#Minithread pour parler un peu d'environnement. Suite à mes réflexions sur la non-pollution de #FalconHeavy, j'avais envie de parler un peu de la complexité d'avoir un comportement responsable pour l'environnement, ce que je vois à travers mon job qui parle notamment de déchets.
Car oui désolé internet mais, dans ton monde, ça me semble un peu trop facile de s'indigner sans trop se poser de questions. L'écologie et l'environnement, ce n'est pas simple malgré les formules qu'on nous rabâche notamment quand ça parle politique.
Du coup, quelques éléments de réflexion auxquels je suis confronté directement dans mon métier de data scientist (donc pas le doctorat en astrophysique !) où je gère un projet impliquant notamment d'estimer l'impact environnemental de nos recommandations.
Par exemple, imaginons que nous collections les déchets avec des camions-bennes électriques, est-ce que cela mieux ? Pas évident, l'électricité est produite comment ? En France, ça sera surtout du nucléaire, mais en Allemagne ça serait surtout des centrales à charbon.
Une centrale à charbon, c'est vraiment de la merde, du coup passer à de l'électrique s'approvisionnant sur ce genre de centrales pourrait en fait augmenter l'empreinte carbone. Pas simple !
Autre exemple, diminuons la quantité de déchets liés à l'emballage. Cela va souvent passer, dans la grande consommation, par faire des gros contenant. On diminue l'emballage mais cela vient-il au prix d'un plus gros gâchis de nourriture ? A nouveau, la réponse n'est pas immédiate
Est-ce qu'une plus grande efficacité du recyclage n'est pas préférable à une diminution de la quantité d'emballage du coup ? Pas forcément, car plus de recyclage c'est aussi plus de collecte et de l'énergie pour recycler (négligeable à côté d'une incinération néanmoins).
Plus de collecte, c'est plus de camions qui roulent, donc plus de production de CO², sauf si c'est électrique, mais merde on fait quoi si c'est une centrale à charbon qui produit ça ? C'est un exemple simple, la réalité est souvent encore plus complexe.
Tout ça pour dire... Non il n'y a pas de "il suffit de" quand on parle d'environnement et de faire évoluer nos sociétés vers un économie circulaire et renouvelable diminuant notre impact climatique. C'est un énorme chantier, aussi complexe que nécessaire, ça prendra du temps.
Voilà, probablement moins fun et passionnant que l'exploration spatiale, mais j'avais envie de partager avec vous ces réflexions qui me sont venues ce matin alors que je tentais de résoudre un casse-tête en lien avec ces questions !
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Bon, je suis de bonne humeur, la publi avance bien, alors je m'autorise un thread #Dassa_juPoseDesQuestions ! A savoir, Detroit Become Human, le dernier jeu vidéo de David Cage, comprend-il les thématiques cyberpunk et SF qu'il prétend aborder ? (Spoiler alert : bof)
Avertissement : je n'ai pas de PS4 et du coup je suis ce jeu à travers des let's play. Comme c'est surtout un film interactif, ça me semble suffisant comme manière d'expérimenter le jeu pour commenter sur son histoire, son écriture et son game design.
J'adore le jeu vidéo comme loisir et art, et j'aime aussi la mouvance "expérience narrative" du jeu vidéo. Pour moi le terme "walking simulator" ne devrait pas être péjoratif. Donc je pars sans a priori sur ce plan par rapport à Detroit Become Human (DBH).
Bon, entre mon adoration de Blade Runner 2049 et ma déception d'Altered Carbon, j'ai bien envie de faire un petit #thread sur le cyberpunk. C'est assez marrant, je pense être quelqu'un de très optimiste et technophile et pourtant ce genre désespéré et noir me plaît énormément.
Bon alors pour les gens qui me connaissent qui tiquent, optimiste pour le futur, pas pour ma thèse ! (quoi que j'ai fait des progrès sur ça 😅)
Je crois que le futur va être passionnant, et qu'on imagine même pas les merveilles qui nous attendent. Le cyberpunk, c'pas l'ambiance.
En bref pour les touristes de la SF (on l'a tous été un moment !), le cyberpunk c'est ce genre inventé principalement par William Gibson dans les années 80 en réaction à une SF qui n'était pas assez ancrée dans les réalités sociales, économiques et technologiques de l'époque.