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Nov 22, 2017 94 tweets 16 min read Twitter logo Read on Twitter
Je commence donc le thread sur la campagne de candidature dans l'#ESR telle que je l'ai vécue. Je vais essayer de donner les quelques conseils que j'en ai tiré, mais chaque situation est particulière donc ce sera à prendre avec des pincettes !
Chronologiquement, tout commence avec le montage de son dossier de qualification.
Pour celleux qui ne sauraient pas (ça n'a rein d'évident), il y a une instance nationale, le CNU (conseil nationale des universités), qui est elle même divisée en sections disciplinaires, >>
>> et chaque section est composée de chercheu·r/se·s (j'abrégerai C si besoin) et enseignant·e·s-chercheu·r/se·s (EC), en partie nommé·e·s et en parti élu·e·s.
Ces sections jouent un rôle dans la carrière des EC, et notamment décide (ou non) d'attribuer à chacun·e sa qualification aux fonctions de maître de conférences (ou aux fonctions de professeurs des universités).
À quelques exceptions prêt, la qualification est nécessaire pour avoir le droit de candidater candidater sur des postes d'EC.
Le dossier de candidature comprends de *nombreuses* pièces, et sa composition exacte dépend de la section.
La qualification doit assurer que le sérieux du dossier en côté recherche, et aussi le fait que la personne a déjà une vraie expérience d'enseignement dans le supérieur.
En pratique c'est aussi une grosse épreuve de capacité administrative ^^. Il y a plein d'histoire de gens non-qualifié·e·s à cause de soucis de forme (pièce manquante, délais dépassé, etc).
Par ailleurs c'est extrêmement difficile de trouver des bons exemples de dossier pour comprendre vraiment ce qui est attendu. Il y a plein de blogposts, et les sections ont parfois des pages web pleine de bons conseils. Mais très peu d'exemples concrets.
Alors cadeau : mon dossier de qualif complet, qui m'a qualifié en 27ème section (informatique) et en 61ème section (génie informatique) : pablo.rauzy.name/tmp/mdc/rauzy_…
Une fois votre dossier monté et envoyé (certaines sections le veulent encore en papier, un exemplaire par rapporteur·e, et c'est un GROS dossier donc prévoyez quelques dizaines d'€ de timbres !), y a plus qu'à attendre… =). Mais y a plein d'autres choses à faire en même temps.
D'une côté il y a les candidatures aux postes de C qui commencent, et de l'autre les fiches de poste commencent à arriver sur Galaxie, la plateforme qui centralise les candidatures aux postes d'EC (et les qualif et les ATER).
Côté recherche pure, je n'ai participé vraiment qu'à la campagne de recrutement CNRS, donc je ne vais parler que de ça, mais il y a aussi Inria, l'INSERM, l'INRA, l'IFSTRAR, qui ont des postes de chercheu·r/se·s.
Moi j'avais bien plus envie d'être EC que C, d'une part parce que j'adore l'enseignement, et d'autre part parce que je pense que c'est plus simple pour moi de rester saint d'esprit en étant EC.
En recherche il peut y avoir de loooongues périodes où on se demande ce qu'on fait, si ça sert vraiment, ou encore où on n'est incapable de dire si on a avancé ou pas, par exemple (ça dépend des tempéraments, si vous avez pas ce genre de questionnement tant mieux pour vous ! ^^).
Genre, on a bossé comme un·e taré·e pendant 15 jours le nez dans le guidon, puis on relève la tête et mh, impossible encore pour l'instant de dire si on a vraiment avancé :D.
Alors c'est vraiment cool de pouvoir faire ça et sans cette possibilité on fait plus de recherche, mais faut savoir que c'est une situation à gérer :).
Si on a de l'enseignement à côté, c'est plus simple : d'une part côté enseignement on sait pourquoi on fait ce qu'on fait, à quoi ça sert et tout ; mais aussi quand on a fini de préparer un cours ce qu'on a fait est tout à fait concret, idem quand on a fini de le donner.
Mais malgré tout ça, le statut de chercheu·r/se au CNRS est tellement stylé que je pouvais pas ne pas essayer. Rien que pour la liberté géographique qu'on a pas en tant qu'EC (où on est rattaché à une univ). Et rien n'empêche d'enseigner en étant CNRS.
Voilà pourquoi j'ai quand même candidater sérieusement au CNRS même si concrètement je préférai être EC :).
Bref, j'ai recommencé à vous raconter ma vie ^^'. Je reviens à nos moutons. #beeeeeeh
Donc, candidater au CNRS… Le CNRS aussi est divisé en section disciplinaire. Celles qui me concerne moi principalement est la section 6 (qui correspondrait entre autres à la section CNU 27) et aussi un peu la section 7 (qui correspondrait entre autres à la section CNU 61).
Il y a un certains nombres de postes ouverts dans chaque section. Pas beaucoup. Le principe de la candidature est de monter un dossier avec dedans un solide projet de recherche, et d'intégration dans quelques équipes.
Alors là, il faut savoir quelques trucs importants.
1- Ça ne sert à *rien* d'avoir le meilleur projet de recherche du monde si vous n'avez pas un projet d'intégration solide dans deux ou trois équipes de recherche CNRS.
2- On a pas un projet d'intégration solide si on va pas rencontrer, plusieurs fois si il le faut, les membres de l'équipe en question. Une première fois pour voir si ça colle, et ensuite pour réfléchir sérieusement à comment votre projet peut s'intégrer dans l'équipe, >>
>> quelles sont les collaborations possibles avec les autres membres, en quoi illes peuvent aider votre projet et vous renforcer l'équipe.
Il faut aussi avoir une lettre de reco du responsable de l'équipe. Je ne suis pas sûr qu'elles soient lues. mais faut qu'elles existent.
3- tout ça implique de nombreux déplacements, et certains pour rien (je suis allé voir 6 équipes, je n'ai rédigé des dossiers d'intégration que pour trois, que je suis allé voir plusieurs fois).
Ça veut dire que depuis l'étranger c'est, a minima, plus compliqué.
(Et c'est pareil pour les candidatures EC).
Donc c'est cool d'aller faire son post-doc à l'étranger, ça fait un meilleur dossier. Mais faut qd même prendre en compte l'aspect "loin des yeux, loin du cœur". Souvent faudra de tt façons une année en France pour candidater sur place.
Et 4-, j'allais y venir, très très important :
Le CNRS annonce chaque année vers mi-décembre que les dossiers de candidatures sont à déposer dans la seconde moitié de janvier.
Non, ça ne vous laisse pas un mois, refaites le calcul, y a noël au milieu.
Par ailleurs dans le dossier CNRS il y a bien sûr aussi des descriptions détaillées de ce que vous avez fait jusqu'à maintenant en recherche, votre liste de publications, etc. Mais tout ça est plus rapidement fait (parce qu'on peut un peu reprendre le dossier de qualif).
Une fois les dossiers envoyés, on est déjà fin janvier, un gros tiers de l'année de son post-doc est passée et on se rend compte qu'on a passé une moitié de ce tiers à être candidat·e professionel·le à plein temps.
Et il reste les candidatures EC.
À ce moment là, j'ai eu une réalisation. Non seulement j'étais dans un domaine nouveau par rapport à ma thèse et dans lequel je commençais à peine à rentrer, mais en plus mon sujet était complètement exploratoire : clairement, je n'aurais pas de résultats avant un moment.
Et forcément, aucune idée de ce que seront ces résultats.

