« De nouveaux EPR, mais c'est de la folie, on n'a même pas terminé celui de Flamanville et il coûte super cher avec beaucoup de retard ! »
Okay. Du coup, admettons qu'il faille de nouveaux réacteurs nucléaires (parce qu'on se passera pas de tout notre parc quand il sera usé).
Dans ce cas, on a, en gros, deux options, avec de petites nuances autour de chacune :
1) On attend le dernier moment pour lancer de nouveaux chantiers d'EPR, 10 ans après la fin du premier, en laissant les gens oublier leurs erreurs et les personnes compétents partir ailleurs.
Avec le bonus : entre la fermeture des premiers réacteurs (hors Fessenheim) et la mise en service des premiers nouveaux EPR, il va s'écouler pas mal de temps où le manque risque d'être comblé par des énergies fossiles.
2) On enchaîne prestement sur un autre chantier d'EPR, pour garder les bonnes idées, bonnes pratiques, exploiter au mieux le retour d'expérience encore frais, et faire fructifier les compétences.
Si le coût et les retards des EPR vous inquiètent, ce que je peux comprendre...
Vous devriez saluer qu'un rapport incite à faire en sorte de ne PAS les reproduire.
On parle d'un rapport qui prône un peu de vision à moyen terme, c'est une bonne chose !
On a payé (on paye, devrais-je dire) très cher l'« essuyage de plâtre » à Flamanville, on apprend au prix fort...
Alors qui peut légitimement souhaiter recommencer cette même expérience par défaut de planification ? ;)
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Je garde bien en tête que je dois vous parler prochainement de #déchetsnucléaires, mais je me suis dit qu'un petit préliminaire de vocabulaire s'imposait.
À l'origine de ce thread, quelque chose que j'avais lu il y a quelques temps : quelqu'un qui avait peur que les rayonnements qui sortiraient de Cigéo irradient tout le monde aux alentours.
Et là, j'ai bien du admettre que la radioactivité est un concept pour certains fort obscur.
La radioactivité, c'est le phénomène de transformation d'un atome en un autre atome, qu'on appelle décroissance, qui s'accompagne, pour des raisons de conservation de la masse et de l'énergie (rien ne se perd, rien ne se créé, tout ça tout ça ) d'une émission d'une particule.
Bon, aux dernières nouvelles, j'avais laissé un REP sans alimentation externe, sans alimentation interne, sans aide extérieure possible, au bord de l'accident #nucléaire.
Alors, d'abord, une petite déclaration de... Non-intérêt :p
Je ne travaille pas dans le domaine des accidents graves de réacteurs.
Donc je me base sur des souvenirs de cours, essentiellement ^^
Il est par conséquent tout à fait possible que je fasse quelques erreurs, ou quelques omissions ou hypothèses un peu fortes. Mais je ne doute pas qu'on me le fera remarquer, donc il y aura peut-être des errata en fin de thread ;)
Un sujet majeur depuis #Fukushima : et si on perdait toutes les alimentations électriques d'un réacteur ? 😱
Un disclaimer préalable : je vais me focaliser sur les réacteurs français, de type « Réacteur à Eau Pressurisée » (REP). Ce que je vais dire ne sera que très partiellement applicable à d'autres réacteurs, notamment les REB de Fukushima.
Pour commencer, à quoi ça ressemble, un REP, et comment ça fonctionne ?
Je pique à @Framatome_ cet excellent visuel :
L'éolien, c'est un moyen de production d'électricité intermittent. Oui, je malmène sans finesse de pauvres portes ouvertes, mais certains n'en sont pas encore conscient.
On m'y répondit a plusieurs reprises que je raisonnais sur le système fermé franco-français. Et que la transition énergétique, il ne fallait pas la voir comme ça, mais a l'échelle d'un immense maillage du réseau électrique à travers toute l'Europe.