Fin août 1942, les brits ont réussi à repousser l’Afrika Korps de Rommel à El Alamein mais le renard du désert est loin d’avoir déposé les armes. Cette fois-ci, ce diable d’homme va tenter de passer plus au sud, par Alam el Halfa. #Thread
En plein milieu du passage, il y a deux options séparées par une crête, la crête d’Alam Halfa. Au nord, du côté de la Méditerranée, les britanniques se sont préparés façon Gouffre de Helm.
Les nazis sentent bien que ça va être coton de passer.
Au sud, en revanche, le terrain semble plus dégagé et les équipes de reconnaissance de Rommel affirment que le champ de mines y est plus clairsemé. Le renard a beau avoir perdu ses oreilles (son service de renseignement), il a toujours confiance en lui : ce sera donc le sud.
Dans la nuit du 30 août, profitant de la pleine lune, l’Afrika Korps passe donc à l’attaque. Première mauvaise surprise : les champs de mines s’avèrent bien plus étoffés que prévu et viennent s’ajouter au harcèlement de la RAF.
Résultat : le lendemain à midi, les Panzers pataugent toujours dans le champ de mine et se font dégommer de tous les côtés.
Rommel, qui est quand même loin d’être idiot, sent bien que l’affaire est mal barrée.
C’est là qu’il va sortir sa carte.
La carte en question est anglaise. Ses équipes l’ont récupéré quelques jours plus tôt sur une voiture de reconnaissance britannique qui a eu l’excellente idée de sauter sur une mine. #çatombebien
Il faut dire que les brits connaissent bien la région et que Rommel, depuis un moment déjà, a commencé une collection de leurs cartes pour éviter d’ensabler ses jolis Panzers IV tout neufs.
Et sur ladite carte, Rommel repère un passage vers la crête d’Alam Halfa, au nord ; passage qui présente l’avantage d’être parfaitement adapté à une charge de Panzers : il y envoie ses deux meilleures unités, les 15ème et 21ème divisions Panzer.
Deuxième mauvaise surprise : c’est un abominable bourbier.
En fait de passage facile, les tanks du renard se retrouvent englués dans un énorme tas de sable bien mou.
Plus lents, ils se font d’autant plus canarder et en plus, ils crament 3 fois plus de fioul (et c’est pas comme si le stock était illimité).
Mais qu’est-ce que c’est que cette carte de m***e !?
Plus précisément, c’est une idée aussi diabolique que géniale qui a émergé dans l’esprit du brigadier Freddie de Guingand, le Chief of Staff de Montgomery (aidé par l’inénarrable Dudley Clarke dont nous avons déjà parlé).
Il savait que Rommel s’appuyait sur les cartes anglaises, il savait que Rommel allait tenter un passage au sud : il ne restait plus qu’à lui coller une carte falsifiée sous le nez en simulant un bête accident sur une mine.
Les mecs ont poussé le vice jusqu’à y laisser des traces de cup of tea pour être bien sûrs que ça fasse british.
Et le goupil des sables est tombé dans le panneau. Le 2 septembre, il est tellement dans le merdier qu’il commence à se replier, la queue (de renard) entre les jambes… en accusant l’approvisionnement en fioul.
Au total, l’Afrika Korps se retrouve à son point de départ avec quelques tanks en moins.
Mais le meilleur, ça reste le récit qu’en fait Freddie de Guingand à la fin de la guerre. Je vous laisse apprécier ce pur moment de flegme so british : #Fin
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Fin octobre 1941, les services de renseignement britanniques sont en alerte maximale : il semble que les nazis aient finalement réussit à infiltrer des agents en Angleterre ; on vient d’intercepter les messages du chef de leur réseau, un certain ‘Arabel’. #Thread
Dans ses messages interceptés par les brits, Arabel avertit ses maîtres de l’Abwer (le renseignement militaire nazi) qu’un convoi de la Royal Navy a quitté la baie de Caernarvon, au pays de Galles, et fonce désormais dans l’Atlantique, droit vers le sud.
Détail troublant, néanmoins : ce convoi n’existe pas. Même pas en rêve.
Suis à Chamonix. C’est plein d’étrangers. Des britanniques (en masse), des néerlandais, des allemands, des espagnols, des russes, des japonais, des chinois, des indiens...
Comme je suis un habitué, je peux vous confirmer que tout ce petit monde vient ici pour profiter de la montagne. On les retrouve sur les chemins de moyenne montagne ou, pour les plus sportifs, en haute montagne.
Seule exception : les arabes (les vrais hein, ceux qui viennent de la péninsule). Eux, ils restent en fond de vallée, là où il y a des boutiques de luxe.
En 1996, Alan Sokal, professeur de mathématiques et de physique, a eu une idée amusante : écrire un monument de pseudoscience et le faire publier dans une revue de ‘sciences sociales’ postmoderne. #MiniThread
Le point principal de Sokal, c’est que l’idée selon laquelle il existe une réalité objective, indépendante de nous, dont nous pourrions comprendre les lois grâce à de (« prétendues ») méthodes scientifiques est en réalité un dogme imposé par les intellectuels occidentaux.
Or, note l’auteur, un certain nombre de « percées conceptuelles récentes » montrent que « la ‘réalité’ physique est au fond une construction sociale et linguistique » et que le discours dominant relayé par la communauté scientifique…
Voilà la situation : vous êtes sur une portion d’autoroute limitée à 90 km/h (qui pourrait être, par exemple, l’A51 entre Aix-en-Provence et Marseille, aujourd’hui vers 15h10. [1/x]
Évidemment, comme vous avez un permis de conduire standard, vous respectez cette vitesse maximale scrupuleusement. Genre, vous roulez au régulateur pour être sûr de ne pas vous rendre coupable de violence routière.
Fatalement, la voiture devant vous roule à 85 km/h. Du coup, vous la rattrapez petit à petit et finissez par la doubler sur la voie de gauche (comme il se doit) mais lentement parce que 5 km/h d’écart ça ne fait pas une grosse différence.
Pour celles et ceux qui s’intéressent à la guerre du Vietnam, je ne saurais que trop recommander 'The Vietnam War: A Film by Ken Burns and Lynn Novick' sur Netflix. C'est magnifiquement fait et extraordinairement intéressant.
De l’aide militaire apportée par Truman au français dès septembre 1950 à la chute de Saigon en avril 1975, les États-Unis sont quand même restés dans ce bourbier pendant près de 25 ans et sous 6 présidents (Truman, Eisenhower, Kennedy, Johnson, Nixon et Ford.)
En terme d’engagement de troupes sur place, on est passé des 900 ‘conseillers’ d’Eisenhower, à 16 000 gars à la mort de JFK puis à — tenez-vous bien — 543 482 hommes et femmes à la fin de la présidence de Lyndon Johnson.