Face aux politiques protectionnistes de Trump, la stratégie chinoise c’est du tit-for-tat : à chaque nouvelle taxe américaine, ils répondent systématiquement de façon parfaitement proportionnée (tout en signalant qu’ils préfèrent collaborer). 1/12
Le contraste entre les deux est d’ailleurs assez saisissant : là où Trump gesticule sur son compte Twitter en disant tout et n’importe quoi, les chinois semblent suivre méthodiquement un manuel de théorie des jeux.
Alors bien sûr, on peut être tenté de croire qu’à ce jeu-là, Trump part avec un avantage stratégique puisque ce sont les US qui ont un déficit commercial avec la Chine (et donc, potentiellement plus d’importations à taxer).
Sauf qu’en disant ça, on compare la position d’un PotUS élu qui a promis des emplois à l’industrie US à celle d’un apparatchik soutenu par le parti unique d’un régime autoritaire.
D'un côté et de l'autre, les seuils de douleurs ne sont pas les mêmes.
Or, des armes de rétorsion douloureuses, l’Empire du Milieu en a quelques une sous la main.
L’industrie automobile américaine par exemple : non seulement elle va sans doute souffrir des taxes sur l’acier mise en place par le même Trump mais si la Chine se met en plus à taxer leurs exportations, ça risque de faire mal.
(Pour mémoire, aux États-Unis, il y a à peu près 80 emplois dans l’industrie automobile pour un emploi dans les aciéries. Je vois mal comment le bilan peut être positif…)
Mais il y a pire encore. Prenez le soja par exemple : il faut savoir que la Chine est — de très loin — le plus gros client des producteurs de soja du Midwest (lesquels représentent un bon gros paquet d’électeurs).
Selon les chiffres qui circulent, si la Chine lève une taxe de 30% sur le soja américain, c’est une baisse de 71% des exportations vers l’Empire du Milieu et une baisse de 17% de la production américaine. #ouch
Dans la même veine, les chinois peuvent aussi faire plonger les bourses américaines en tapant sur Apple, Intel, Boeing ou Caterpillar (etc.) — massacrant au passage (au moins temporairement) les économies de millions d’américains.
Imaginez ça : GM et Ford obligés de licencier, les agriculteurs du Midwest sur la paille, les épargnants qui voient leurs retraites fondre comme neige au soleil.
Imaginez l’effet que ça aurait sur la popularité de Trump.
Bref, je doute que cette guerre commerciale ait vraiment lieu : Trump n’a pas les moyens de jouer à ce jeu-là.
À vue de nez, les chinois vont offrir quelques pseudo-concessions pour permettre à Trump de crier victoire et on en restera là. #Fin
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Fin octobre 1941, les services de renseignement britanniques sont en alerte maximale : il semble que les nazis aient finalement réussit à infiltrer des agents en Angleterre ; on vient d’intercepter les messages du chef de leur réseau, un certain ‘Arabel’. #Thread
Dans ses messages interceptés par les brits, Arabel avertit ses maîtres de l’Abwer (le renseignement militaire nazi) qu’un convoi de la Royal Navy a quitté la baie de Caernarvon, au pays de Galles, et fonce désormais dans l’Atlantique, droit vers le sud.
Détail troublant, néanmoins : ce convoi n’existe pas. Même pas en rêve.
Suis à Chamonix. C’est plein d’étrangers. Des britanniques (en masse), des néerlandais, des allemands, des espagnols, des russes, des japonais, des chinois, des indiens...
Comme je suis un habitué, je peux vous confirmer que tout ce petit monde vient ici pour profiter de la montagne. On les retrouve sur les chemins de moyenne montagne ou, pour les plus sportifs, en haute montagne.
Seule exception : les arabes (les vrais hein, ceux qui viennent de la péninsule). Eux, ils restent en fond de vallée, là où il y a des boutiques de luxe.
En 1996, Alan Sokal, professeur de mathématiques et de physique, a eu une idée amusante : écrire un monument de pseudoscience et le faire publier dans une revue de ‘sciences sociales’ postmoderne. #MiniThread
Le point principal de Sokal, c’est que l’idée selon laquelle il existe une réalité objective, indépendante de nous, dont nous pourrions comprendre les lois grâce à de (« prétendues ») méthodes scientifiques est en réalité un dogme imposé par les intellectuels occidentaux.
Or, note l’auteur, un certain nombre de « percées conceptuelles récentes » montrent que « la ‘réalité’ physique est au fond une construction sociale et linguistique » et que le discours dominant relayé par la communauté scientifique…
Voilà la situation : vous êtes sur une portion d’autoroute limitée à 90 km/h (qui pourrait être, par exemple, l’A51 entre Aix-en-Provence et Marseille, aujourd’hui vers 15h10. [1/x]
Évidemment, comme vous avez un permis de conduire standard, vous respectez cette vitesse maximale scrupuleusement. Genre, vous roulez au régulateur pour être sûr de ne pas vous rendre coupable de violence routière.
Fatalement, la voiture devant vous roule à 85 km/h. Du coup, vous la rattrapez petit à petit et finissez par la doubler sur la voie de gauche (comme il se doit) mais lentement parce que 5 km/h d’écart ça ne fait pas une grosse différence.
Pour celles et ceux qui s’intéressent à la guerre du Vietnam, je ne saurais que trop recommander 'The Vietnam War: A Film by Ken Burns and Lynn Novick' sur Netflix. C'est magnifiquement fait et extraordinairement intéressant.
De l’aide militaire apportée par Truman au français dès septembre 1950 à la chute de Saigon en avril 1975, les États-Unis sont quand même restés dans ce bourbier pendant près de 25 ans et sous 6 présidents (Truman, Eisenhower, Kennedy, Johnson, Nixon et Ford.)
En terme d’engagement de troupes sur place, on est passé des 900 ‘conseillers’ d’Eisenhower, à 16 000 gars à la mort de JFK puis à — tenez-vous bien — 543 482 hommes et femmes à la fin de la présidence de Lyndon Johnson.