Du coup je me sentais en mode "quitte-ou-double" : soit je pécho un poste cette année en me vendant complètement sur mes résultats de thèse et mon projet, soit je risque de plus avoir un bon dossier avant quelques années.
Du coup, j'ai fais le reste de mon post-doc en donnant clairement la priorité aux candidatures. C'était risqué et franchement j'ai eu méga de la chance.
C'est un peu les limites des conseils qu'on peut donner.
Avec la pénurie de postes de toutes façons, y a pas d'autres vraies méthodes de toutes façons : ayez du cul.
Donc à ce moment là, il reste les candidatures EC, et à commencer la préparation au cas où des auditions CNRS. Toujours avec les équipes visées. Je fini d'abord sur le CNRS puis je pars sur les candidatures EC, c'est plus simple que de faire tout chronologiquement.
Pour préparer les auditions CNRS rebelote, faut aller voir les équipes visées, leur faire notre présentation, avoir leur retour, améliorer, et recommencer. Niveau budget train c'est conséquent, heureusement j'avais une carte jeune et un salaire correct en post-doc (~2100€/mois).
Un truc délicat dont on ne parle pas assez voire jamais, c'est la gestion des relations avec les équipes alors qu'on candidate aussi dans d'autres, et que forcément chacune souhaite orienter la candidature vers elle plus précisément.
Y a aussi tout un tas de considérations de politique interne "non mais cette équipe a eu quelqu'un dans les dernières années, nous non, donc y a plus de chance que tu sois affecté chez nous si ça marche".
Ça n'empêche pas les autres d'avoir d'autres arguments dans l'autre sens.
Évidemment, tout le monde est bienveillant et sait en quoi consiste ce jeu, donc c'est gérable. Mais les gens aiment ce qu'illes font et croient à fond que ça va marcher pour leur équipe, donc ce comportement est naturel.
Finalement, je ne suis pas auditionné en section 6, bon. Mais surprise, je suis auditionné en section 7. Autant mes travaux de thèse colle un peu avec cette section, autant mon projet bof, il est carrément section 6. Mais bon, whatever ^^.
Les auditions, parfois c'est difficile de savoir comment ça s'est passé. Et parfois, on sait qu'on a fait de la merde, ou au contraire qu'on a brillé.
Là, j'avais l'impression que ça s'était bien passé. J'étais vraiment content du résultat du travail avec les équipes que je visais.

