Ce 30 janvier 1835, Andrew Jackson, 7e Président des États-Unis, sort de la House Chamber du Capitole en traversant la rotonde après avoir assisté aux funérailles de Warren Davis, un membre de la Chambre des Représentants décédé la veille. #Thread
À bientôt 68 ans, rongé par toutes sortes de maladies, l’ancien général a toutes les peines du monde à déplacer sa longue et fine silhouette. Ce n’est qu’en s’appuyant sur Martin Van Buren, son Vice-Président, qu’il est parvenu à se frayer un chemin jusque-là.
Alors qu’il sort du bâtiment par le portique est, un homme émerge de la foule et se campe à un peu plus de 3 mètres devant lui.
Déjà, rien qu’à ses yeux, on devine qu’il n’est pas tout à fait net le type.
Sans que personne n’ait eu le temps de réagir et à la plus grande stupéfaction de tout le monde, le gars plonge sa main dans son costume, en sort un pistolet Derringer, met le Président en joue et presse sur la gâchette.
Et là, dans un vacarme assourdissant, la percussion du pistolet explose…
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... sans tirer la moindre balle. #Miracle
Jackson, qui malgré son âge et sa santé défaillante n’est pas du genre à se laisser faire, se jette instantanément sur son agresseur en brandissant sa canne.
Mais le gars, toujours sans dire un mot, sort un deuxième pistolet, remet le Président en joue et appuie une nouvelle fois sur la gâchette…
Cette fois-ci pratiquement à bout-portant.
Et là, re-miracle : pour la seconde fois, aucune balle ne sort du canon.
L’agresseur en est réduit à se protéger comme il peut des coups de canne présidentiels. Il est vite maîtrisé, notamment par Davy Crockett qui était à l’époque membre du Congrès (#TrueStory).
C’est la première tentative d’assassinat d’un Président des États-Unis en exercice et Jackson est absolument convaincu que ses adversaires politiques sont derrière ça.
Sauf que non.
Le type s’appelle Richard Lawrence, c’est un immigré anglais de 35 ans devenu peintre en bâtiment mais surtout, il est complètement barré.
Le mec, en fait, était convaincu d’être Richard III d’Angleterre — un roi mort 3 siècles et demi plus tôt — et estimait à ce titre que les États-Unis lui appartenaient légitimement.
Et ce que Lawrence reprochait à Jackson en particulier s’était de ne pas avoir renouvelé la charte de la Second Bank of the United States, ce qui, dans son esprit, le privait des compensations qu’il pensait lui être dues.
Après enquête, on réalisera que ça faisait quelques années que le gars avait perdu pied, agressait les membres de sa propre famille et parlait tout seul. Le matin même de sa tentative, Lawrence riait tout seul et aurait déclaré « je serais damné si je ne le fait pas. »
La délibération du jury, lors de son procès le 11 avril 1835, ne durera que 5 minutes — le jury le déclarera non coupable pour cause de folie et Laurence ira finir ses jours dans des hôpitaux psychiatriques.
Le truc le plus incroyable, c’est qu’on a testé les deux pistolets de Lawrence : ils fonctionnaient parfaitement.
Un expert calculera plus tard que la probabilité pour qu’aucune des deux armes ne fasse feu n’était que d’une chance sur 125 000 ! #Fin
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Fin octobre 1941, les services de renseignement britanniques sont en alerte maximale : il semble que les nazis aient finalement réussit à infiltrer des agents en Angleterre ; on vient d’intercepter les messages du chef de leur réseau, un certain ‘Arabel’. #Thread
Dans ses messages interceptés par les brits, Arabel avertit ses maîtres de l’Abwer (le renseignement militaire nazi) qu’un convoi de la Royal Navy a quitté la baie de Caernarvon, au pays de Galles, et fonce désormais dans l’Atlantique, droit vers le sud.
Détail troublant, néanmoins : ce convoi n’existe pas. Même pas en rêve.
Suis à Chamonix. C’est plein d’étrangers. Des britanniques (en masse), des néerlandais, des allemands, des espagnols, des russes, des japonais, des chinois, des indiens...
Comme je suis un habitué, je peux vous confirmer que tout ce petit monde vient ici pour profiter de la montagne. On les retrouve sur les chemins de moyenne montagne ou, pour les plus sportifs, en haute montagne.
Seule exception : les arabes (les vrais hein, ceux qui viennent de la péninsule). Eux, ils restent en fond de vallée, là où il y a des boutiques de luxe.
En 1996, Alan Sokal, professeur de mathématiques et de physique, a eu une idée amusante : écrire un monument de pseudoscience et le faire publier dans une revue de ‘sciences sociales’ postmoderne. #MiniThread
Le point principal de Sokal, c’est que l’idée selon laquelle il existe une réalité objective, indépendante de nous, dont nous pourrions comprendre les lois grâce à de (« prétendues ») méthodes scientifiques est en réalité un dogme imposé par les intellectuels occidentaux.
Or, note l’auteur, un certain nombre de « percées conceptuelles récentes » montrent que « la ‘réalité’ physique est au fond une construction sociale et linguistique » et que le discours dominant relayé par la communauté scientifique…
Voilà la situation : vous êtes sur une portion d’autoroute limitée à 90 km/h (qui pourrait être, par exemple, l’A51 entre Aix-en-Provence et Marseille, aujourd’hui vers 15h10. [1/x]
Évidemment, comme vous avez un permis de conduire standard, vous respectez cette vitesse maximale scrupuleusement. Genre, vous roulez au régulateur pour être sûr de ne pas vous rendre coupable de violence routière.
Fatalement, la voiture devant vous roule à 85 km/h. Du coup, vous la rattrapez petit à petit et finissez par la doubler sur la voie de gauche (comme il se doit) mais lentement parce que 5 km/h d’écart ça ne fait pas une grosse différence.
Pour celles et ceux qui s’intéressent à la guerre du Vietnam, je ne saurais que trop recommander 'The Vietnam War: A Film by Ken Burns and Lynn Novick' sur Netflix. C'est magnifiquement fait et extraordinairement intéressant.
De l’aide militaire apportée par Truman au français dès septembre 1950 à la chute de Saigon en avril 1975, les États-Unis sont quand même restés dans ce bourbier pendant près de 25 ans et sous 6 présidents (Truman, Eisenhower, Kennedy, Johnson, Nixon et Ford.)
En terme d’engagement de troupes sur place, on est passé des 900 ‘conseillers’ d’Eisenhower, à 16 000 gars à la mort de JFK puis à — tenez-vous bien — 543 482 hommes et femmes à la fin de la présidence de Lyndon Johnson.