Une femme est à la barre. Elle a perdu son fils Victor à La Belle équipe le 13-11-15. Il avait 24 ans." Je suis les audiences depuis le début. Ce procès me semblait jusque-là déconnecté de la réalité. " #Jawad
La maman de Victor parle de son fils décédé et pleure « Victor Munoz avait 24 ans, il venait de terminer ses études. Il avait parlé mariage avec son amie la veille au soir et devait concrétiser tout cela en janvier . 1/3 #Jawad
2/3 "Les rêves de la famille ont été brisées par ces salopards, ces assassins qui reposent sur des complices au courant ou pas au courant. Mais en tout cas sur des personnes qui ne sont pas bien curieuses étant données les circonstances depuis le 13 novembre" #Jawad
"C’est incroyable et je n’y crois pas qu’ils (#Jawad) et les autres prévenus) n’aient pas posé la question" la maman de Victor
La sœur de Précilia, décédée au Bataclan, vient de parler à la barre « Précilia aimait la musique, boire des verres en terrasse, la pâtisserie, créer des objets personnels personnalités. Elle était passionnée de photo, adorait les langues, les voyages et le Portugal… » #Jawad
Fin des auditions des familles des victimes des attentats du 13-11-15. On entend maintenant le propriétaire de l’appartement de Saint-Denis où ont été hébergés les terroristes par #Jawad
Le propriétaire de l’appartement dit qu’un monsieur louait cet appartement depuis des années. Qu’il est parti sans payer les loyers « J'ai eu 12 000 euros de loyers impayés" dit le propriétaire de l’appartement de Saint-Denis #Jawad
Même locataire depuis 13 ans. A cessé de payer les loyers à partir de 2013, et squatté à partir de septembre 2015. #Jawad
Le propriétaire dit qu’il ignorait que l’appartement était squatté. « Cette affaire m’a fait beaucoup de problèmes. Quand j’ai été au commissariat pour porter plainte, on m’a dit :’faut aller à Levallois’ » #Jawad
« j’ai vécu dans la peur. C’était des terroristes qui étaient dans mon appartement ? J’avais peur jusqu’à maintenant. Vous savez comment ça se passe » dit le propriétaire du squat où ont été hébergés les terroristes du 13-11-15 #jawad
Un autre monsieur arrive à la barre. Ingénieur en informatique A une petite fille de 10 ans. Il est co-propriétaire – comme un de ses frères - du 48 rue de la République à Saint-Denis (immeuble du squat des terroristes). #Jawad
"J’ai la particularité d’être le malheureux voisin de l’appartement où ont été hébergés des terroristes » dit ce monsieur à la barre. Il était chez le dentiste quand il a pris connaissance des événements survenus dans la rue #Jawad
Il lit plusieurs articles publiés dans les jours qui ont suivi l'assaut dans lesquels lui et ses frères sont présentés comme des « marchands de sommeil notoires». « je précise que j’ai un casier judiciaire vierge et je rappelle que je suis ingénieur en informatique » #Jawad
« J’ai 2 peurs, être récupéré par les forces de l’ordre, la police chez moi ; Du coup je reste habillé la nuit, je dors peu, mal et j’attends en suivant l’actualité avec des questions bien concrètes (… » poursuit ce monsieur copropriétaire du 48 rue de la République 1/2 #Jawad
2/2 "Je me sens un peu ridicule de témoigner par rapport à ceux qui ont perdu des proches. Il y a la peine de ceux qui ont perdu des proches et la peine de ceux qui restent. Vous avez une petite fille et vous avez la peur que l’on vienne vous embarquer. » #Jawad
"Ma 2e crainte c’est de subir des représailles" continue ce copropriétaire du 48, rue de la République à Saint-Denis #Jawad
« Ma fille est petite mais je sais comment ça se passe quand elle sera plus grande. J’envisage le pire » dit ce copropriétaire du 48 rue de la République que l’on a pris comme « une base avant ou arrière » des terroristes selon lui #Jawad
« Nous sommes les malheureux copropriétaires de cet immeuble qui a accueilli des terroristes (…) C’était pas Versailles mais c’était bien entretenu » continue ce copropriétaire du 48, rue de la République #Jawad
« Pensez à ces personnes qui avaient économisé pour acquérir un bien et qui se retrouvent du jour au lendemain délogés et qui se retrouvent à payer un loyer parce qu’il faut bien se loger » poursuit ce copropriétaire du 48, rue de la République #Jawad
" L’administration fiscale nous demande des taxes foncières (...) Les assurances de couvrent pas car ce n'est pas reconnu comme un acte de terrorisme." continue ce monsieur propriétaire d'un appartement du 48, rue de la République à Saint-Denis #Jawad