Échec, je ne suis pas classé. J'y viendrai après, mais entre temps j'avais aussi eu des échecs côté candidatures EC. C'est pas une période facile.
J'ai rencontré par hasard à un colloque une personne du jury de la section 7 l'an dernier, qui m'a dit en gros que ma présentation était vraiment super et qu'illes avaient eu un gros débat sur mon dossier, mais que y a déjà pas beaucoup de poste, y avait pas de raison de >>
>> recruter des gens avec un profil d'une autre section (la 6, du coup).
C'est comme ça. Un concours ça a des tas de part d'arbitraire, et faut l'accepter. Enfin dans mon cas ça me va très bien, vous connaissez déjà la fin de l'histoire ;).
Si vous êtes auditionné·e, vous méritez déjà le poste (implication, pas équivalence !).

Du coup, si vous n'êtes pas pris·e, c'est pour de mauvaises raisons.

Ce qu'il faut accepter comme corollaire, c'est que si vous êtes pris·e, c'est aussi pour de mauvaises raisons.
Je repars maintenant sur les candidatures EC.
Première étape, éplucher sur Galaxie les fiches des postes ouverts, et sélectionner ceux pour lesquels on correspond à peu prêt au profil.
Les fiches de postes peuvent être très différentes. Il y a à chaque fois une description recherche et une description enseignement, mais chacune peut aller d'une grosse page précise à une petite ligne vague.
Une fois qu'on a sélectionné des fiches de poste, faut quand même regarder où sont situé géographiquement les établissements. Parce que cette fois-ci ça sera beaucoup plus dur de bouger qu'au CNRS, donc faut être sûr de pouvoir vivre là où on candidate.
Ça fait pas très pro de dire ça, et c'est malheureusement un peu un tabou dans le milieu, parce qu'on est censé être tellement passionné·e par la recherche qu'on doit être prêt·e à tout les sacrifices.
Du coup le mieux pour pas avoir à en parler, c'est d'ignorer soigneusement certaines fiches de postes aux endroits incompatibles avec vous, même si ça fait mal parce que le profil recherché semble être un copié-collé de votre CV (j'en ai eu deux un peu comme ça).
Une fois les postes restants sélectionnés (mh, on dirait que ça se fait vraiment par étape, mais en fait faut le faire en continu parce que les fiches de postes arrivent au compte goutte sur Galaxie), faut contacter les équipes (hé oui, encore !).
Là le jeu c'est de tâter le terrain pour essayer de comprendre si y a vraiment un concours ou si c'est une fiche de poste "à moustache".
C'est rare en vrai, mais ça existe, et parfois pour des bonnes raisons, mais faut le savoir pour ne pas perdre de temps ni d'argent en déplacements pour aller voir les équipes.
Ensuite ben faut rencontrer les équipes et comme pour le CNRS, voir si votre projet de recherche colle, comment rédiger la partie intégration, etc.
Il ne faut vraiment pas négliger cette rencontre, c'est hyper important. Les gens sur place recrutent un collègues pour des années, parfois pour une vie. Et vous vous candidatez dans une équipe. Faut que ça se passe bien. Qu'il y ait un "feeling".
C'est aussi le moment de sentir ce qui importe aux gens sur place et si ça colle avec ce que vous voulez vous. J'ai vu certaines équipes où en une journée on a à peine causer d'enseignement, d'autres où ça prenait une place beaucoup plus importante.
Ensuite faut faire un dossier de candidature pour chaque poste, avec à chaque fois le même genre de choses que pour le CNRS, mais avec en plus un projet côté enseignement et donc une intégration côté labo ET côté UFR.
Sur ce genre de chose je pense qu'on voit tout de suite les dossiers des gens qui sont effectivement venu discuté avec les équipes et de celleux qui ont juste les infos des pages web.
Ça veut dire gros avantages pour les candidats locaux.
(L'existence d'un·e candidat·e local·e est un gros signe de potentiel poste à moustache.)
Attention aussi, la procédure de candidature comme la composition du dossiers peuvent varier selon les établissements ! Ne faites rien au dernier moment !
Parfois on vous demande juste un CV et deux articles, et il faut comprendre tout seul que ce "CV" doit faire 30 pages et contenir tout le dossier.
J'ai candidaté à cinq postes de maître de conférences, et j'ai eu deux auditions. J'ai pas vraiment eu de retours pour les autres, mais je devine ce qui n'allait pas : sur le projet de recherche il arrive qu'on lise quelque chose du point de vue de notre domaine, alors >>
>> que ça a été écrit du point de vue d'un autre. Et parfois même avoir rencontré les gens ne suffit pas à avoir éclaircie tout ça (peut-être que je l'ai pas fait assez sérieusement).

