Ce 10 mai 1940, il est un peu plus de 23h en Écosse quand un Messerschmitt Bf 110 allemand s’écrase en rase campagne.
Heureusement pour lui, le pilote a eu le temps de sauter en parachute. Il atterrit dans une ferme à Eaglesham, un village au sud de Glasgow. #Thread
C’est David McLean (photo), le contremaître de la ferme en question, qui arrive le premier sur les lieux.
Le pilote, encore empêtré dans son parachute, se présente : c’est le capitaine (Hauptmann) Alfred Horn et il veut rencontrer le duc d’Hamilton aussi vite que possible.
McLean, en bon écossais, invite Horn dans son cottage, lui offre une tasse de thé et — parce qu’on est quand même en guerre — prévient l’unité locale de la Home Guard. De fil en aiguille, le capitaine Alfred Horn se retrouve à Glasgow où il passe la nuit (sous bonne garde).
Le lendemain matin, Douglas Douglas-Hamilton, 14ème duc d’Hamilton, lui-même aviateur émérite de la RAF, vient rencontrer cet étrange visiteur. On les laisse seul en tête à tête et là, le duc va avoir toutes les peines du monde à conserver son flegme british.
Le type assis en face de lui n’est pas le capitaine Alfred Horn (et pour cause, le capitaine Alfred Horn n’existe pas.)
Le mec en face de lui c’est Rudolf Hess, führer en second et chef de la chancellerie du parti nazi. #NaziNumero2
Les brits sont littéralement (pardon) sur le cul. Par quelle sorte de magie improbable, alors que Londres se fait bombarder, le bras droit d’Hitler peut-il se parachuter seul dans la campagne écossaise ?
Hess, parce que c’est vraiment lui, leur explique qu’il veut rencontrer Churchill pour lui proposer un deal : laissez Hitler faire ce qu’il veut en Europe (pour qu’il puisse envahir l’Union Soviétique tranquillement) ; en échange, on ne touche pas à vos colonies. #BenVoyons
(Pardon, on me signale à juste titre qu’on est en 1941 — par en 1940. Désolé !)
Après le moment de sidération que vous imaginez, les brits décident de la marche à suivre : rien du tout.
Il n’y aura pas de négociation, Hess ne rencontrera jamais personne d’important et il va finir la guerre en guest star de la Tour de Londres. Point, à la ligne.
Mais là où l’affaire devient fabuleuse c’est quand les anglais comprennent que Hess a agi de sa propre initiative. Hitler n’apprendra que son bras droit est allé négocier une paix avec les anglais que le lendemain, dans une lettre laissée par Hess à son attention.
Évidemment, quand ils réalisent ça, ils vont en profiter pour annihiler quelques mois de la propagande de Goebbels en présentant la présence de Hess en Grande Bretagne comme une désertion pure et simple : « Hess fuit Hitler » peut-on lire à la une du Daily Mirror.
À Berlin, le petit nerveux moustachu fulmine. Non seulement il est effondré d’avoir perdu Hess mais, après avoir dû assurer ses alliés (Mussolini) qu’il ne cherchait pas à leur faire un enfant dans le dos, il voit maintenant la belle image d’unité des nazis voler en éclat.
Pour tenter de sauver les apparences et sur les conseils de Goebbels, il va jouer une carte pour le moins surprenante.
Ils vont expliquer à tout le monde que Hess est fou. #Malin
(Notez que ça n’est sans doute pas tout à fait faux. Hess, grand amateur d’ésotérisme, avait très probablement fondu quelques câbles.)
Évidemment, en Allemagne et un peu partout, tout le monde se pose une question un peu gênante : s’ils savaient que Hess était fou, comment a-t-il pu devenir et rester si longtemps le bras droit d’Hitler ? #Fin
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Fin octobre 1941, les services de renseignement britanniques sont en alerte maximale : il semble que les nazis aient finalement réussit à infiltrer des agents en Angleterre ; on vient d’intercepter les messages du chef de leur réseau, un certain ‘Arabel’. #Thread
Dans ses messages interceptés par les brits, Arabel avertit ses maîtres de l’Abwer (le renseignement militaire nazi) qu’un convoi de la Royal Navy a quitté la baie de Caernarvon, au pays de Galles, et fonce désormais dans l’Atlantique, droit vers le sud.
Détail troublant, néanmoins : ce convoi n’existe pas. Même pas en rêve.
Suis à Chamonix. C’est plein d’étrangers. Des britanniques (en masse), des néerlandais, des allemands, des espagnols, des russes, des japonais, des chinois, des indiens...
Comme je suis un habitué, je peux vous confirmer que tout ce petit monde vient ici pour profiter de la montagne. On les retrouve sur les chemins de moyenne montagne ou, pour les plus sportifs, en haute montagne.
Seule exception : les arabes (les vrais hein, ceux qui viennent de la péninsule). Eux, ils restent en fond de vallée, là où il y a des boutiques de luxe.
En 1996, Alan Sokal, professeur de mathématiques et de physique, a eu une idée amusante : écrire un monument de pseudoscience et le faire publier dans une revue de ‘sciences sociales’ postmoderne. #MiniThread
Le point principal de Sokal, c’est que l’idée selon laquelle il existe une réalité objective, indépendante de nous, dont nous pourrions comprendre les lois grâce à de (« prétendues ») méthodes scientifiques est en réalité un dogme imposé par les intellectuels occidentaux.
Or, note l’auteur, un certain nombre de « percées conceptuelles récentes » montrent que « la ‘réalité’ physique est au fond une construction sociale et linguistique » et que le discours dominant relayé par la communauté scientifique…
Voilà la situation : vous êtes sur une portion d’autoroute limitée à 90 km/h (qui pourrait être, par exemple, l’A51 entre Aix-en-Provence et Marseille, aujourd’hui vers 15h10. [1/x]
Évidemment, comme vous avez un permis de conduire standard, vous respectez cette vitesse maximale scrupuleusement. Genre, vous roulez au régulateur pour être sûr de ne pas vous rendre coupable de violence routière.
Fatalement, la voiture devant vous roule à 85 km/h. Du coup, vous la rattrapez petit à petit et finissez par la doubler sur la voie de gauche (comme il se doit) mais lentement parce que 5 km/h d’écart ça ne fait pas une grosse différence.
Pour celles et ceux qui s’intéressent à la guerre du Vietnam, je ne saurais que trop recommander 'The Vietnam War: A Film by Ken Burns and Lynn Novick' sur Netflix. C'est magnifiquement fait et extraordinairement intéressant.
De l’aide militaire apportée par Truman au français dès septembre 1950 à la chute de Saigon en avril 1975, les États-Unis sont quand même restés dans ce bourbier pendant près de 25 ans et sous 6 présidents (Truman, Eisenhower, Kennedy, Johnson, Nixon et Ford.)
En terme d’engagement de troupes sur place, on est passé des 900 ‘conseillers’ d’Eisenhower, à 16 000 gars à la mort de JFK puis à — tenez-vous bien — 543 482 hommes et femmes à la fin de la présidence de Lyndon Johnson.