Il précise que son appartement était loué, qu'il ne vivait pas dedans. Il dit que plus de deux ans après les attentats du 13-11-15, alors que l'immeuble est toujours vide, il paie encore diverses choses pour son bien #jawad
« J’attends des excuses de la mairie de Saint-Denis pour avoir été à ce point… » Le monsieur à la barre en veut à Stéphane Peu qui l’a présenté comme un marchand de sommeil, avec ses frères, après le 18 novembre » #Jawad
« J’attends des excuses pour restaurer mon honneur et ma dignité ». Il explique que sa fille porte son nom en hommage à son père et il ne veut pas qu’elle subisse encore cela dans des années #Jawad
« J’attends des excuses pour laver mon honneur qui a été un peu traîné dans la boue » conclut ce copropriétaire du 48, rue de la République à Saint-Denis #Jawad
On entend maintenant un autre propriétaire d’un appartement de cet ensemble immobilier du 48, rue de la République à Saint-Denis #Jawad
Sa sœur a acheté 2 appartements mitoyens 6 mois avant l’assaut. Il dit que l’immeuble n’était pas insalubre dans les parties communes en tout cas. Il y avait des travaux de toiture à faire… Lui louait un des 2 apparts #Jawad
On parle de "travaux", de "subventions" dans cet immeuble du 48, rue de la République à Saint-Denis. Je vous épargne les détails #Jawad
« Je n’étais pas présent au moment de l’assaut (…) Après, j’ai vu mes voisins effondrés, c’est comme si ils avaient reçu des balles ; beaucoup ont été hospitalisés i(suivi psy) personne ne peut tourner la page » dit ce locataire du 48 rue de la République #Jawad
« C’est incompréhensible pour tout le monde. Des terroristes étaient retranchés dans cet immeuble.Il y a un assaut. On vous demande de lever les mains.. » continue ce monsieur #Jawad
Présidente : « Saviez-vous que cet appartement était squatté par Mr #Jawad Bendaoud ? »
-« Non » répond le monsieur à la barre
« L’appartement de ma sœur était retourné, il y avait des impacts de balles » dit le monsieur, qui louait un appartement à sa sœur au 48 rue de la République à Saint-Denis #Jawad
« Après l’assaut, tous les occupants du 48, rue de la République se sont retrouvés dans un gymnase. J’ai vu des gens craquer. Des enfants pleurer. Il y avait bcp de souffrance » dit ce locataire de la 48, rue de la République à Saint-Denis #Jawad
« Là-bas j’avais un chez moi. Je n’ai plus de chez moi depuis 2 ans. Je vis dans une résidence, un foyer Adoma d’accueil, avec mon épouse et ma fille de 5 ans » continue ce locataire de la 48, rue de la République à Saint-Denis #Jawad
Présidente : « Vous avez un espoir d’être relogé ? »
"Beaucoup aimerait retourner dans leur bâtiment. Les copropriétaires voudraient faire des travaux mais on leur empêche de faire des travaux" dit le Mr du 48, rue de la Républque #Jawad
La sœur de ce Mr, prénommée Salima et qui donc est propriétaire de 2 appartements du 48 avenue de la République à Saint-Denis, vient d’arriver à la barre. « Je voudrais dire combien c’est difficile pour nous d’être ici (…) je n’imagine pas ce procès sans notre présence » #Jawad
« Je voudrais juste dire aux prévenus, en particulier à #Jawad Bendaoud, qui dit que c’était son quartier, qu’il y avait une femme à qui il portait ses courses (…). Ces gens sont détruits. Jawad porte une responsabilité » Salima à la barre
-Salima évoque les traumatismes des enfants qui vivaient au 48, avenue de la République et qui ont vécu l’assaut. « cauchemar », adolescente qui « creuse les murs »… #Jawad
« Un gamin a dit à ses parents ‘je ne retourne pas à l’école si j’y retourne ils vont me tuer’. Ses camarades lui disaient que c’était un squatteur, qu’il vivait avec #Jawad. Ses parents payaient un loyer. Ils ont vécu l’horreur » raconte Salima des trémolos dans la voix
« Je voudrais juste que les prévenus comprennent qu’ils sont responsables quand même. Je ne dirais pas qu’ils savaient que c’était des terroristes. (…) Ils ont eu un procès respectables, ils ont été respectés. Ils doivent prendre leur part de responsabilité » Salima #Jawad
Salima fait partie du collectif du 18 novembre. « C’était vraiment important pour nous de rencontrer les gens du 13 novembre, qui ont perdu des proches. Ca nous a remonté le moral que ces gens-là, quand ils écoutent nos souffrances, ils soient touchés aussi." #Jawad 1/2
2/2 "Ces personnes qui ont perdu un être aimé nous voient comme des victimes. Elles ne comprennent pas pourquoi nous ne sommes pas considérés comme tel » continue Salima qui se met à pleurer à nouveau #Jawad
Salima lit maintenant un texte. Elle raconte comment elle a acheté cet appartement de Saint-Denis après un divorce difficile. Elle raconte l’assaut, la suite. Elle parle des occupants dont « Beaucoup n’ont reçu aucune indemnisation à ce jour » #Jawad
