On est en 63 avant J.-C. et ça chauffe assez violement au Sénat de Rome. Le sujet du moment, c’est la conjuration de Catilina : une sinistre affaire de sénateur romain qui a tenté de prendre le pouvoir par la force à Rome. #Thread
Forcément, Catilina n’a pas fait ça tout seul. Il a des complices un peu partout, notamment dans les hautes sphères de la société romaine et tout le monde (à part les intéressés) cherche à savoir qui.
Et là, Caton le Jeune vient carrément d’accuser de façon à peine voilée Jules César d’être un des conjurés.
Autant vous dire qu’il fulmine le Jules. Caton a juste le temps de rasseoir à la fin de son discours pour se prendre la réponse de César en pleine poire.
Le ton monte rapidement : le questeur et le consul en arrivent carrément à s’insulter devant tout le monde. #ambiance
Pourtant, César a au moins une bonne raison de ménager Caton : il couche avec sa demi-sœur, Servilia, depuis une bonne année.
Mais là, Caton va trop loin et, comme de toute façon il n’est pas au courant de cette relation, Jules ne fait pas de quartier.
C’est alors qu’il repart à la charge que Caton aperçoit un messager qui vient de remettre discrètement un message à César. Jules le planque rapidement dans sa toge mais semble incapable de résister à l'envie d'en prendre connaissance.
Là, Caton sent le bon coup. Il interrompt son discours et, attirant l’attention de tout le monde sur ledit billet, se demande publiquement si ça ne serait pas justement un message des conspirateurs.
Comme César n’a pas l’air très à l’aise, Caton sent qu’il a touché un point sensible.
Il décide de porter l’estocade : « consul, ordonnez qu’on lise tout haut ce billet mystérieux ! »
Le moment qui suit est un peu confus. Manifestement, César ne tient pas du tout à ce que cette lettre soit lue en public mais Caton insiste. Au bout d’un moment, le consul semble battre en retraite et tend le fameux billet à son adversaire.
Bizarrement, il a un petit sourire sadique aux lèvres. #PasBonSigne
Caton s’empare du courrier, l’ouvre et commence à en déchiffrer le contenu.
Au début son visage devient livide puis, au fur et à mesure qu’il lit, vire au rouge pivoine.
Ce qu’il est en train de lire, c’est une lettre d’amour enflammée écrite par Servilia, sa propre sœur, et adressée à son pire adversaire politique, César.
Une lettre qui, d’après ce qu’on sait de Servilia a toutes les chances d’être parfaitement explicite pour ne pas dire franchement graveleuse.
Évidemment, tout le Senat attend de savoir ce que raconte cette lettre et notre pauvre Caton est là, devant tout le monde, en train de lire la description des galipettes que César inspire à sa sœur.
Autant vous dire qu’il est mal mais quelque chose de corsé.
Ne sachant pas quoi faire d’autre, Caton balance la lettre aux pieds de César en maugréant « tiens, ivrogne ! » Tant bien que mal, il reprend son discours en espérant sans doute que personne ne parlera plus de cette foutue lettre (perdu !).
Quelques années plus tard, la guerre civile qui oppose César à Pompée éclate. Il est sans doute inutile de préciser quel camp Caton a soutenu. #Fin
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Fin octobre 1941, les services de renseignement britanniques sont en alerte maximale : il semble que les nazis aient finalement réussit à infiltrer des agents en Angleterre ; on vient d’intercepter les messages du chef de leur réseau, un certain ‘Arabel’. #Thread
Dans ses messages interceptés par les brits, Arabel avertit ses maîtres de l’Abwer (le renseignement militaire nazi) qu’un convoi de la Royal Navy a quitté la baie de Caernarvon, au pays de Galles, et fonce désormais dans l’Atlantique, droit vers le sud.
Détail troublant, néanmoins : ce convoi n’existe pas. Même pas en rêve.
Suis à Chamonix. C’est plein d’étrangers. Des britanniques (en masse), des néerlandais, des allemands, des espagnols, des russes, des japonais, des chinois, des indiens...
Comme je suis un habitué, je peux vous confirmer que tout ce petit monde vient ici pour profiter de la montagne. On les retrouve sur les chemins de moyenne montagne ou, pour les plus sportifs, en haute montagne.
Seule exception : les arabes (les vrais hein, ceux qui viennent de la péninsule). Eux, ils restent en fond de vallée, là où il y a des boutiques de luxe.
En 1996, Alan Sokal, professeur de mathématiques et de physique, a eu une idée amusante : écrire un monument de pseudoscience et le faire publier dans une revue de ‘sciences sociales’ postmoderne. #MiniThread
Le point principal de Sokal, c’est que l’idée selon laquelle il existe une réalité objective, indépendante de nous, dont nous pourrions comprendre les lois grâce à de (« prétendues ») méthodes scientifiques est en réalité un dogme imposé par les intellectuels occidentaux.
Or, note l’auteur, un certain nombre de « percées conceptuelles récentes » montrent que « la ‘réalité’ physique est au fond une construction sociale et linguistique » et que le discours dominant relayé par la communauté scientifique…
Voilà la situation : vous êtes sur une portion d’autoroute limitée à 90 km/h (qui pourrait être, par exemple, l’A51 entre Aix-en-Provence et Marseille, aujourd’hui vers 15h10. [1/x]
Évidemment, comme vous avez un permis de conduire standard, vous respectez cette vitesse maximale scrupuleusement. Genre, vous roulez au régulateur pour être sûr de ne pas vous rendre coupable de violence routière.
Fatalement, la voiture devant vous roule à 85 km/h. Du coup, vous la rattrapez petit à petit et finissez par la doubler sur la voie de gauche (comme il se doit) mais lentement parce que 5 km/h d’écart ça ne fait pas une grosse différence.
Pour celles et ceux qui s’intéressent à la guerre du Vietnam, je ne saurais que trop recommander 'The Vietnam War: A Film by Ken Burns and Lynn Novick' sur Netflix. C'est magnifiquement fait et extraordinairement intéressant.
De l’aide militaire apportée par Truman au français dès septembre 1950 à la chute de Saigon en avril 1975, les États-Unis sont quand même restés dans ce bourbier pendant près de 25 ans et sous 6 présidents (Truman, Eisenhower, Kennedy, Johnson, Nixon et Ford.)
En terme d’engagement de troupes sur place, on est passé des 900 ‘conseillers’ d’Eisenhower, à 16 000 gars à la mort de JFK puis à — tenez-vous bien — 543 482 hommes et femmes à la fin de la présidence de Lyndon Johnson.