasna a passé une nuit à chercher un logement pour #Abaaoud. Au téléphone, elle disait qu'il fallait qu'elle loge "un cousin du bled". Pendant ce temps-là, Abaaoud était caché dans un buisson de la rue des Bergeries à Aubervilliers.

#Jawad : Dans ce fameux buisson, les enquêteurs retrouveront, a posteriori, une pile 9V et un emballage de carte Sim avec les traces papillaires d'Abdelhamid #Abaaoud.

#Jawad : Dans son box, Jawad #Bendaoud suit toujours l'exposé avec attention. La présidente, Isabelle Prévost-Desprez, poursuit sa lecture très détaillée des faits. Je pense que cela va durer encore au moins 45 minutes.

#Jawad : A l'instant, la présidente vient de donner la définition de "miskine". "Pauvre, miséreux en arabe, utilisé en argot". Elle lisait les écoutes téléphoniques d'Hasna. Pour info, c'est Abaaoud qui était "miskine" et qu'il fallait donc héberger.

#Jawad : Où l'on apprend, à travers la lecture de la présidente, que Younès #Abaaoud, petit-frère d'Abdelhamid, est mort en Syrie. Je ne sais pas si cette information avait été confirmée, en fait.

#Jawad : La présidente explique maintenant qu'Hasna a envoyé un message WhatsApp à son frère, Youssef, alors qu'elle cherchait une planque pour les terroristes. C'est lui qui comparaît libre aujourd'hui et qui a changé de nom.

#Jawad : La présidente lit toujours le rapport de l'enquête au sujet de Youssef Aït Boulahcen (Assalam). En perquisition, les enquêteurs ont trouvé sur son ordinateur des fichiers audio et vidéo de propagande djihadiste. Il a expliqué que c'est sa sœur qui les lui avait envoyés

#Jawad : Au téléphone, Youssef Aït Boulahcen a aussi vanté le fait que l'Etat islamique balance des homosexuels depuis le toit des immeubles. "Une plaisanterie", s'est-il justifié après son arrestation.

#Jawad : Youssef Aït Boulahcen a expliqué qu'il n'avait plus eu de contacts avec sa sœur, Hasna, à partir du 15 novembre. Le 16, elle lui a envoyé un message indiquant que leur "cousin allait bientôt mourir d'un cancer". Un nom de code pour parler d'attentat, selon l'accusation.

#Jawad : La présidente évoque maintenant le cas de Mohamed #Soumah qui a alerté Jawad #Bendaoud pour trouver la planque, sur fond de trafic de stupéfiants.

#Jawad : On en vient au cas de Jawad #Bendaoud. La présidente rappelle qu'il s'est "approprié" l'appartement de la rue du Corbillon trois semaines avant les faits. "Il a chassé les squatteurs qui y vivaient et a refait l'appartement", lit la présidente.

#Jawad : Officiellement, J. #Bendaoud vivait chez ses parents à Saint-Denis. Il a assuré, lors de l'enquête, qu'il n'était pas radicalisé.
...Il se décrit comme un mécréant disant qu'en prison, on le surnommait 666 (le diable) car il avait des posters de cul et fumait du shit...

#Jawad : Après son contact avec Hasna, Jawad #Bendaoud explique à des amis qu'il va hébergeait des "musulmans" dans son squat. "Fais gaffe que ce ne soient pas des terroristes...", lui disent alors ses potes.

#Jawad : On poursuit toujours la lecture. Notamment des écoutes téléphoniques. On l'où on apprend qu'Hasna a utilisé le nom de code "gynéco" pour parler de la personne qui devait lui envoyer de l'argent depuis la Belgique pour aider les terroristes.

#Jawad : On parle ici d'un mandat cash de 750 euros qui devait servir à acheter des couvertures et deux costumes pour Abdelhamid Abaaoud et Chakib Akrouh, les deux derniers terroristes du 13-Novembre encore en vie.

#Jawad : Dans sa lecture, la présidente détaille, minute par minute, les jours qui ont donc précédé l'assaut de Saint-Denis. Rappelons qu'il n'y a pas de témoin des faits et que seule l'enquête et les déclarations des prévenus, à l'audience, permettront d'éclairer le tribunal.

#Jawad : La soirée du 17 novembre, minute par minute :
20h56 : #Bendaoud appelle Hasna pour savoir si la location "pour son frère" tient toujours.
21h10 : Hasna prévient M. Belkaïd (en Belgique) qu'ils attendent le taxi, rue des Bergeries à Aubervilliers.

#Jawad :
21h59 : Hasna dit à M. #Soumah qu'elle a trouvé un VTC...

#Jawad : Dans son box, J. #Bendaoud enlève ses lunettes et s'essuie les yeux sans que l'on sache s'il pleure vraiment. Niveau lecture, on en vient à la soirée qui a précédé l'assaut du squat par le Raid.

#Jawad : Le prévenu discute doucement avec son avocat. Il semble lui confirmer que la veille de l'assaut, il avait consommé 7 grammes de cocaïne. Des deux mains, il confirme le chiffre 7 à son avocat.

#Jawad : Ce détail sur la conso de cocaïne a son importance. A la base, les terroristes voulaient rejoindre le squat le plus tôt. Mais Jawad #Bendaoud a retardé car il était "complètement défoncé".

#Jawad : Isabelle Prévost-Desprez reprend le récit :
- 22h31 : Hasna appelle Soumah pour dire qu'ils sont perdus dans l'immeuble.
- 22h34 : Jawad la guide par téléphone dans l'immeuble.
- 22h43 : Soumah demande par SMS à Jawad "C'est bon poto ?" Jawad le rassure.