Ou encore une fois, mon dossier a été jugé moins bien que les autres, tout simplement.
Ah je me suis gouré (dossiers mal rangés ^^'), j'ai candidaté à six postes, pas cinq !
C'est difficile à vivre évidemment, parce que quand on candidate et qu'on monte un dossier, on fini fatalement par y croire, déjà parce qu'on est à fond dans le truc et qu'on en a envie, mais aussi parce que si on y croit pas soi même ça n'a aucune chance de marcher.
D'ailleurs très important pour les auditions : ça sert à rien de dire que vous êtes le/la meilleur·e, mais par contre il faut le croire un minimum, et faut apprendre à se vendre. Il faut le prendre comme un exercice de style.
D'ailleurs entre parenthèse les projets de recherche c'est pareil, hein. Ce que vous écrivez ne vous engage à *rien*, même si vous êtes recruté·e. C'est un exercice formel.
Je reviens aux auditions. Comme je vous le disais y a une grosse, énorme, incommensurable, partie de chance dans tout ça. Mais une partie de cette chance peut s'expliquer.
Dans mon cas par exemple, j'ai une famille d'universitaire du côté de mon père. Ça veut dire que j'ai un habitus d'universitaire. Au niveau de la culture, du comportement, des références culturelles, je fais déjà parti du clan.
Même si c'est inconscient, les membres du jury vont clairement sentir moins de risque à recruter quelqu'un·e comme elleux. Prendre le moindre risque est important. Dans un jury de recrutement vous êtes responsable d'une vie de salaire sur argent public, faut pas faire d'erreur.
À ça s'ajoute des choses qui peuvent sembler assez bête. La culture hacker et la culture hiphop. Ces deux choses en moi font que je n'ai *aucun* mal à pratiquer l'exercice de style de l'égotrip.
Même quand je suis au plus mal et qu'au fond j'y crois plus parce que les échec s'accumulent, je vais avoir beaucoup moins de mal que d'autres à me vendre comme si j'y croyais.
C'est bête mais ce genre de chose compte énormément. Puis y a d'autres choses plus évidentes qui comptent aussi beaucoup, comme la capacité à parler avec aisance en public. Ça, ça s'apprendre.
Dans mon cas c'est en partie un cours de langue des signes qui m'a débloqué ^^.
Y avait pas besoin de parler alors mon soucis de gorge et lèvres qui se crispent au point de me paralyser niveau parole n'avait plus d'effet, par contre il fallait être avec son corps entier devant toute la classe, pas évident au début, mais à force…
J'ai fait ça à l'ENS, en L3 ou M1 je sais plus. Par contre j'ai quasi tout oublié de ce que j'ai appris en LSF :(.
Bon normalement après une thèse on a déjà l'expérience de parler en public (en conf etc.), donc ça devrait aller, mais le niveau d'aisance compte quand même.
Je reviens à mes deux auditions. À la première, je suis sorti en me disant que ça ne marcherait pas, parce que je me suis rendu compte pendant la présentation que j'avais complètement bâclé la partie intégration. J'avais pas vraiment envie d'être là.
De fait ça n'a pas marché. Je suis plus sûr sûr mais je crois que je n'ai même pas été classé.
Ah oui : après les auditions, il y a un classement des candidat·e·s et cellui qui accepte en premier dans l'ordre du classement a le poste.
En fait si j'avais pas vraiment envie d'être là, c'est parce que j'avais vraiment très très très très envie d'être ailleurs : Paris 8.
Quand je suis arrivé pour rencontrer les gens de Paris 8, j'avais un a priori pas ouf, parce que les sites web du labo et de l'UFR étaient *pourri* et pas à jour (et c'est encore un peu le cas ^^).
Mais déjà j'arrive et la fac était bloquée contre la loi travail de El Kohmri. Déjà j'aime mieux l'endroit, au moins ça bouge ^^.
Finalement je m'insère dans la fac par l'arrière qui était en travaux, et je rencontre les EC locaux.
C'est cool parce que comme la fac est bloquée, il n'y a pas cours et illes sont dispo :D.
Forcément on discute un peu de politique vu le contexte, et puis du coup on parle de recherche mais aussi et surtout beaucoup d'enseignement.
Illes me montre l'organisation du département, avec une grosse salle informatique dédiée aux étudiant·e·s, le Bocal, avec aussi des tables libres, une bibliothèque et tout. On me raconte qu'avant c'était ouvert 24h/24 mais qu'à cause de l'état d'urgence on a plus le droit.
Ensuite on me montre les bureaux des EC, qui sont tout autour de cette salle pour que les EC soient vraiment accessibles aux étudiant·e·s. Je kiffe.
On me parle aussi du fais que le cours d'introduction à la programmation utilise @racketlang, je surkiffe.
Le midi on m'amène manger dans un restaurant portugais (celui auquel on va "de temps en temps"). L'ambiance est vraiment cool et dans les discussion j'apprends que Paris 8, en fait, c'est ce qu'est devenu le Centre Universitaire Expérimental de Vincennes.
fr.wikipedia.org/wiki/Centre_un…
Je le savais pas encore à l'époque mais j'avais fait mon choix ^^.

