Coucou @Elisabeth_Borne, comme visiblement vous n’avez toujours pas compris que les cheminot.e.s ont des revendications légitimes, à suivre un rappel de ce pourquoi nous sommes toutes et tous concerné.e.s par leur mobilisation. A dérouler ⤵️ leparisien.fr/economie/elisa…
1- Parce qu’ils se mobilisent contre la privatisation de la SNCF, le changement de statut d’Etablissement Public d’Intérêt Commercial (EPIC) à une Société Anonyme (SA) et l’ouverture à la concurrence.
La différence ? L’objet social :
- Un service public pour l’EPIC (qui ne peut pas distribuer de dividendes)
- La réponse aux intérêts des actionnaires pour la Société Anonyme.
La transformation d’EPIC en SA, on connaît, c’est ce que le gouvernement a fait en 2005 pour EDF, GDF et France Telecom, en expliquant, comme aujourd’hui, qu’il restera à 100% actionnaire. Résultat ? L’Etat ne possède plus que 24% d’ENGIE (GDF) et 27% d’Orange (France Telecom)
Quelles conséquences pour les usagers ? L’augmentation des prix : + 30% en 10 ans pour l’énergie, +80% pour le gaz.
Pas d’investissement dans les infrastructures : la France championne de l’ADSL est maintenant à la traine de la fibre et les opérateurs de téléphonie refusent de raccorder 40% du territoire
On a aussi l’exemple du fret ferroviaire. Alors qu’il est déterminant pour lutter contre le réchauffement climatique, depuis l’ouverture à la concurrence, le volume de marchandises transportées par le rail a été divisé par deux mediapart.fr/journal/france…
Bizarrement, le gouvernement ne parle pas du bilan de la privatisation du rail britannique: l’explosion des accidents ferroviaires a conduit à la renationalisation des infrastructures en 2012
et l’augmentation des tarifs explique que 67% de la population est favorable à la renationalisation complète latribune.fr/economie/union…
Un conseil: 👉Si vous voulez vous attaquer aux privilégié.e.s, vous feriez mieux de vous en prendre aux 1% les plus riches à qui vous venez de faire 10 Mds de cadeaux fiscaux plutôt qu’aux cheminot.e.s syndicoop.info/infographie-ma…
La preuve ? Supprimer leur statut coûterait plus cher à la SNCF que cela ne rapporterait 🤗capital.fr/entreprises-ma…
3090€/mois en moyenne (contre 2912€ pour l’ensemble des salarié.e.s), du travail de nuit, le WE et en horaire décalés, 41,5 annuités de cotisations pour obtenir une retraite à taux plein, à ce tarif, nous sommes tous et toutes des privilégié.e.s emmaclit.com/2018/03/19/les…
Pas la peine de nous prendre pour des quiches. Plus de statut pour les nouveaux et nouvelles embauché.e.s + pas de transfert de tous les droits des cheminot.e.s en cas de reprise de ligne par un concurrent + la future réforme des retraites = fin du statut 🤥
Et nous savons qu’une fois le statut des cheminot.e.s supprimé, c’est les droits des autres « privilégiés » qui seront attaqués: fonctionnaires, retraité.e.s, cadres…
3- Parce que votre réforme ne répond ni aux enjeux d’avenir ni aux problèmes posés à la SNCF
- Elle ne répond pas aux exigences de Bruxelles, qui a déjà jugé que la réforme de la SNCF de 2014 était suffisante. abonnes.lemonde.fr/economie/artic…
D’ailleurs, les textes européens disent que l’ouverture à la concurrence n’est pas obligatoire. La preuve ? Vous ne voulez pas ouvrir à la concurrence le trafic de RER. Pourquoi ce qui est possible à Paris ne l’est pas pour le reste de la France ?
- La réforme Macron ne répond pas au problème de la dette de la SNCF, causée par les investissements financiers décidés par l’Etat. Aujourd’hui, l’avenir de la SNCF est asphyxiée par les intérêts de la dette, qui coûte 1,7 Md par an! abonnes.lemonde.fr/les-decodeurs/…
- Elle répond encore moins aux inégalités territoriales, alors que 2/3 des départements français ont une densité inférieure à 100 habitants/km2. Comment les régions rurales financeront les « petites lignes » sans la solidarité nationale ?
- Ni bien sûr au réchauffement climatique, alors que la France risque d’être condamnée par l’Europe pour dépassement des seuils de pollution de l’air 😱😱😱lemonde.fr/pollution/arti…
4- Parce que les cheminot.e.s ont construit un projet alternatif crédible et financé, qui repose sur : cheminotcgt.fr/federation/ens…
- Un nouveau modèle de financement, pour reporter le trafic de la route, plus polluante et plus dangereuse et plus chère vers le rail. Cela commence par réorienter le financement
La route coûte chaque année 16 Mds d’investissements publics pour les infrastructures, et des coûts induits : 33 Mds pour les accidents de la route et 101 Mds pour les conséquences environnementales. La SNCF c’est seulement 10 Mds. 🤔
Mettre en place une écotaxe, mettre fin aux concessions privées des autoroutes permettrait de dégager des Milliards d’euros pour investir dans nos infrastructures ferroviaires 💡
- Une reprise de la dette par l’Etat comme l’ont fait les autres pays européens et pour cesser d’alimenter les banques avec des intérêts
- Une entreprise unifiée, pour tirer les leçons de l’explosion de la SNCF en près de 1000 filiales qui se font concurrence entre elles et conduisent à des aberrations, comme le fait par exemple qu’un.e guichetier.e du francilien ne peut pas vendre de billets de TGV
Pour finir, un rappel @Elisabeth_Borne : si vous voulez éviter une grève longue, il suffit d’abandonner votre réforme 😎
Imaginez que vous vous retrouviez poursuivis en justice... parce que vous avez fait votre travail ! C'est ce qui arrive à Philippe Pascal, inspecteur URSSAF poursuivi par un patron fraudeur à qui on lance #PayeTesCotiz Voici l'histoire ⬇️
Philippe Pascal a commencé sa carrière à la Caisse d'Allocations Familiales d'Avignon en mai 1975, comme comptable. Après sa réussite au concours des cadres de la sécurité sociale, il est nommé inspecteur du recouvrement URSSAF.
En 1997 il devient secrétaire départemental du COmite départemental Anti Fraude du Vaucluse (CODAF).