#Jawad : Après avoir laissé les terroristes dans son squat, J. #Bendaoud s'est rendu dans une pizzeria. Il aurait dit à un serveur que ses locataires étaient "louches" car ils venaient "de Belgique" et qu'ils ne voulaient "que prier et de l'eau"...

#Jawad : On en vient à l'assaut. Réveillé, Jawad est d'abord "surpris" que cela se passe à côté de chez lui, selon des témoins.

#Jawad : Conversation avec sa mère par téléphone :
- Ils ont dit qu'ils ont arrêté les terroristes à Saint Denis !
- Mais c'est chez moi ! Mais je savais pas que c'était des terroristes, moi...

#Jawad : Conversation entre #Bendaoud et un ami :
"J'aurais dû m'en douter, ma gueule ! Wesh, c'est moi le trou du cul ! En plus, les mecs voulaient juste prier et de l'eau. J'aurais dû m'en douter..."

#Jawad : Conversation avec sa compagne à l'époque :
" Wesh, même hier, les mecs dans la rue me disaient 'Mais t'es dingue, t'héberges des frères mus[ulmans]. Sur le Coran de la Mecque, t'es un ouf !'"

#Jawad : Quand Jawad #Bendaoud se rend compte du profil des gens qu'il héberge pendant l'assaut :
"Je me suis dit 'Belgique' et "ça tire dans la rue'. C'est ça ! Faut pas être bête..."

#Jawad : Alors que la présidente lit le résultat de l'analyse des ceintures explosives, la fenêtre ouverte laisse passer la musique (Beyoncé, je dirais ??) d'une voiture garée plus bas...

#Jawad : Fin de la lecture du rapport. La présidente appelle Youssef Aït Boulahcen à la barre. Elle précise qu'il a donc changé de nom et qu'il s'appelle désormais Youssef Assalam (phonétique).

#Jawad : Il commence par détailler la cellule familiale. Hasna, sa sœur tuée dans l'assaut, était l’aînée de la fratrie (deux filles et deux garçons). Elle était née en 89. Lui est né en 92.

#Jawad : Il explique avoir changé de patronyme "dans la mesure où [sa] défunte sœur était impliquée avec Abdelhamid Abaaoud"...

#Jawad : Youssef Aït Boulahcen explique que lui et ses frères et sœurs ont été placés en famille d'accueil durant dix ans, à la suite de maltraitances de la part de ses parents qu'il juge "irresponsables".

#Jawad : Youssef Assalam explique qu'il a pu mener son parcours spirituel dans ses deux familles d'accueil. Il assure aussi, à sa connaissance, que sa mère n'a jamais été poursuivie pour les maltraitances.

#Jawad : Il bossait comme "barista". Il faisait "des boissons" pour une entreprise avant d'abandonner son poste en 2015. Le prévenu détache chaque syllabe et tente d'utiliser un langage soutenu.

#Jawad : Pour rappel, Youssef Assalam comparaît pour non-dénonciation de crime. Il encourt une peine de 5 ans de prison.

#Jawad : L'audition de Youssef Assalam se poursuit toujours. Je vais en profiter pour essayer de vous résumer les principaux enseignements après deux heures et demi d'audience.

#Jawad :
...
- La présidente I. Prévost-Desprez connaît le dossier sur le bout des doigts.
- Jawad #Bendaoud a pleuré (un peu) lors de la lecture des faits.
- Les parties civiles veulent que les faits qui lui sont reprochés soient requalifiés.
...

#Jawad :
...
- Sur la requalification des faits, le parquet ne suivra pas les parties civiles car il considère que Jawad #Bendaoud "n'est pas un terroriste".

#Jawad : La présidente interroge Youssef Assalam sur les fichiers de propagande retrouvés sur ses téléphones / ordinateur. Question sur la présence de lion sur son profil Facebook. "C'est un félin qui j'apprécie", répond-il.
C'est aussi un animal très prisé des djihadistes...

#Jawad : "Je n'adhère pas du tout à cette idéologie, ni à ses principes. Pour moi, c'était des messages d'information", dit le prévenu au sujet des fichiers audio et vidéo retrouvés chez lui.

#Jawad : Il dit encore qu'il ne savait pas que les chants religieux appelaient au combat. "Et les sons d'armes automatiques derrière ?", interroge la présidente.

#Jawad : Le prévenu explique qu'il y avait aussi d'autres fichiers sur son ordinateur, sans rapport avec le djihad. "Je sais, répond Isabelle Prévost-Desprez. Mais c'est sur ceux-là que je vous interroge..." Implacable la présidente.

#Jawad : "On est toujours l’extrémiste de quelqu'un et le laxiste de l'autre", poursuit, à la barre, Youssef Assalam. "Ah bon ?", réagit la présidente.

#Jawad : Pendant ce temps-là, Mohamed #Soumah semble s'ennuyer sévèrement. Regard dans le vide, il n'a pas l'air de suivre les débats.

#Jawad : Isabelle Prévost-Desprez ne laisse vraiment rien passer... Youssef Assalam développe son propos et termine "Ca, vous pourrez en convenir facilement..."
Elle rétorque immédiatement "Ca, c'est moins sûr !"

#Jawad : Notons que le débat portait sur les homosexuels et le fait que Youssef Assalam proposait "qu'on leur coupe le zguegue comme le fait Daesh"...
Aujourd'hui, il dit qu'il regrette ses propos... #LT

#Jawad : On débat maintenant pour savoir qui sont "les chiens" qu'évoquait Youssef Assalam dans une conversation. Où l'on comprend qu'il s'agit en fait des policiers. "De certains policiers", précise Youssef Assalam.

#Jawad : Petite pause dans ce LT pour cause de papier à écrire.