Nous sommes en 1966, en face du 1125 de la 16th Street à Washington. Soudain, la porte d’un van garé là depuis un moment s’ouvre et on a juste le temps d’apercevoir un type déposer quelque chose sur le trottoir.
Tout commence en 1961, à l’époque où la CIA multiplie les initiatives destinées à espionner l’Union Soviétique et notamment leur l’ambassade à Washington — laquelle était située à l’époque au 1125 de la 16th Street. #CommeParHasard
Or, les gars du Science and Technology Directorate de la CIA — a.k.a. les Sorciers de Langley — ont eu une idée fumante : créer un chat-espion pour écouter discrètement ce que se racontent les russes.
C’est le projet Acoustic Kitty.
L’idée, c’est d’implanter tout un équipement d’écoute dans un vrai chat vivant à une époque où, je le rappelle, les équipements d’enregistrement accessibles au grand public ressemblent à ça :
C’est-à-dire que ça promet d’être un peu coton.
D’abord, il faut miniaturiser tout l’équipement pour que ça tienne dans un corps de chat puis, il faut trouver un moyen d’agencer tout ça de façon à ce que la bestiole puisse de comporter à peu près normalement.
Ça va leur prendre cinq ans et coûter $10 millions (de l’époque) mais, croyez-le ou non, ils vont y arriver les bougres !
Le schéma technique finalement retenu pour Acoustic Kitty est le suivant : ils vont implanter un micro dans une oreille, un transmetteur et une batterie à la base du squelette et une antenne qui coure le long de la colonne vertébrale. #Si#TrueStory
Reste donc à en créer un vrai.
C’est une chatte grise et blanche qui va se retrouver sur le billard pendant une bonne heure pour recevoir tout cet équipement high tech.
Incroyablement, l’opération est un succès.
Sauf que, s’il semble qu’Acoustic Kitty ait daigné faire à peu près ce qu’on attendait d’elle en laboratoire, une fois relâchée à l’extérieur, elle s’est comportée….
C’est-à-dire que la CIA a découvert tout un tas de propriétés des chats : quand ils s’ennuient ils ont tendance à aller faire un tour ailleurs, ils sont très facilement distraits et, surtout, quand ils ont faim ils partent à la chasse.
Bref, à l’extérieur du labo, Acoustic Kitty ne tient pas en place : au lieu d’exécuter sagement sa mission, elle part se promener, attaque le moindre reflet lumineux et traque sans relâche toutes les bestioles susceptibles d’être croquées.
Du coup, il a fallu mettre en place tout un programme d’entraînement et les Sorciers de Langley ont même essayé de régler le problème des fringales intempestives de l’animal avec… une nouvelle intervention chirurgicale bien sûr.
On ne sait pas du tout comment ils s’y sont pris mais ce qui, en revanche semble avéré, c’est que ça a coûté $10 millions de plus.
C’est ce qui nous amène en cette belle journée de 1966, sur la 16th Street, face à l’ambassade soviétique : Acoustic Kitty est enfin prête pour sa première mission.
Dans un van anonyme bardé d’équipements électroniques dernier cri, une équipe de scientifiques surexcités expliquent — allez savoir comment — à Acoustic Kitty qu’elle doit aller écouter deux types qui discutent sur un banc à l’extérieur de l’ambassade.
Ils ouvrent la porte du van, font sortir la chatte et l’observent avec ravissement se diriger vers la cible en traversant la rue… au moment où un taxi passe et l’écrase.
Fin de la mission.
En 2013, Robert Wallace, un ancien de la CIA, jurera qu’Acoustic Kitty a survécu, que l’équipe sur place l’a immédiatement récupérée (pour éviter que les soviets tombent dessus) et qu’on lui a retiré son équipement électronique avant de la rendre à la vie civile.
Quant au projet lui-même, les Sorciers de Langley se féliciteront de leur exploit technique mais concluront tout de même que, manifestement, utiliser un chat pour faire de l’espionnage c’est une idée parfaitement stupide.
Fin octobre 1941, les services de renseignement britanniques sont en alerte maximale : il semble que les nazis aient finalement réussit à infiltrer des agents en Angleterre ; on vient d’intercepter les messages du chef de leur réseau, un certain ‘Arabel’. #Thread
Dans ses messages interceptés par les brits, Arabel avertit ses maîtres de l’Abwer (le renseignement militaire nazi) qu’un convoi de la Royal Navy a quitté la baie de Caernarvon, au pays de Galles, et fonce désormais dans l’Atlantique, droit vers le sud.
Détail troublant, néanmoins : ce convoi n’existe pas. Même pas en rêve.
Suis à Chamonix. C’est plein d’étrangers. Des britanniques (en masse), des néerlandais, des allemands, des espagnols, des russes, des japonais, des chinois, des indiens...
Comme je suis un habitué, je peux vous confirmer que tout ce petit monde vient ici pour profiter de la montagne. On les retrouve sur les chemins de moyenne montagne ou, pour les plus sportifs, en haute montagne.
Seule exception : les arabes (les vrais hein, ceux qui viennent de la péninsule). Eux, ils restent en fond de vallée, là où il y a des boutiques de luxe.
En 1996, Alan Sokal, professeur de mathématiques et de physique, a eu une idée amusante : écrire un monument de pseudoscience et le faire publier dans une revue de ‘sciences sociales’ postmoderne. #MiniThread
Le point principal de Sokal, c’est que l’idée selon laquelle il existe une réalité objective, indépendante de nous, dont nous pourrions comprendre les lois grâce à de (« prétendues ») méthodes scientifiques est en réalité un dogme imposé par les intellectuels occidentaux.
Or, note l’auteur, un certain nombre de « percées conceptuelles récentes » montrent que « la ‘réalité’ physique est au fond une construction sociale et linguistique » et que le discours dominant relayé par la communauté scientifique…
Voilà la situation : vous êtes sur une portion d’autoroute limitée à 90 km/h (qui pourrait être, par exemple, l’A51 entre Aix-en-Provence et Marseille, aujourd’hui vers 15h10. [1/x]
Évidemment, comme vous avez un permis de conduire standard, vous respectez cette vitesse maximale scrupuleusement. Genre, vous roulez au régulateur pour être sûr de ne pas vous rendre coupable de violence routière.
Fatalement, la voiture devant vous roule à 85 km/h. Du coup, vous la rattrapez petit à petit et finissez par la doubler sur la voie de gauche (comme il se doit) mais lentement parce que 5 km/h d’écart ça ne fait pas une grosse différence.
Pour celles et ceux qui s’intéressent à la guerre du Vietnam, je ne saurais que trop recommander 'The Vietnam War: A Film by Ken Burns and Lynn Novick' sur Netflix. C'est magnifiquement fait et extraordinairement intéressant.
De l’aide militaire apportée par Truman au français dès septembre 1950 à la chute de Saigon en avril 1975, les États-Unis sont quand même restés dans ce bourbier pendant près de 25 ans et sous 6 présidents (Truman, Eisenhower, Kennedy, Johnson, Nixon et Ford.)
En terme d’engagement de troupes sur place, on est passé des 900 ‘conseillers’ d’Eisenhower, à 16 000 gars à la mort de JFK puis à — tenez-vous bien — 543 482 hommes et femmes à la fin de la présidence de Lyndon Johnson.