J'ai *TOUT* donné sur cette audition.
Il faut savoir un truc, c'est que quand on est sur un contrat précaire à l'Inria, on a le droit une fois par an de se faire payer un aller-retour et une nuit d'hôtel pour un concours ESR en France, à condition de poser un congé ce jour là. #protip
Avant même de savoir où je serai auditionné, j'avais décidé de l'utiliser pour Paris 8.
Dormir à l'hôtel ça veut dire arriver la veille, bien dormir au calme (contrairement aux auberges de jeunesse), prendre un fat petit dej… Et donc une audition dans de bien meilleures conditions qu'avec l'aller-retour dans la journée etc.
D'ailleurs, je me rappelle que c'est le seul endroit où pendant mon audition on m'a fait remarquer (et positivement en plus), que j'avais féminiser ma présentation (aujourd'hui on parle d'écriture inclusive plutôt que d'écriture féminisée).
Ah, j'oublie un autre détail peut-être important : Paris 8 est le seul endroit où j'ai senti que je pouvais oser faire quelque chose de particulier.
Avec les dossiers de candidature (ceux utilisés pour savoir si vous êtes ou non auditionné·e), on vous demande des articles.
Souvent deux ou trois. À Paris 8 j'ai utilisé un de ces slots pour fournir non pas un article, mais un PDF décrivant le matos de cours que j'avais produit pour le cours de C++ que j'avais géré tout seul pendant ma thèse, et un lien vers la page de mon site où ce matos est dispo.
On m'a dit depuis que cet acte au culot avait été apprécié. Donc hésitez pas à sortir un peu du cadre si vous le sentais.

Bref vous connaissez la suite : attente interminable d'une réponse, et finalement je suis classé premier sur le poste. YAY! #joie
J'espère que ça vous a intéressé !

Faut vraiment que je file pour pas être en retard à #Declics2017. J'aurais mon tel pour réagir un peu.
Si j'ai le temps en fin d'aprem je vous fais des retours sur Déclics et puis je vous parle un peu de l'histoire de Paris 8 =).

À plus !

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