Salima raconte « son parcours de SDF » aujourd’hui. Parle de sa « dépression de 9 mois, ses crédits à la consommation pour joindre les 2 bouts », redit qu’elle n’a reçu ‘aucune indemnisation, de personne, pas un centime » #Jawad
Même les assurances n’ont pas dédommagée Salima après que son appartement a éré détruit dans l’assaut contre les terroristes à Saint-Denis le 18-11-15. « c’est une perquisition de police, ça n’est pas couvert lui » a-t-on répondu #Jawad
« Pour moi ce qu’il s’est passé le 18 novembre, c’est une trahison de la République" continue Salima #Jawad
Le syndic de l’immeuble du 48 rue de la République à Saint-Denis est maintenant à la barre #Jawad
"On s’est retrouvé avec des gens complètement brisés. Et 1 retournement de situation incroyable. 1 mairie qui dans la précipitation fait évacuer l’immeuble, le ferme. Les gens sont logés comme ils peuvent…"syndic de l’immeuble du 48 rue de la République à Saint-Denis #Jawad
« Il y a des gens en détresse. Plus on est modeste, plus on est dans la merde. J’ai assisté à un spectacle désastreux d’une mairie qui veut enterrer les gens. Il n’y a eu aucune considération » syndic de l’immeuble du 48 rue de la République à Saint-Denis #Jawad
Le syndic de l’immeuble du 48 rue de la République à Saint-Denis dit qu’il ignorait qu’il y avait 1 squat dans l’immeuble."Le rôle du syndic c’est de gérer les parties communes" dit ce monsieur souhaitant être "pédagogue" pour ceux qui ne connaîtraient pas bien ce métier #Jawad
Le syndic du 48 rue de la République à Saint-Denis précise qu’aujourd’hui, toute personne qui veut se rendre dans la résidence, doit avoir l’accord de la mairie. « Les personnes ne peuvent pas récupérer leurs affaires mais les experts, eux, peuvent y aller, pas de pb! » #Jawad
« Je ne vois pas pourquoi les gens ne pourraient pas retourner chercher leurs affaires » Le syndic du 48 rue de la République à Saint-Denis #Jawad
« Je parlais de la mairie mais il n’y a pas que la mairie qui me révolte. L’assurance de la copropriété je ne sais pas par quel mystère elle a refusé d’indemniser les habitants » Le syndic du 48 rue de la République à Saint-Denis #Jawad
"La compagnie d’assurance dit ce n’est pas un acte de terrorisme car c’est Le RAID qui a délogé les gens. On retarde le délai de traitement, on asphyxie les propriétaires. »syndic du 48 rue de la République à Saint-Denis #Jawad
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"Il n’y a pas 1 euro qui a été versé par qui que ce soit, je trouve ça injuste " Le syndic du 48 rue de la République à Saint-Denis #Jawad
L'audience est suspendue, elle reprendra demain à 13h30 #Jawad
Réaction de Me Mouhou, avocat des victimes du 48 rue de la République à Saint-Denis #Jawad
Réaction (suite) de Me Mouhou, avocat pc, qui représente des locataires et propriétaires du 48, rue de la République à Saint-Denis #Jawad
Procès #Jawad : réaction de Bley Bilal Mokono, victime des attentats du 13-11-15, après l'audience ce mardi 1/2
Procès #Jawad : réaction de Bley Bilal Mokono, victime des attentats du 13-11-15, après l'audience ce mardi 2/2
Soumah dit avoir rencontré #Jawad au centre de détention de val-de-Reuil (Eure) en 2011 où ils étaient tous les 2 détenus .Jawad était client de son trafic de stupéfiants en prison. 1/2
Selon Mohamed Soumah, #Jawad Bendaoud a une dette de 150 euros envers lui en 2012. Soumah lui en veut
« Peut-être qu’il a des problèmes d’argent mais moi je me dis qu’il m’a carotté » explique le prévenu à la présidente
Soumah avait recruté #Jawad Bendaoud "Je donnais la cocaïne à #Jawad, il le transformait en crack. Il me rend mon argent et il prend une partie pour lui" explique Soumah 1/2
César S., photographe de Libération blessé le 18/11/13 par Dekhar a des crises d’angoisse notamment, il ne dort pas depuis une semaine avec ce procès. Sa lettre qui vient d'être lue finit par: "Assister à cette audience est trop dur pour moi, je vous prie de m’excuser. César S. "
César S. a été grièvement blessé au niveau du thorax, la balle, rentrée par le dos, a frôlé le cœur de la victime. Il a été auditionné après avoir été opéré, quelques jours après les faits quand son pronostic vital n'était plus engagé. #Dekhar
"J’ai constaté que je saignais, je me suis allongé et on m’a secouru". "J'avais du sang partout", "J’avais froid"," j’ai pensé à mes proches, à ma famille", "je pensais être mort". Qques mots de César,photographe de Libé blessé par #Dekhar, quand il a été entendu après les faits